médicaments sans pub

            Seuls deux pays développés (Etats-Unis et Nouvelle Zélande) autorisent la publicité sur les médicaments soumis à prescription.. La pub fait-elle vendre les médicaments ? C’est la question que se pose LeMonde du 5.09.2008. Fausse question puisqu’il faudrait supprimer toutes les publicités pour avoir un mode de vie plus serein. Quant au secteur pharmaceutique proprement dit, à quoi sert-il ? A faire prescrire des médicaments ! L’acte médical devrait rester une relation interindividuelle aidée par la technique et non l’inverse.

 

Ainsi, 80 % des Français interrogés considèrent qu’une consultation ne doit pas forcément se terminer par la délivrance de médicaments : on attend du praticien qu’il explique ce dont on souffre, qu’il fasse preuve d’une bonne écoute et donne des conseils utiles. Si beaucoup de médecins croient que le patient attend des médicaments, c’est parce qu’ils ont été formés au curatif au détriment du préventif, parce qu’il ont été formatés par l’industrie pharmaceutique à prescrire le remède miracle. Il y a maintenant près de 7000 marques qui se font concurrence alors que la dénomination commune internationale (DPI), l’espéranto du médicament,  ne compte que 1700 substances thérapeutiques. Une commission de la transparence en France a évalué 1100 médicaments ordinaires en 2005 : un quart n’avait pas fait la preuve de son efficacité. Bien plus, les médicaments sont sommés aujourd’hui d’améliorer le bien-être de gens qui ne sont pas malades, que ce soit pour maigrir ou pour faire l’amour. Dans le même temps les pays pauvres sont ignorés des laboratoires pharmaceutiques. En fait les humains peuvent faire de la bonne médecine avec trente médicaments seulement, la volonté de décroissance humaine passe aussi par l’acceptation de la maladie et de la mort.

 Du point de vue de la Biosphère, si tu es raisonnable, tu ne désires que des médicaments génériques ; si tu deviens un sage tu limites l’usage de médicaments ; quand tu es proche de la perfection tu laisses ton corps se soigner par ses propres moyens.