L’écologie reste une pensée du refus de l’ordre existant ; une bonne revue écolo est donc nécessairement axée sur l’objection de croissance. Après une expression forte dans les années 1970, il y a eu une éclipse de la pensée écolo qui ressurgit seulement en ce début de millénaire.
– (1972 à 1980) : La Gueule ouverte, revue écologique qui annonce la fin du monde, apparaît pour la première fois en novembre.Voici un résumé du premier éditorial, signé par Pierre Fournier :
« La GUEULE OUVERTE est virtuellement née le 28 avril 1969. J’étais dessinateur et chroniqueur à Hara-Kiri hebdo, payé pour faire de la subversion et lassé de subvertir des thèmes à mes yeux rebattus, attendus, désamorcés à l’avance. Prenant mon courage à deux mains, j’osai parler d’écologie à des gauchistes. Permettez que je me cite : « Pendant qu’on nous amuse avec des guerres et des révolutions qui s’engendrent les unes les autres en répétant toujours la même chose, l’homme est en train, à force d’exploitation technologique incontrôlée, de rendre la terre inhabitable, non seulement pour lui mais pour toutes les formes de vie supérieures. Le paradis concentrationnaire qui s’esquisse et que nous promettent ces cons de technocrates ne verra jamais le jour parce que leur ignorance et leur mépris des contingences biologiques le tueront dans l’œuf. La catastrophe, beaucoup plus prochaine que vous ne l’imaginez, ne pourrait être évitée que par une réforme des habitudes mentales encore plus radicale encore que celle jadis opérée par les rédacteurs de la Grande Encyclopédie. »
-1973 à1981 : Le Sauvage. En 1972, un numéro spécial du Nouvel Obs. « La dernière chance de la Terre » connaît un grand succès. Claude Perdriel, directeur du Nouvel Obs, va donc lancer Le Sauvage, magazine écologique mensuel. Le premier numéro paraît le 1er avril 1973 sous le titre : L’Utopie ou la mort . Fait suite « La grande crise de l’énergie », « Travailleurs de tous les pays reposez vous », « Faut-il fermer Renault »… Les grands thèmes des écologistes des années 2000 – 2010 sont déjà tous présents.
– (1980 à 2000) : Une longue éclipse de la pensée écolo qui correspond à l’avènement du socialisme mitterrandien en 1981 et au tournant libéral de Reagan et Thatcher des années 1980. Seul S!lence a résisté à la glaciation…
– 1982 : S!lence. A mi chemin entre le journal et l’expérience militante, ce mensuel repère les thème émergents dans la communauté écologiste radicale. Elle a ainsi lancé la thématique de la décroissance en février 2002.
– 2000 : Ecorev est lancé en janvier par des militants des Verts et refuse « l’écologie d’accompagnement »
– 2000 : L’Ecologiste, version française du mensuel The Ecologist (1970) est un trimestriel qui a présenté pour la première fois en France l’écologie profonde.
– 2002 : LaRevueDurable est fondée à Genève ; axé sur la question de l’intégration des pratiques écologiques dans les sociétés modernes.
– 2004 : Le journal La Décroissance fait suite à la revue « Casseurs de pub »
– 2004 : TerraEco, après une parution par abonnement et Internet, présent en kiosque depuis 2009. Ce mensuel défend le développement durable, il se présente donc comme un magazine sans ambition intellectuelle.
– 2006 : Entropia est né en novembre ; c’est la revue d’étude théorique et politique de la décroissance.
NB : Hervé Kempf présente les revues récentes dans LeMonde du 12 août, « les écologistes, c’est le bouquet »
vous écrivez: » une bonne revue écolo est donc nécessairement axée sur l’objection de croissance. »
je ne sais pas comment vous appelez ce genre d’affirmation, mais il me semble que c’est pour le moins péremptoire et prétentieux. Et dangeureux aussi.
Car pour être jugée « bonne » une revue écolo ne peut être qu’orientée dans un sens et un seul.
Donc toutes les autres sont nécessairement mauvaises.
Donc si elles sont mauvaises aujourd’hui, demain il faudra les empêcher de nuire, donc d’être publiées.
Toutes les dicatures lentes ont ommencé ainsi: on jette l’opprobre sur une idée ou un mouvement, on le montre du doigt, on le caricature, dans un premier temps; dans un second on l’interdit purement et simplement au nom de « l’intérêt général ». Tout bêtement.
Je ne vous ferai pas l’injure d’avoir d’aussi mauvaises idées, d’aussi mauvaises intentions. Mais les mots ont un sens et je sais que vous le savez.
Ah, j’y pense: que pensez vous de mme Joly, à laquelle le Monde Magazine consacre un long article?
ps: ça m’ennuie un peu -mais pas plus que ça- mais j’ai le sentiment de toujours vous contredire, et en plus d’y être quasiment le seul. Mais pour ce dernier point, cela est sans doute la faute des vacances… mais bon, c’est le débat, non?
vous écrivez: » une bonne revue écolo est donc nécessairement axée sur l’objection de croissance. »
je ne sais pas comment vous appelez ce genre d’affirmation, mais il me semble que c’est pour le moins péremptoire et prétentieux. Et dangeureux aussi.
Car pour être jugée « bonne » une revue écolo ne peut être qu’orientée dans un sens et un seul.
Donc toutes les autres sont nécessairement mauvaises.
Donc si elles sont mauvaises aujourd’hui, demain il faudra les empêcher de nuire, donc d’être publiées.
Toutes les dicatures lentes ont ommencé ainsi: on jette l’opprobre sur une idée ou un mouvement, on le montre du doigt, on le caricature, dans un premier temps; dans un second on l’interdit purement et simplement au nom de « l’intérêt général ». Tout bêtement.
Je ne vous ferai pas l’injure d’avoir d’aussi mauvaises idées, d’aussi mauvaises intentions. Mais les mots ont un sens et je sais que vous le savez.
Ah, j’y pense: que pensez vous de mme Joly, à laquelle le Monde Magazine consacre un long article?
ps: ça m’ennuie un peu -mais pas plus que ça- mais j’ai le sentiment de toujours vous contredire, et en plus d’y être quasiment le seul. Mais pour ce dernier point, cela est sans doute la faute des vacances… mais bon, c’est le débat, non?