Ca commence comme ça. Tout commence doucement, de petits oublis, quelques chutes inexpliquées. Alors on reste de plus en plus souvent à domicile et il y a de plus en plus d’aides extérieures. Et puis, quand on n’a pas de conjoint, on se retrouve chez ses enfants qui finissent par endosser le rôle de garde-malade 24 heures sur 24, 365 jours sur 365. Les « aidants-familiaux » aident leur malade tant aimé à aller aux toilettes, l’assistent pendant les repas, lui distribuent régulièrement ses médicaments. Et puis l’épuisement gagne, on ne peut plus faire face, on n’a plus le temps de souffler, on risque de craquer, on craque. Alors, quand on n’a pas de « plates-formes de répit » à portée de la main, c’est la maison de retraite sécurisée à 3400 euros le mois quand on a les moyens (cf. page 3 du Monde, 20-21 septembre). Le malade aimé est devenue une charge insupportable dont on se débarrasse aux bons soins de la collectivité, dans des maisons-prisons dont les pensionnaires ne reconnaissent plus personne, même les êtres les plus chers. Le patient n’est plus un « être social », il en arrive à « oublier de marcher » et reste dans son fauteuil roulant. Pourquoi alors lui rendre visite quand votre psy vous a expliqué que désormais la personne dont l’Alzheimer a évolué inéluctablement « n’est plus là » ? Que faire face à cette maladie ?
Plus on est « intelligent » et actif intellectuellement et plus on a de chances de découvrir son mal dès qu’il apparaît. Bruno Bettelheim, la grande référence en pédo-psychiatrie des années 60-70, s’étant aperçu qu’il était atteint d’Alzheimer, préféra se donner la mort. Soit donc on décide, grâce à son sens de sa responsabilité sociale, de mettre un terme à une vie qui, de toute façon perdra de jour en jour sa richesse d’humanité. Soit, quand le patient n’est plus responsable de lui-même, la collectivité qui prend en charge a le droit de se poser démocratiquement la question sur la durée de cette prise en charge…
lettre d’un ami de la biosphère :
Cher Biosphère, ton texte est proche de la (ma) réalité à qq détails près : les débuts ont été marqués, en plus des épisodes « doux » par d’autres très durs : hallucinations provoquant des accusations très graves qui auraient pu avoir des conséquences encore plus dramatiques, achats compulsifs et dépenses inutiles -jq à 1.OOO f par semaine- fugues en passant par la fenêtre si besoin -…-.
Il faudrait aussi ajouter que pour nous ça été la mort de la famille (sans doute une des causes de l’aggravation de la maladie de mon fils et de son suicide 2 ans après le diagnostic, du déclenchement de celle de mafille et de mon inguérissable dépression – médicaments provoquant des troubles secondaires qui rendent la vie de plus en plus invivable, pensée permanente au recours au suicide sans que personne, surtout pas les médecins, ne vous laisse entrevoir une solution non douloureuse….
Oui, il faudrait qu’on ose aborder ce problème pour les morts-vivants qui peuplent nos chères maisons de retraite (le prix plancher , qui m’est actuellement appliqué, fixé par le Conseil Général est tt près de 2.000 € par mois)., et tant qu’on y est, au droit à la mort pour tout être humain comme faisant partie des « Droits de l’Homme ».
lettre d’un ami de la biosphère :
Cher Biosphère, ton texte est proche de la (ma) réalité à qq détails près : les débuts ont été marqués, en plus des épisodes « doux » par d’autres très durs : hallucinations provoquant des accusations très graves qui auraient pu avoir des conséquences encore plus dramatiques, achats compulsifs et dépenses inutiles -jq à 1.OOO f par semaine- fugues en passant par la fenêtre si besoin -…-.
Il faudrait aussi ajouter que pour nous ça été la mort de la famille (sans doute une des causes de l’aggravation de la maladie de mon fils et de son suicide 2 ans après le diagnostic, du déclenchement de celle de mafille et de mon inguérissable dépression – médicaments provoquant des troubles secondaires qui rendent la vie de plus en plus invivable, pensée permanente au recours au suicide sans que personne, surtout pas les médecins, ne vous laisse entrevoir une solution non douloureuse….
Oui, il faudrait qu’on ose aborder ce problème pour les morts-vivants qui peuplent nos chères maisons de retraite (le prix plancher , qui m’est actuellement appliqué, fixé par le Conseil Général est tt près de 2.000 € par mois)., et tant qu’on y est, au droit à la mort pour tout être humain comme faisant partie des « Droits de l’Homme ».
C’est pas mal ça : un acte d’amour sans limite . Finalement, devant un juge n’importe quel assassin pourra se défendre : « mais non, ce n’est pas un meurtre, il avait l’air malade et moi je n’ai commis qu’un acte d’amour sans limite ». Pas mal, vraiment !!!
