encyclopédie des nuisances

Nous avons envoyé nos chroniques à l’encyclopédie des nuisances. Nous avons reçu cette réponse de Jaime Semprun : « Nous ne pensons pas du tout que le journal Le Monde – qu’il nous arrive aussi de lire pour les quelques informations qui peuvent s’y rencontrer mais surtout en tant que document sur la servilité intellectuelle – mérite le genre d’analyse détaillée que vous donnez. D’autant que vous la formulez d’un point de vue (disons « décroissant ») que nous trouvons largement insuffisant. »

On nous rend donc notre manuscrit en joignant aimablement un livre que nous avons déjà lu Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable. Il est vrai que dans ce livre, on condamne aussi bien la pensée dominante que les objecteurs de croissance : « On serait tenté de  n’accorder qu’une intelligence fort médiocre à Serge Latouche (…) Le fatum thermodynamique soulage heureusement du choix de l’itinéraire à emprunter (…) D’ailleurs les représentations catastrophistes massivement diffusées ne sont pas conçues pour faire renoncer à notre mode de vie si enviable, mais pour faire accepter les restrictions et aménagements techniques qui permettront de le perpétuer. » 

Il est vrai que nous n’allons pas très loin dans nos critiques, je me contente par exemple aujourd’hui de dire que LeMonde du  7 novembre ne nous a absolument rien apporté, sauf pour essayer de nous démontrer par A + B qu’il fallait absolument acheter un portable : « Les téléphones mobiles deviennent des consoles de jeux, sous-titré L’arrivée des nouveaux terminaux séduit un nombre croissant de joueurs ». D’un côté le livre d’excommunications de René Riesel et Jaime Semprun,  de l’autre les délires consuméristes du Monde. Ma planète est mal partie !

6 réflexions sur “encyclopédie des nuisances”

  1. @ DF
    ne pas confondre libéralisme et capitalisme. L’un édicte la liberté de faire n’importe quoi, l’autre repose sur la propriété privée. Ces deux systèmes ont chacun leurs avantages et leurs inconvénients.
    Mais un « porc » ne peut analyser davantage… dommage !

  2. Pour renvoyer dos à dos, comme les deux face d’une même médaille, la SARL « Le Monde » et Jaime Semprun, il faut être un sinistre porc.
    La critique légitime (et du reste amicale, et accompagnée d’un présent…) formulée par feu J. Semprun renvoie tout de même au constat que pour « sauver la planète », vous n’êtes tout de même pas prêt à aller jusqu’à sacrifier le capitalisme !
    Inconséquence assortie d’un mensonge puisque « la planète » n’est nullement en danger, elle s’est remise de bien des désordres en 4 milliards d’années. En revanche, les conditions d’existence de l’humanité sur ladite planète, elles, sont menacées chaque jour un peu plus irréversiblement par un système industriel et productiviste dont le nom est « capitalisme ».
    Que, par ailleurs, le benêt de service qui vous sert de théoricien (Serge Latouche) soit un peu éreinté par la plume de Semprun-Riesel est plutôt amusant.

  3. Groupe communiste anarchiste de Boulogne-sur-mer

    Le Groupe Communiste Anarchiste de Boulogne-sur-mer fait paraître aux éditions Acratie :

    “Fortunes de mer.
    Lignes maritimes à grande vitesse :
    les illusions bleues d’un capitalisme vert »

    “ Plus de quatre-vingt-dix pour cent du trafic mondial de marchandises s’effectue sur les mers…”

    A l’heure où ils caressent l’espoir d’une croissance adossée aux « marchés verts », les capitalistes entendent faire de l’espace maritime leur nouvel alibi écologique.

    En Europe, l’engorgement des voies rapides ralentit les flux de marchandises et engloutit une part de la plus-value. A eux seuls les prochains couloirs à grande vitesse ne suffiront pas à combler ce manque à gagner. A fortiori quand les populations des régions concernées comme les salariés impliqués dans ces projets en ont déjà saisi l’imposture. De multiples actions de résistance se font jour au fil de ces tracés, que ces derniers soient hypothétiques ou avérés. C’est donc vers la mer, redevenue un territoire à conquérir, que se tournent aujourd’hui les instances de l’Union européenne. La commission de Bruxelles présente les autoroutes de la mer et autres bateaux à grande vitesse comme les prochains outils d’un « transport écologique au service du développement durable ».

    Mais, par-delà les annonces, que dissimulent en réalité ces projets auxquels souscrivent avec enthousiasme nombre d’écologistes officiels ? C’est ce que les auteurs de ce texte ont tenté de comprendre, en pointant du doigt quelques-unes des fausses alternatives et des vraies illusions particulières à la période qui s’ouvre devant nous.

    Cet ouvrage de 140 pages est disponible en librairie ou par commande à : Editions Acratie, lʼEssart, 86310
    La Bussière. Par mail : editions.acratie@orange.fr

    Pour tout contact : La Mouette Enragée
    `
    B.P 403
    62 206 Boulogne-sur-mer cedex.

    lamouette.enragee@wanadoo.fr

  4. Bonjour . Je viens de lire aussi le livre dont tu parles et j’ y ai trouvé de franches vérités . Auparavant , je pensai constituer un collectif de la décroissance . Cette saine lecture m’en a dissuadé car ce groupe assez hétérogène ne remet pas fondamentalement en question les rapports capitalistes et l’ Etat qui sont à l’ origine de la déliquescence du système , de la dégradation de la nature et des rapports sociaux . Je te conseille d’ aller sur le site  » Pièces et main d’ oeuvre  » qui développe aussi une réflexion critique pertinente sur la technologie , en particulier les nano-technologies et qui a édité un livre ahurissant :  » La tyrannie technologique « 

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