Nous raisonnons à l’inverse de ce qu’il faudrait. Selon Sylvie Brunel, il faudrait sauver les paysans pour sauver la planète (LeMonde du 10 février). Mais, contrairement à ce que croit ce professeur des universités, la nature existe indépendamment de l’homme. En affirmant cela, nous ne faisons pas preuve d’une « vision fausse et passéiste », mais d’un simple constat de réalité. L’épuisement des poches de pétrole, le réchauffement climatique, la désertification des sols, tout cela laisse complètement indifférent la biosphère qui sait inventer des formes de vie pouvant résister à des chocs bien plus importants. Mais si nous voulons sauver les paysans, c’est le « développement durable » qu’il faut remettre en question au lieu de l’encenser comme le fait Sylvie Brunel. Car c’est le développement techno-industriel qui vide les poches de pétrole, émet des gaz à effet de serre et détruit le substrat biophysique nécessaire à la richesse des sols et des paysans. Une agriculture durable n’est pas faite pour le productivisme, les engrais tirés du pétrole ou du phosphate, l’élevage hors sol et la culture hydroponique. On ne peut prétendre à la fois que les paysans doivent continuer à suivre le même modèle, croissanciste et « écologiquement intensif » et appeler au respect de nos paysans.
Sortons enfin du prisme franco-français qui nuit à une bonne perception des choses. Aujourd’hui sur la planète 28 millions de paysans travaillent avec un tracteur, 200 millions travaillent avec la traction animale et plus d’1,3 milliards travaillent à la main. Le modèle agricole français n’est pas généralisable, il doit donc être profondément remis en question. Nous avons besoin de moins de citadins et de plus de paysans, de moins de machines et de plus d’investissement humain, de moins d’universitaires et de plus de permaculture. Au vrai, on peut se demander si homo sapiens tel qu’il raisonne actuellement n’est pas une sorte d’accident de l’histoire évolutive de la vie. De toute façon il y aura encore après nous des ronces, des taillis, des genêts et ces orties qui font si peur à Sylvie Brunel.
quel ramassis de conneries et d’ignorance à propos d’un metier passionnant que vous vous permettez de juger et de condamner sans n’y rien comprendre.
Remarque de la modératrice du blog biosphere à « rst » :
Nous ne comprenons pas de quel « métier passionnant » vous voulez parler.
Pourriez-vous préciser, la connerie ne se suffit pas à elle-même…
On a encore un beau ramassis de petits fascistes rouges et verts. En langage populaire, on les appelle les pastèques.
Se vautrant avec la joie de l’épicurien dans la haine de la civilisation occidentale et attendant le grand soir. Omettant de mettre en accord leur pensée et leurs actes. Bien sûr, ces gens se croient dispensées de ce qu’ils préconisent pour les autres, pour sois-disant sauver la planète. Pathétique….
cette idée que nous serions les locataires de la terre! que Dieu nous aurait légué, c’est la patience du petit rentier, pas celle des saints.
Quant à votre règle d’or, elle vaut peau de balle, l’homme ayant autant de goût pour le mal, pourquoi irait-il faire le bien? ça ne tient pas debout.
Choisir entre Dieu et César somme le suggère le Christ, c’est renoncer à faire autre chose qu’à être appelé et appeler soi-même. Pour le reste, bâtir un royaume de Dieu sur la terre, faire le bonheur de l’humanité, avec une règle d’or de pacotille et un brevet de gestionnaire/Pilate, c’est faire acte de politicien, donc de pédé boiteux, incestueux, assassin, et tyran: Oedipe lui-même, ou Claudius mais sûrement pas Hamlet!
@J-G M : L’homme est libre effectivement, y compris de faire le mal. Et le mal qui résulte du pillage des ressources et de la pollution de la biosphère, il ne se prive pas de le faire. Il ne me semble pas que la biosphère prospère tant que ça actuellement…
J’ ai un ami qui exploite une ferme de 350 ha en Beauce, dernièrement nous discutions des engrais qu’il épend pour faire pousser son blé, il m’a avoué qu’il ne peut pas faire marche arrière, la terre sur laquelle il travaille étant devenue stérile au fil des années et ceci grâce à une agriculture productiviste. Voloilà où nous en sommes rendus, il faudrait interrompre toute culture pendant au moins dix anx pour rendre à cette terre eses qualités originelles. Les anciens en pratiquant l’assolement triennal avaient tout compris. Si vous ajoutez à tout ça les OGM contre lesquels je me bats non pas tant pour leur effets néfastes au niveau sante (non prouvés) ou environnemental (plus probable) qu’économiques. En effet les agriculteurs utilisant les OGM soint dépendants des semenciers (les grains récoltés étant stériles) que va faire un petit paysan si une mauvaise année ne lui permet pas d’acheter de la semence? Qui mepéchera les semenciers (Monsanto en tête) de faire la pluie et le beau temps et de fixer leurs prix une fois qu’ils auront réussi à s’imposer partout? L’agriculture doit rester indépendante et variée.
Ps Je suis athée.
@ ptitsou :
Tout cela est bel est bon, mais à l’Homme, Dieu a donné la liberté, et l’univers pour l’exercer.
Puisqu’on est dans les références religieuses, ptitsou, rappelez -vous de la parabole des talents. Elle vaut tout a fait pour l’humanité, car c’est en faisant prospérer la biosphère que nous développons notre liberté, et en développant notre liberté que nous la faisons prospérer.
