Un point de vue critique sur « Les balançoires vides, le piège de la dénatalité » de l’économiste Maxime Sbaihi.
Celui-ci fait comme tout le monde médiatique actuel, il alerte sur l’ampleur et les conséquences économiques et sociales de la dénatalité : « Les naissances baissent tellement que nous sommes au bord de la décroissance démographique. Dans les pays riches, les générations ne se renouvellent plus. En France, les maternités et les salles de classe se vident au moment où les maisons de retraite se remplissent. »
Selon cet auteur, ce bouleversement inédit fait vaciller les fondations mêmes de notre modèle social et économique. Mais pourquoi s’inquiéter d’une contraction de la population quand on a déjà dépassé les capacités de charge de la planète ou de son propre territoire ?
Maxime Sbaihi dans l’Express : En 2017, nous avons déjà atteint ce que le statisticien suédois Hans Rosling a nommé « peak child« , soit le pic mondial d’enfants. Nous nous dirigeons donc vers la décroissance démographique, elle est enclenchée mais encore invisible, et se matérialisera dans les prochaines décennies. Même l’ONU, dans ses dernières projections, estime que le pic de population sera atteint vers 2084, avec 10,3 milliards de personnes. Dans tous les cas, le XXIe siècle sera celui où la bombe démographique annoncée par des néomalthusiens, comme Paul Ehrlich, a fait pschitt.
Le point de vue des écologistes malthusiens
6,144 milliards en 2000, et 8,156 milliards au 1er janvier 2025, soit deux milliards de plus en 25 ans. On ne peut pas dire que la bombe démographique a fait pschitt au XXIe siècle. Et Sbaihi ne s’interroge jamais sur la fait de déterminer si 8 milliards d’humains aux appétits considérables c’est trop peu, juste suffisant ou bien trop élevé. Il est vrai que la mode intellectuelle aujourd’hui est de dénigrer l’idée de surpopulation, en faire un épouvantail alors que c’est une sinistre réalité.
Voici les résultats en tête d’une recherche Google ce jour où on cause du concept de « surpopulation » (on a écarté la thématique « surpopulation carcérale », qui se pose en concurrente sérieuse à la surpopulation humaine):
Les chiffres de l’augmentation de la population en eux-mêmes ne sont pas alarmants, nous serions d’ailleurs « en voie de stabilisation » selon Gonéri Le Cozannet, chercheur au Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM)…. (11 juillet 2022)
https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/demographie-et-climat-lonu-refute-les-risques-lies-a-la-surpopulation-mondiale-1936329 (19 avril 2023)
Les 8 milliards d’êtres humains que compte la planète sont tenus pour responsables de crises, en particulier celle du réchauffement climatique. Les Nations unies dénoncent les principaux fantasmes qui y seraient liés.
https://www.greenpeace.fr/population-quel-impact-sur-lenvironnement/
On entend parfois dire que la surpopulation est l’une des principales causes de la crise climatique et qu’il serait nécessaire de contrôler la croissance démographique. Cette idée est fausse et dangereuse, car elle rejette la faute de problèmes sociétaux sur le dos notamment de populations qui n’en sont aucunement à l’origine. Le “contrôle de la population mondiale” est une idée aux origines racistes… (faqs)
https://focus2030.org/Le-FNUAP-deconstruit-le-mythe-de-la-surpopulation-et-la-responsabilite-des
Alors que la population mondiale a franchi le cap des 8 milliards d’individus, dans son dernier rapport « Huit milliards d’humains, un horizon infini de possibilités : défendre les droits et la liberté de choix », le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) appelle à cesser l’alarmisme croissant face aux changements démographiques. Le rapport déconstruit dans un premier temps les discours sur la « surpopulation », selon lesquels le monde serait au bord de l’explosion car submergé par un taux démographique hors de contrôle…. (27 avril 2023)