Le rapport Stern sur le climat, aussitôt publié qu’oublié

Le rapport Stern, du nom du directeur du budget et des finances publiques du Trésor britannique, chiffre le coût du réchauffement climatique à 5500 milliards d’euros. Les pertes équivaudraient à celles de la crise majeure de 1929, c’est là une estimation des dégâts si la hausse de la température moyenne est de 4° d’ici à 2050. Selon Nicholas Stern, nous n’avons plus à choisir entre lutter contre le réchauffement climatique ou soutenir la croissance, le réchauffement climatique risque de nous coûter notre croissance. Il faudra en effet assumer les conséquences de l’augmentation des gaz à effet de serre d’origine anthropique : désertification des régions tropicales, fonte des glaces polaires, relèvement du niveau de la mer, cataclysmes, graves problèmes d’eau, déplacements massifs de réfugiés climatiques et disparition de 40 % des espèces vivantes. Il faudra réparer les dégâts des ouragans et des inondations, remplacer les routes côtières recouvertes par la montée des eaux, accueillir les réfugiés climatiques, etc. Si nous voulons arriver à ramener les émissions de CO2 à 80 % en dessous de leur niveau actuel, il faudrait investire, d’ici 2050, 1 % du PIB actuel de la planète (275 milliards d’euros) dans les technologies propres (nucléaire, voitures électriques, à hydrogène, séquestration du CO2, carburant végétal….).

En fait, la décarbonisation de l’économie selon N.Stern passe par le maintien du mode de vie actuel, il suffit de trouver des moteurs propres ! La Biosphère rigole. (écrit le 12.08.2007)