simplicité culinaire

On trouve de tout dans LeMonde, y compris de l’info pour la simplicité culinaire. Ainsi le quotidien du 16.08.2008 nous présente sur une page entière Jinnosuke Uotsuka qui milite pour la nourriture simple dans son livre Les Japonais qui ne font pas pourrir les aliments dans leur réfrigérateur.

 

La situation est grave, les gens ne préparent plus leur repas, entassent les plats cuisinés et en laissent pourrir une partie, même à la campagne. En termes de  calories, les Japonais jettent chaque année pratiquement autant de denrées alimentaires qu’ils en produisent. Plus d’un tiers des déchets ménagers est constitué d’aliment encore empaquetés et les grandes surfaces jettent dans l’heure la nourriture qui a atteint la date d’expiration de la consommation. La classe globale, toux ceux qui ont le privilège d’une voiture individuelle, ont fait de la nourriture un loisir et les pauvres en ont perdu la fierté d’un repas simple.

 Jinnosuke ne veut pas devenir le gourou d’une nouvelle mode alimentaire, il se méfie à juste titre de la récupération par le système thermo-industriel. De toute façon il parle dans le désert. Pour l’instant, le précèdent livre de Jinnosuke n’a été vendu qu’à 20 000 exemplaires dans l’année, ce n’est pas un best-seller comme le présente LeMonde. Les jeunes occidentalisés, nés dans l’abondance, ignorent le respect pour la nourriture que véhiculaient les traditions culturelles de toutes les civilisations. Mais le jour où l’alimentation qui passe par le frigidaire deviendra un vrai luxe, il faudra bien se contenter de peu à table et nous ferons à nouveau notre miel de la conservation par le sel, la déshydratation ou la stérilisation. L’ancien temps a ses vertus, la souveraineté alimentaire aussi. Mon quotidien m’ouvre parfois l’espoir d’un avenir plus durable…