Les politiques, de droite comme de gauche, nous préparent des lendemains qui déchantent. En trois mois, les prix du gaz ont progressé de 12 à 15 % en moyenne pour les 10,8 millions de foyers utilisant cette énergie (cuisine, eau chaude, chauffage). La précarité énergétique explose : entre 2008 et 2009, le nombre de coupures est passé de 10 000 à 100 000. Environ 300 000 consommateurs risquent la coupure en 2010. Indexé sur le prix du pétrole qui monte qui monte, d’autres voudraient que le prix du gaz suive le marché à court terme, déprimé à cause de la surabondance actuelle de gaz aux provenances nombreuses : Norvège, Algérie, Russie, Pays-Bas. (LeMonde du 26 juin)
La ministre Christine Lagarde réclame une pause pendant six mois de la hausse des tarifs du gaz. Mais après ? Notons que les réserves de pétrole sont environ de 40 années vu la consommation actuelle, mais le gaz s’épuise presque aussi vite, 50 années de réserves. Que vont faire les riches et les pauvres quand le pétrole et le gaz atteindront bientôt des hauteurs non prévues par nos « experts » (en libéralisme). Pourtant, en toute logique économique, la rareté croissante entraîne la hausse des prix, mais les marchés qui fonctionnent dans le court terme n’indiquent rien de cette évidence. Demain, bientôt, se chauffer deviendra un luxe et ce n’est pas en décrétant une pause que les contraintes géophysiques disparaîtront.
Le manque de courage politique n’est pas propre à Mme lagarde. En 2006 le ministre de l’économie et des finances Thierry Breton s’était opposé à une augmentation de 7,5 % ; il ne respectait même pas des règles qu’il avait lui-même édictées. Dans le texte de la motion finale du Mans (novembre 2005), le PS avait constaté que « L’équilibre de la planète est en danger, la fin des énergies faciles est programmée ». Nous serions bien curieux de savoir si les socialistes décideraient une augmentation ferme et résolue du prix du gaz s’ils revenaient au pouvoir en 2012… Les vrais politiques sont ceux qui regardent la réalité en face et qui nous permettent de faire face aux difficultés.
Aider GDF-Suez à pressurer le péquin qui a besoin d’un tout petit peu de gaz pour se chauffer (parce qu’il n’a pas cédé aux sirènes du chauffage électrique?). Dans le même temps, fermer les yeux sur les ouvertures de centrales thermiques au gaz (officiellement « au biogaz en cogénération », mais faut pas croire au père Noël), parce que le diable, c’est le nucléaire. Décidément, la logique de la presse écolo est parfois étrange, et aboutit souvent à taper sur le petit pour complaire au gros. A relire d’urgence: « Les animaux malades de la peste ».
Aider GDF-Suez à pressurer le péquin qui a besoin d’un tout petit peu de gaz pour se chauffer (parce qu’il n’a pas cédé aux sirènes du chauffage électrique?). Dans le même temps, fermer les yeux sur les ouvertures de centrales thermiques au gaz (officiellement « au biogaz en cogénération », mais faut pas croire au père Noël), parce que le diable, c’est le nucléaire. Décidément, la logique de la presse écolo est parfois étrange, et aboutit souvent à taper sur le petit pour complaire au gros. A relire d’urgence: « Les animaux malades de la peste ».
@ Gilles Darmois
Nous te rappelons l’idée générale du post : « Demain, bientôt, se chauffer deviendra un luxe et ce n’est pas en décrétant une pause des prix que les contraintes géophysiques disparaîtront. La rareté croissante entraîne la hausse des prix, mais les marchés qui fonctionnent dans le court terme n’indiquent rien de cette évidence. »
Dans ce contexte, négocier des contrats à long terme veut dire programmer une hausse progressive et continue des prix. Pour une part ce supplément sera payé au producteur, pour l’autre cela relève d’une taxe « contribution-énergie » interne à mettre en place. Il faut promouvoir d’urgence un changement de comportement des consommateurs d’énergie boulimiques que nous sommes devenus.
@ Gilles Darmois
Nous te rappelons l’idée générale du post : « Demain, bientôt, se chauffer deviendra un luxe et ce n’est pas en décrétant une pause des prix que les contraintes géophysiques disparaîtront. La rareté croissante entraîne la hausse des prix, mais les marchés qui fonctionnent dans le court terme n’indiquent rien de cette évidence. »
Dans ce contexte, négocier des contrats à long terme veut dire programmer une hausse progressive et continue des prix. Pour une part ce supplément sera payé au producteur, pour l’autre cela relève d’une taxe « contribution-énergie » interne à mettre en place. Il faut promouvoir d’urgence un changement de comportement des consommateurs d’énergie boulimiques que nous sommes devenus.
Les USA se sont aperçus qu’il était facile de produire du gaz « non conventionnel ». Du coup, ils ont retrouvé des réserves très importantes, supérieures à celles de la Russie. Il y a donc en ce moment un excès de gaz sur les marchés. De nombreuses unités de liquéfaction viennent d’être construites avec le marché américain en vue. Leur gaz devient trop cher pour ce marché et vient sur le marché européen où on peut aujourd’hui acheter du gaz à des prix nettement plus bas que le gaz des contrats, indexé sur des produits pétroliers qui, eux, sont élevés comme celui du pétrole.
S’il y a une urgence, ce n’est pas d’augmenter le prix en France, c’est de caler les achats de gaz au minimum contractuel, de compléter par du gaz spot et de renégocier les contrats à long terme.
Les USA se sont aperçus qu’il était facile de produire du gaz « non conventionnel ». Du coup, ils ont retrouvé des réserves très importantes, supérieures à celles de la Russie. Il y a donc en ce moment un excès de gaz sur les marchés. De nombreuses unités de liquéfaction viennent d’être construites avec le marché américain en vue. Leur gaz devient trop cher pour ce marché et vient sur le marché européen où on peut aujourd’hui acheter du gaz à des prix nettement plus bas que le gaz des contrats, indexé sur des produits pétroliers qui, eux, sont élevés comme celui du pétrole.
S’il y a une urgence, ce n’est pas d’augmenter le prix en France, c’est de caler les achats de gaz au minimum contractuel, de compléter par du gaz spot et de renégocier les contrats à long terme.
Le prix du gaz augmente, c’est une grande probleme pour l’industriel pays. Le gaz c’est une strategique commidite, sans le gaz, la vie s’arrete totallement. Salon que, tout l’european pays font leur effort de trouver l’autre source du gaz mais c’est bon marche a la meme temps.
Le prix du gaz augmente, c’est une grande probleme pour l’industriel pays. Le gaz c’est une strategique commidite, sans le gaz, la vie s’arrete totallement. Salon que, tout l’european pays font leur effort de trouver l’autre source du gaz mais c’est bon marche a la meme temps.