Sur mediapart*, une tribune des « Ecologistes atterrés ». En résumé :
« A ma droite derrière Jean-Vincent Placé, l’écologie qui s’accroche à un PS à la dérive… A ma gauche, l’énergie sautillante de l’écologie « frondeuse » de Cécile Duflot, tournée vers les frondeurs du PS… Ces deux postures n’ont rien de « politique ». Définir l’écologie politique par rapport au Parti socialiste, c’est s’enfermer collectivement dans la logique mutilante de la dictature majoritaire imposée par la Ve république…
Alors comment sortir de ce circus politicus pour renouer avec la société réelle et tous les écologistes du quotidien, celles et ceux qui expliquent simplement que l’intérêt général est de défendre la nature, la faune, la flore et les êtres humains qui en font partie plutôt que des grands projets inutiles et imposés (aéroports, lignes ferroviaires, barrages, centrales nucléaires, etc.) ? L’essentiel, notre vie en commun sur Terre, doit primer sur le superficiel… On peut être un parti antisystème, progressant logiquement en période de crise grave, avec un discours radical : primat de l’écologie… Sachons retrouver l’esprit du début d’Europe Ecologie… Il faut ouvrir les portes en grand pour discuter : ONG, associations, syndicats, mouvements sociaux et autres partis politiques sans préalable requis… Il s’agit de réaffirmer haut et fort l’autonomie de l’écologie politique. L’écologie transcende la droite et la gauche. Bien que s’inscrivant en termes de défense des minorités, elle a vocation à dépasser cette dernière pour réconcilier l’individu libre avec son environnement naturel et social.
Il faut une profonde réforme de notre parti politique, avec multiplication des outils de formation et de participation à tous les échelons… Il faut demander à l’ensemble des adhérents d’EELV, par le biais d’un référendum, s’ils veulent encore que nous soyons dans la majorité présidentielle. En affirmant d’emblée l’autonomie de l’écologie politique et l’exemplarité démocratique, parce que l’écologie, c’est avant tout une façon d’être à soi et aux autres, nous devrions voir une majorité d’écologistes du quotidien nous rejoindre rapidement … »
Premiers signataires parmi les écologistes atterrés: Françoise Alamartine, Marie Aoustin, Jacques Boutault, Alain Coulombel, Karima Delli, Jérôme Gleizes, Elise Lowy, Lucile Schmid, Djamila Sonzogni, Michel Wilson, etc.