C’est pas mal ça : un acte d’amour sans limite . Finalement, devant un juge n’importe quel assassin pourra se défendre : « mais non, ce n’est pas un meurtre, il avait l’air malade et moi je n’ai commis qu’un acte d’amour sans limite ». Pas mal, vraiment !!!
Savez-vous ce qu’est le programme T4, bio ? Tiergarten Strasse 4, c’est ce que signifie le T4. Cherchez un peu.
Ce que vous prônez à travers vos volutes grammaticales et ce sentimantalisme à vomir, c’est la même chose.
« Vert-de Gris », c’est un surnom qui vous va bien, définitivement.
Jean-Gabriel
Savez-vous ce qu’est le programme T4, bio ? Tiergarten Strasse 4, c’est ce que signifie le T4. Cherchez un peu.
Ce que vous prônez à travers vos volutes grammaticales et ce sentimantalisme à vomir, c’est la même chose.
« Vert-de Gris », c’est un surnom qui vous va bien, définitivement.
Jean-Gabriel
21 septembre 2009 sur mon bloc-notes….:
Maladie d’Alzheimer
Il y a en France plus de 850.000 malades, et 225.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
Mais Monsieur Sarkozy est-il comptabilisé dans ces statistiques ????
Et M. Sarkozy ne se prénomme pas Aloïs……
jf.
21 septembre 2009 sur mon bloc-notes….:
Maladie d’Alzheimer
Il y a en France plus de 850.000 malades, et 225.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.
Mais Monsieur Sarkozy est-il comptabilisé dans ces statistiques ????
Et M. Sarkozy ne se prénomme pas Aloïs……
jf.
Oui voter ne sert à rien tant les politiciens des différents partis se ressemblent: souvent mêmes grandes écoles (et mêmes promotions parfois), même classe sociale finale (est-ce que les élus communistes voyagent en seconde?), même souci de se protéger (cumul des mandats, rémunérations, retraites,…), je ne sais même pas si la soif du pouvoir qui demande quand même des personnalités fortes, dépasse réellement celle de profiter d’un maximum d’avantages sur le dos des contribuables, stratégie apparente des suiveurs, des médiocres, des spécialistes du retour de veste,… c’est de fait bien décourageant; mais il y a de l’autre côté les dictatures des partis uniques et leurs dérives énormes de corruption à tous les niveaux (Chine…) ou de privation des libertés pour les pires (Corée Birmanie …)
Décider de mettre fin à ses jours à temps lorsqu’une maladie aussi annihilante nous frappe est bien sûr la bonne décision sur le plan personnel, et la seule bonne possible hélas, mais cela n’a rien à voir avec le débat démocratique et ne devrait même pas faire l’objet d’un débat.
Quand à donner la mort à ceux qu’on aiment et qui n’ont pas eu le courage ou la connaissance suffisante de leur mal, mais qui sont arrivés au stade de légumes, là non plus un débat démocratique ne s’impose pas, c’est par contre une terrible épreuve personnelle, et un acte d’amour sans limite.
Charmantes réflexions… Sans revenir sur la légitimité de décider pour autrui du moment de sa mort, il y a bien longtemps que je n’ai vu notre « collectivité se poser démocratiquement une question » ! L’alliance implacable des politiques ne s’intéressant qu’à leur pouvoir, des technocrates fascinés par leur supposée intelligence et des médias rivés à leur audience empêche depuis bien longtemps tout débat de fond sur le moindre sujet de société : quand avons-nous par exemple démocratiquement décidé que les malades devaient « payer » pour leur maladie, ou que les pauvres devaient « payer » pour financer le bouclier fiscal des riches ? Les ayatollahs des grands principes ne nous seront pas non plus de grande utilité : un(e) Vert(e) dont j’ai magnanimement oublié le nom nous a expliqué qu’il était inadmissible de discuter de la taxe carbone, même si elle est inefficace et socialement injuste… Il m’a au moins convaincu de ne plus revoter comme je l’ai fait aux Européennes. Les humains inhumains ont pour l’heure gagné la partie.
Charmantes réflexions… Sans revenir sur la légitimité de décider pour autrui du moment de sa mort, il y a bien longtemps que je n’ai vu notre « collectivité se poser démocratiquement une question » ! L’alliance implacable des politiques ne s’intéressant qu’à leur pouvoir, des technocrates fascinés par leur supposée intelligence et des médias rivés à leur audience empêche depuis bien longtemps tout débat de fond sur le moindre sujet de société : quand avons-nous par exemple démocratiquement décidé que les malades devaient « payer » pour leur maladie, ou que les pauvres devaient « payer » pour financer le bouclier fiscal des riches ? Les ayatollahs des grands principes ne nous seront pas non plus de grande utilité : un(e) Vert(e) dont j’ai magnanimement oublié le nom nous a expliqué qu’il était inadmissible de discuter de la taxe carbone, même si elle est inefficace et socialement injuste… Il m’a au moins convaincu de ne plus revoter comme je l’ai fait aux Européennes. Les humains inhumains ont pour l’heure gagné la partie.
alors ce prénom ?
alors ce prénom ?