Rêves et réalités climatiques d’une jeunesse perdue

Les jeunes occidentaux de 12 à 16 ans rêvent à 47 % d’un monde doté d’une énergie propre et inépuisable, sans pauvreté aucune et offrant la santé à tous. Mais ils vont se retrouver dans un univers détérioré par les gaz à effet de serre brûlés par les générations antérieures, avec son accompagnement de conflits et d’atteintes envers les pauvres et la santé. Déjà la superficie de la glace arctique diminue annuellement de 37 000 km2 depuis une vingtaine d’année, son épaisseur moyenne est passée de 3,1 mètres à 1,8 mètres et la disparition totale est programmée vers 2050, avec pour conséquences une modification de la circulation océanique mondiale, en particulier celle du Gulf Stream. Pour mieux comprendre le comportement de l’océan glacial, l’UE a donc lancé le projet Damoclès (Developing arctic modelling and observing capabilities for long-term environnemental studies). Mais le constat sans l’action ne vaut rien : il ne suffit pas d’étudier les effets de la combustion des énergies fossiles, il est nécessaire de les stopper pour que les jeunes de 12 à 16 ans aujourd’hui ne subissent pas le refroidissement de l’Europe qui résulterait d’un Gulf Stream déboussolé.

La science étudie le réchauffement, mais les comportements humains sont programmés par l’appareil techno-industriel pour détériorer encore plus le climat de la Biosphère. Vive la révolte des objecteurs de croissance !
(écrit le 31.01.2006 par Michel Sourrouille)

3 réflexions sur “Rêves et réalités climatiques d’une jeunesse perdue”

  1. Séverine Fontan

    Tout à fait d’accord avec vous Didier. Les énergies renouvelables d’ailleurs ne sont pas la panacée écologique, contrairement à ce que les médias ou certains thuriféraires laissent croire. Les éoliennes tuent les oiseaux par exemple. De plus, la fabrication des éoliennes et panneaux solaires nécessite des extractions de minerais et métaux et cette extraction induit pollutions, destructions de sites naturels… L’ère des renouvelables sera de toute façon ne s’inscrira de toute façon pas dans la durée, les dits minerais et métaux, composants, comme le néodyme dans le cas des éoliennes, sont de plus rares. Un excellent ouvrage sur le sujet écrit par des ingénieurs de France « Le futur des métaux » par Philippe Bihoux. Lire aussi « L’âge des low techs », du même auteur.

  2. Tout le monde semble rêver d’une énergie propre et inépuisable.
    Mais quitte à choquer, je pense que cela serait la pire des catastrophes.
    La disponibilité en énergie est le moteur de la croissance. Si l’énergie devenait librement disponible et sans inconvénient alors il n’y aurait plus aucun frein à l’expansionnisme de l’homme et, avant la fin du siècle, l’ensemble de la Terre serait bétonné, bitumé, artificialisé.
    La rareté (qui va devenir croissante) de l’énergie ainsi que ses inconvénients (et paradoxalement même la pollution) sont sans doute des gardes fous qui nous permettront de ne pas aller jusqu’aux extrémités décrites.
    Curieusement tous ceux qui cherchent avec bonne conscience des sources d’énergie sans inconvénients, seraient -s’ils réussissaient- les principaux fossoyeurs de la nature.
    Bien sûr ils le nieraient !

Les commentaires sont fermés.