négationnisme climatique

Il y a des négationnistes partout, même dans l’Eglise catholique. Mais les négationnistes les plus dangereux pour l’avenir de nos enfants, ce sont les négationnistes du climat. Ainsi une brève du Monde (11 février) parle de Sammy Wilson, ministre nord-irlandais de l’environnement, qui a interdit une publicité appelant à réduire la consommation d’énergie et donc l’émission de CO2. Mais LeMonde ne dénonce pas M. Wilson qui nie l’origine humaine du réchauffement climatique. Pourquoi ce négationnisme assumé et fier de l’être ?

Dans la rubrique Vu&commenté du Monde du 20 mai 2008, le faux écolo Claude Allègre ne croyait pas lui aussi à un réchauffement climatique d’origine anthropique. Il parlait même d’une escroquerie scientifique menée par des centaines de spécialistes du climat dans le cadre du GIEC. Pourquoi donc LeMonde a-t-il donné tant de fois la parole à cet égocentrique cultivant une notoriété malfaisante grâce à ses jugements personnels à l’emporte-pièce ? Pourquoi LeMonde a-t-il cultivé un sensationnalisme inutile ?

Dans le même numéro, ce négationnisme journalistique s’affichait de manière indirecte avec une pleine page du Monde &vous consacrée à la décapotable de BMW (149 à 224 g/km de Co2) et à une belle Ferrari rouge en photo, dont le texte se gardait bien de présenter le bilan carbone du moteur V8 à injection directe développant 460 chevaux et « passant de 0 à 100 km/h en moins de quatre secondes ». Pourquoi LeMonde verse-t-il dans ce négationnisme climatique non affirmé ? Parce qu’il vit de la publicité et que l’automobile, ça rapporte !

Il est donc évident que si un ministre, environnementaliste de surcroît, peut se permettre encore un négationnisme climatique, c’est qu’il se sent soutenu à la fois par des scientifiques dévoyés par l’appât du gain ou de l’esbroufe, et par des médias au service d’une société tout entière vouée au dieu Hydrocarbure. Quel politique aura le courage de prôner la taxe carbone généralisée ?