@ Ferdinand :
Je vous en prie, appelez-moi SHS, pas de manières entre nous 🙂
Quant au caractère aléatoire de l’application honnête de la Règle d’Or, à chaque jour suffit sa peine, et que chacun fasse sa part et montre l’exemple. Le bât blessera moins.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
Aimer son prochain comme soi-même est effectivement la Règle d’Or. Aimer ses enfants et les générations futures en découle. Aimer Dieu, bien sûr. Et pas l’argent. Et aimer la Création, cela coule de source aussi.
« La terre et ce qui la remplit appartiennent au Seigneur » (Psaume 24)
Dieu n’a pas confié la terre à l’Homme au point de ne plus avoir aucun droit dessus, ni aucun contrôle, mais, par délégation, il nous l’a donnée pour que nous la gérions en son nom. Nous en sommes les locataires et non les propriétaires.
Si Dieu nous a confié la terre, ce n’est pas pour en faire n’importe quoi. Une délégation est d’abord une responsabilité avant d’être un privilège. Nous ne sommes pas propriétaires de sa Création, tout au plus gestionnaires. Etre un bon gestionnaire n’est pas détériorer ce que nous avons, ce n’est pas manger le capital, c’est s’en occuper avec respect, sérieux, anticipation pour notre bien et celui des générations à venir.
Pour finir je dirais qu’il faut aimer la nature (ou la biosphère, c’est pareil) car elle est créée par Dieu, et il faut la garder et la protéger car elle ne nous appartient pas.
@ STHS
Alors là, pour le coup, je partage assez bien votre point de vue. Du moins en ce qui concerne ce que vous appelez : « la Règle d’Or universelle ». Quant à savoir si le reste coule de source, c’est beaucoup plus aléatoire et justement là que le bât blesse.
Bien à vous.
Bon article bien lucide et bien envoyé !
Les pseudo-écolo comme Sylvie Brunel voudraient aller vers l’écologie mais se sont perdus en route au nom du politiquement acceptable, de la voie moyenne et tiède, d’un vague compromis entre le désir et la lucidité d’une part et le manque de profondeur et de courage de l’autre.
Idéalisation des agriculteurs qui sont des avant tout des « exploitants » chefs d’entreprises, plus préoccupés par leur bilan comptable que par le respect de la nature et individuellement non impliqués dans les intérêts supérieurs de la collectivité.
@ Jean-Gabriel Mahéo : l’écologie et la nature n’ont rien de pénitentiel et sacrificiel., voilà bien une vision du XIXe siecle ! Il suffit de voir la tronche et la souffrance physiologique des parisiens pour se rendre compte que la société techno-productiviste et individualiste est une véritable impasse, une parenthèse obscure dans l’histoire de l’humanité.
PS : les genêts, c’est absolument magnifique et l’ortie est un aliment sublime sur le plan de la santé et de la gastronomie (je vous recommande la soupe bio d’ortie, un délice absolu).
@ Ferdinand :
Sa Très Haute Suffisance va vous le dire :
Il faut aimer son prochain comme soi-même, ne rien lui faire que vous ne voudriez qu’il ne vous fit, et lui faire constamment tout le bien que vous voudriez en recevoir.
C’est la Règle d’Or universelle.
Le reste coule de source, n’est-ce pas ?
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
Mao est de retour. Tous les jours ce blog s’enfonce un peu plus.
J’attends (et ca ne saurait tarder) l’article qui va demander l’extinction (de toute urgence svp) de la race humaine, histoire de laisser respirer la biosphere.
Et pour ne plus lire vos sempiternels sarcasmes de collégien qui n’ont jamais rien apporté au débat, que faut-il faire votre Haute Suffisance ?
@ tous les auteurs de ce blog, et au pénitent Robert :
Ce que vous proposez dans votre article a déjà été fait, avec succès mais de manière un peu radicale, par un diplômé de la Sorbonne. Il s’appelait Saloth Sar, et a renvoyé tout le monde au champs, tout en faisant pourchasser tout ceux qu’il soupçonnait de posséder une culture supérieure à celle d’un riziculteur tribal cambodgien. Ce fut l’un des régimes les plus affreux que l’on ai jamais vu sur Terre, et ceux qui l’ont soutenu furent obligé d’intervenir rapidement pour l’abattre.
Saloth Sar, c’est Pol Pot, bien sûr.
Et les doctrines que vous répandez dans la population à partir de ce site mèneront nécessairement à des situations identiques, si elles sont appliquées.
Mais, monsieur Robert, libre à vous d’aller vous cacher au fond d’une forêt et de vivre en autarcie, sans technologie et sans culture. Laissez donc ce clavier, cet écran qui n’est que vanité, et devenez ermite, nous n’aurons ainsi plus à lire vos complaintes de flagellant.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
L’homme a malheureusement oublié qu’il n’est qu’un terrien, une infime partie de la vie sur terre. il a oublié que la terre n’a pas besoin de lui alors que lui ne peut se passer d’elle, ce n’est pas l’existence de la planète que l’homme met en dagner c’est sa propre existence, et quand je dis l’homme je devrais dire une partie de cette espèce, de nombreux êtres humains vivent en accord avec la nature ne lui prenant que ce qui est nécessaire pour ne pas hypothéquer leur avenir. Nous avons de grandes leçons à apprendre de ces gens.