Areva, Auchan et Veolia se sont vu décerner les prix Pinocchio par trois ONG françaises. Veolia l’a emporté dans la catégorie « Un pour tous, tous pour moi« , illustrant la politique la plus agressive en terme d’appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles. Dans la catégorie « Plus vert que vert« , qui dénonce le « greenwashing » des entreprises, c’est-à-dire une communication mensongère sur des pratiques environnementales ou les prétendues vertus écologiques de produits, c’est Areva qui emporte le prix. Dernière lauréate, l’entreprise Auchan, avec le prix « Mains sales, poches pleines« . Un internaute réagit sur lemonde.fr : « Parmi les 41000 votants sur Internet combien ont acheté du Made in Bangladesh pour économiser quelques euros ? ». La réponse de Frog : « Votre raisonnement serait juste si les consommateurs bénéficiaient de cette pression sur les coûts en proportion des gains obtenus par la marque. Mais ce n’est pas le cas. Le plus choquant dans l’exploitation de ces mains d’œuvre asservies est que les gains de coûts se traduisent, certes, par des prix finaux de distribution maîtrisés mais avant tout par des marges bénéficiaires optimisées et une rémunération très confortable de l’actionnariat, le vrai responsable à travers l’entreprise. »
Voici le commentaire d’un autre internaute, Patrick RABAIN : « Un bon exemple du pouvoir considérable que prennent certaines ONG appuyée par la Presse. Qui nous garantit l’honnêteté des militants qui dirigent ces organisations ? Le Monde pourrait il enquêter sur cet univers peu transparent et qui rend pas de comptes audités par des 1/3 ? ». Voici les réfutations qui lui ont été apportées :
– Vous plaisantez ? En France en tout cas, les ONG sont créées soit sous le statut d’association, soit sous celui de fondation. Elles ont donc les mêmes obligations de transparence et de rigueur comptable que n’importe quelle autre institution de même nature juridique. Quant à l’honnêteté des militants, c’est simple, demandez-vous ce qu’ils ont à gagner à titre personnel, et comparez-le à ce que les multinationales impérialistes ont à gagner.
– Un peu de mesure s’il vous plait. Entre le » pouvoir considérable » des ONG et celui des entreprises citées, il n’y a pas photo. Vous pouvez peut-être parler d’un parti pris un peu trop orienté ou d’une idéologie mais sûrement pas de pouvoir.