A quoi s’intéresse l’humanité occidentalisée ? A rien ! Pourtant Hervé Kempf essaye de réveiller les consciences : « Refus d’envisager les économies d’énergie, refus de reconnaître qu’il n’y a pas aujourd’hui de réponse à la question des déchets nucléaires, nous filons tel un train ivre dans la nuit épaisse. » Mais cette rubrique* d’un sixième de page n’est pas en mesure de lutter contre tout ce qui incite à gaspiller l’énergie : les offres Internet (sur une moitié de page), les pub sur les bagnoles, etc. De façon générale, la modification de nos comportements ne peut résulter d’une communication médiatique qui noie l’essentiel sous l’accessoire. Pourquoi consacrer dans LeMonde tant de lignes aux conflits de personnes (Copé ou Morano pour diriger l’UMP) et si peu au pic pétrolier ? Pourquoi consacrer une rubrique à DSK « prochain président » alors que les présidentielles sont encore loin et le pic pétrolier si proche ? Pourquoi consacrer tant de places aux faits divers (tuerie du bar des marronniers…) ? Pourquoi consacrer deux pages à Obama alors que son bilan en matière d’énergie est nul ?
Il est temps de rappeler aux rédacteurs du Monde le constat désabusé de Bernard Durand: « Les médias n’ont toujours pas jugé bon de consacrer au pic pétrolier des émissions grand public soigneusement documentées. » (La crise pétrolière, EDP 2009)
Il est aussi utile de rappeler les deux articles du Monde sur le pic pétrolier :
1 – Le prophète du « pic pétrolier » est mort, pas son combat
Les partisans de la théorie du « pic pétrolier » – le peak oil – viennent de perdre leur plus grand prophète : Matt Simmons, banquier d’affaires de Houston, est décédé lundi 9 août 2010.
2 – L’armée allemande prédit le pire une fois le pic pétrolier atteint
La rareté de l’or noir aura des conséquences majeures sur l’économie et la diplomatie de la première puissance européenne. Le « peak oil » (pic pétrolier), ce moment où la production de pétrole va commencer à diminuer, aura des conséquences considérables sur l’économie et la politique extérieure…
* LeMonde du 3 novembre 2010, Train ivre dans la nuit
Bonjour à tous,
ayant découvert le pot au roses en 2003, j’en ai tiré les conclusions suivantes (la liste est loin d’être exhaustive mais je ne veux pas encombrer le post Cf. website pour plus d’infos):
==> La consommation de pétrole et d’énergies fossiles mineures ne ralentira pas. les crises économiques ne seront que des parenthèses, des reflux temporaires. Pourquoi?
– notre monde est désormais centré sur la consommation, ce qui implique toujours plus de produits, de quantités etc.
– notre civilisation industrielle est fondée sur le pétrole puis les autres énergies
– les solutions de remplacement sont loin d’être prêtes et ne seront jamais aussi pratiques ni puissantes (question de physique, ici)
– l’espèce humaine est en explosion démographique (là aussi temporaire)
-les politiques ne disposent pas ou ne veulent pas disposer des moyens de changer le cours des choses
– si chacun (et tout le monde) ne commence pas MAINTENANT à arrêter de consommer drastiquement pour faire des choses tout autant sinon plus intéressantes, il n’y a aucune raison que le système s’arrête. Cela veut dire maintenant. Vous aimez votre café? pétrole. Vous aimez les fruits frais en ville? pétrole. Etc etc etc.
Si le modèle économique ne change pas rapidement et à échelle mondiale, il n’y a pas d’issue.
Nous allons donc à horizon 2050 vers les pires catastrophes et le coût humain sera monstrueux.
Cela ne veut pas dire que nous allons tous disparaitre mais que Gaia va se rappeler à notre bon souvenir. Ensuite que l’espèce humaine ( ou plutôt les survivants) va s’adapter, comme toujours…
N’allez surtout pas croire que cela sera triste, au contraire, il y aura de multiples occasions de rire et de pleurer…
Cheers !!
Bonjour à tous,
ayant découvert le pot au roses en 2003, j’en ai tiré les conclusions suivantes (la liste est loin d’être exhaustive mais je ne veux pas encombrer le post Cf. website pour plus d’infos):
==> La consommation de pétrole et d’énergies fossiles mineures ne ralentira pas. les crises économiques ne seront que des parenthèses, des reflux temporaires. Pourquoi?
– notre monde est désormais centré sur la consommation, ce qui implique toujours plus de produits, de quantités etc.
– notre civilisation industrielle est fondée sur le pétrole puis les autres énergies
– les solutions de remplacement sont loin d’être prêtes et ne seront jamais aussi pratiques ni puissantes (question de physique, ici)
– l’espèce humaine est en explosion démographique (là aussi temporaire)
-les politiques ne disposent pas ou ne veulent pas disposer des moyens de changer le cours des choses
– si chacun (et tout le monde) ne commence pas MAINTENANT à arrêter de consommer drastiquement pour faire des choses tout autant sinon plus intéressantes, il n’y a aucune raison que le système s’arrête. Cela veut dire maintenant. Vous aimez votre café? pétrole. Vous aimez les fruits frais en ville? pétrole. Etc etc etc.
Si le modèle économique ne change pas rapidement et à échelle mondiale, il n’y a pas d’issue.
Nous allons donc à horizon 2050 vers les pires catastrophes et le coût humain sera monstrueux.
Cela ne veut pas dire que nous allons tous disparaitre mais que Gaia va se rappeler à notre bon souvenir. Ensuite que l’espèce humaine ( ou plutôt les survivants) va s’adapter, comme toujours…
N’allez surtout pas croire que cela sera triste, au contraire, il y aura de multiples occasions de rire et de pleurer…
Cheers !!
Précisions sur le pic pétrolier :
La moitié des réserves initiales réactualisées des gisements actuellement en productions ayant été consommée en 2008, la production commencerait déjà à décliner si un petit répit n’était apporté par les réserves de gisements découverts ces dernières années ce qui permet de repousser le pic de production à 2010. Le progrès technologique ne permet pas d’augmenter sensiblement les réserves, mais seulement les vitesses de production pendant quelque temps.
Source : La crise pétrolière (analyse des mesures d’urgence) de Bernard Durand (EDP sciences, 2009)