L’Observatoire de la post-croissance et de la décroissance a lancé sa revue Mondes en décroissance :
https://revues-msh.uca.fr/revue-opcd/
Accessible gratuitement en ligne, son lancement coïncide avec trois anniversaires : les cinquante ans du rapport Meadows au Club de Rome, les vingt ans du Colloque Défaire le développement, refaire le monde et la création de l’OPCD. C’est autour de ces trois marqueurs du paysage post-croissant et décroissant que se constitue le premier numéro.
Numéro 1 | 2023 : Lancement de la revue Mondes en décroissance
Sommaire
-
- Alice CANABATE, Jean-Claude BESSON-GIRARD et Agnès SINAI, Hommage à Entropia
- Serge LATOUCHE, Vingt ans de décroissance : Quel bilan ?
- Michel LEPESANT, Portrait du décroissant en militant-chercheur
- Vincent LIEGEY, Un projet de Décroissance : controverses, débats et convergences
- Caroline GOLDBLUM, Françoise d’Eaubonne, à l’origine de la pensée écoféministe
- Michel LEPESANT, J’ai relu Le féminisme ou la mort, de Françoise d’Eaubonne
-
- Élodie VIEILLE-BLANCHARD, Cinq choses que vous ignoriez (peut-être) sur le rapport des Limites à la croissance
- Jorgen RANDERS, Le point de vue d’un co-auteur :
Que nous disait réellement Halte à la croissance ? - Dennis MEADOWS, Questions sur Halte à la croissance ?
- François BRIENS, La décroissance a des racines, il lui faut maintenant des ailes : réactiver l’imaginaire, réoutiller la démocratie avec la prospective participative
éditorial (extraits) : qu’entendons-nous par post-croissance et décroissance ?
Par post-croissance, nous entendons les différents futurs possibles qui viennent après l’époque de la croissance. La post-croissance place la vie en société (et tout ce qui contribue à son maintien et son épanouissement) à l’intérieur des limites planétaires. Elle remet en cause l’accumulation de valeur ajoutée (PIB) et la poursuite de la croissance économique sous toutes ses formes.
Par décroissance, nous entendons une réduction de la production et de la consommation, planifiée démocratiquement, pour retrouver une empreinte écologique soutenable, pour réduire les inégalités, pour améliorer la qualité de vie.
En plus de ces définitions liminaires, nous devons réaffirmer, dans le climat actuel, que la décroissance s’inscrit dans une tradition politique fondamentalement émancipatrice, ouverte et solidaire. Ses fondamentaux s’articulent autour d’une démocratie plus directe, de plus de justice sociale et environnementale et du refus de tout racisme, xénophobie, sexisme, homophobie et autres formes de rejet.
Si les contributions à ce numéro sont principalement issues d’un autorat occidental, tout l’enjeu est de pouvoir appréhender ces thématiques par le prisme d’autres territoires. Nous rappelons que la décroissance est née en lien avec la critique du développement, concept fondamentalement impérialiste d’un point de vue culturel et économique. La décroissance se retrouve dans la notion de pluriversel, comme une piste, parmi la variété des visions du monde et des pratiques, qui participe à un « monde écologiquement sage et socialement juste » (Kothari A. et al., 2022, p. 25)1.
Si c’est mon commentaire (30 AVRIL 2023 À 14:30) qui a inspiré Biosphère… tant mieux.
Cette revue est en effet très intéressante. Pour ceux que ça intéresse, évidemment.
– Serge LATOUCHE, Vingt ans de décroissance : Quel bilan ?
Là encore Serge Latouche nous fait une analyse remarquable.