Tous ensemble contre les Grands Projets Inutiles

Les projets pharaoniques étaient de droit divin dans l’Égypte ancienne : pour la gloire d’un seul, on exploitait tout un peuple. Aujourd’hui on fait croire au peuple qu’on construit des éléphants blancs pour son plus grand bonheur. Sinistre illusion qui couvre la terre de béton ou de trous que la descente énergétique rendra prochainement caduc. Mine d’or de Rosia Montana en Roumanie, train à grande vitesse du Pays basque espagnol, aéroport de Notre-Dame-des-Landes en France, ligne ferroviaire souterraine qui pourrait passer sous Florence, ce sont tous de « grands projets inutiles et imposés » (GPII)*. Contre ce culte de la démesure, des écoguerriers se mobilisent : expertises scientifiques ; bataille juridique ; mobilisations de rue ; occupation des lieux, etc. Voici quelques références pour en savoir plus :

– carte de France listant 95 Grands Projets Inutiles

http://www.rue89.com/2013/07/01/carte-100-grands-projets-juges-inutiles-imposes-243786

– carte mondiale sur les Grands Projets Inutiles

http://www.mouvements.info/Carte-des-grands-projets-inutiles.html

– le « petit livre noir des grands projets inutiles« , aux éditions du Passager Clandestin

C’est un petit livre synthétique et écrit à plusieurs mains par » Camille », sur les grands projets d’infrastructures inutiles, autrement dit sur les grands projets d’aménagement du territoire pensés par des promoteurs, des ingénieurs et des maîtres d’ouvrages prêts à tout pour vendre la construction d’un aéroport, d’une autoroute, d’une centrale nucléaire, d’une ligne de TGV ou d’un centre commercial… sans se préoccuper une seule seconde de la réelle utilité d’un tel ouvrage.

– l’art des grands projets inutiles

Les grands projets d’aménagement du territoire ne visent pas toujours à satisfaire des besoins. Pour vendre la construction d’une ligne de train à grande vitesse que peu de gens souhaitent utiliser ou celle d’un aéroport dans une région qui n’en nécessite pas, ingénieurs, promoteurs et maîtres d’ouvrage rivalisent d’habileté et de rhétorique. Justifier l’inutile est devenu une véritable culture (…) Si la tournure des événements l’impose, la possibilité de décréter un chantier « zone militaire d’intérêt stratégique » n’est pas à écarter.

http://www.monde-diplomatique.fr/2012/08/DEVALPO/48057

* LE MONDE du 28-29 juillet 2013, Troisième rencontre européenne des militants contre les « projets inutiles »