Le cynisme n’a plus de limites ! Le Monde « Argent ! » du 1er avril nous offrait un gros poisson verdâtre : un spécial développement durable sur les moyens qui existent pour jouer en bourse le thème de la protection de l’environnement. Si on y parle des objecteurs de croissance, assurant que le productivisme effréné conduit à la catastrophe, c’est pour mieux les enfoncer grâce au PDG de Suez qui, comme chacun sait, ne pense qu’aux « trois milliards d’êtres humains qui vivent avec moins de 2 euros par jour » et qui ont donc énormément besoin de croissance économique. Mais attention, « On ne peut pas être des prédateurs, on doit se soucier des générations futures », s’exclame le patron de la direction développement durable de Total ! Les affairistes de l’Amérique et d’ailleurs assènent « Green is gold » : il faut sauvegarder les actifs, motiver les employés et attirer la matière grise. Tous ces effets de manche n’empêcheront pas les grands groupes de piller les ressources de la planète puisque c’est là leur raison de vivre ; même l’eau est source de profit. Et le profit n’a jamais résolu ni le problème des limites de la planète, ni le problème des inégalités. On prévoit déjà que 1,8 milliards de personnes au moins connaîtront le stress hydrique en 2025. Mais les titres des entreprises de traitement de l’eau vont s’envoler.
Ne nous laissons pas berner, si les entreprises parlent désormais presque autant de la thématique environnementale que de compétitivité et de profits, c’est pour mieux nous endormir. Jamais l’argent gagné au détriment de la Biosphère ne pourra rendre son équilibre aux écosystèmes.
« Tous les articles pour l’écologie profonde sont archivés et classés sur Internet :
La Biosphère se fout complètement des actions qu’elles soient côtées ou non côtées.Il n’y a pas de finances durables. en effet la finance pousse à nous intéresser qu’aux côtés monétaires de l’existence au prix de la destruction de la planète !
Bonjour,
Je ne commenterai le supplémentaire du Monde du 1er avril. Mais il est possible d’orienter les fond disponibles en Bourse. Il ne s’agit pas de morale mais d’interet bien compris pour un placement de long terme indépendament des mouvements conjoncturels de la Bourse. Il est clairement stipulé dans les nombreux articles de mon blog que la « finance durable » devrait renier son affinité pour le CAC40 et s’ouvrir au non coté. Et j’ajoute que c’ets un effort modeste, puisque ces fonds représentent moins de 1% du marché. Cet effort desespéré mérite toutefois d’être continué. A bientot sur mon blog:
http://fricethique.blog.lemonde.fr
(il y a un article sur l’eau parmi les dix denriers mis en ligne)