Un ministre de l’environnement planifie le désastre

Ricardo Salles, le ministre de l’environnement du président d’extrême droite Jair Bolsonaro, estime que son travail consiste plus à « défaire qu’à faire ». Le quadragénaire démantèle, les unes après les autres, les organisations étatiques chargées de la préservation de l’environnement : « Le Brésil souffre de graves problèmes depuis [l’adoption de] la Constitution de 1988 qui a créé appareillage idéologique et bureaucratique freinant le développement économique du pays ». Jair Bolsonaro, aux anges, saluait, le 29 avril, le « nettoyage » effectué par son disciple. Entre 1985 et 2017, l’Amazonie, a perdu 18 % de sa surface.* Quelques commentaires acerbes sur lemonde.fr :

jobst : L’ONU ne peut rien faire, par principe : chaque pays souverain est maître chez lui d’assassiner des minorités ou de détruire les derniers grands massifs forestiers ; tant qu’on est pas en guerre civile, pas d’ingérence.

Pas de programme : Bolsonaro a réalisé la prouesse d’être élu sans se prêter aux moindres débats pré-électoraux. Il s’est présenté et exprimé presque exclusivement sur les réseaux – et twitter n’est pas un moyen de développer une pensée. Son programme – si on peut l’appeler ainsi – a été fait de provocations et de menaces. Sur le fond il a dit très peu de choses. Mais ses orientations et décisions gouvernementales étaient largement prévisibles.

le pesticique : Si 51% des gens décident de passer l’Amazonie au napalm pour s’en foutre plein les poches en plantant du soja OGM, c’est OK, c’est la démocratie. Tant pis si les moins de 18 ans n’ont pas pu voter, si les indiens n’ont pas réussi à faire 51% des voix, ou si les sols seront bousillés en 10 ans. C’est la démocratie on vous dit… Si vous êtes contre vous êtes anti-démocratique.

le sceptique : En tant qu’Européens, nous avons nous-mêmes rasés 75% de nos forêts de feuillus au fil des siècles pour faire de l’agriculture, de l’extraction minière, de l’énergie, des villes et des infrastructures. Outre que nous avons pillé le reste du globe. Il en résulte un PIB par habitant et des services publics meilleurs en UE qu’au Brésil, notamment pour les classes pauvres des populations. Partant de là, négocier avec un tiers souverain se fait avec une certaine modestie et un certain réalisme.

Vatenguère : Justement les Indiens d’Amazonie sont pour la protection de leur forêt…leurs prérogatives sont donc bafouées…renseignez vous.. Les orpailleurs, les forestiers, les mineurs ne sont pas des locaux mais une immigrations économiques. Genre ruée vers l’or jaune noir blanc, laissant derrière eux ruines, délabrement et désastre écologique..

CLAUDE HUTIN : Les indiens d’Amazonie c’est 0,3% de la population qui mobilise 13% des terres. Si, en France métropolitaine, 200 000 personnes occupaient 13 départements, vous seriez le premier à trouver cela discutable. Et puis leurs enfants doivent avoir le droit aussi à la santé, à l’éducation… Cela ne dérange pas les écolos qu’ils meurent du palu ou de n’importe quelle maladie infectieuse en forêt, du moment qu’ils forment réserve exotique : c’est une attitude anti-humaniste voire criminelle.

Pierre @ C.Hutin : Les indiens ne sont pas assez nombreux certes, les envahisseurs eux sont un peu trop nombreux, non?

L’indienbécile @Claude Hutinbécile : Les indiens d’Amazonie représentent 0,3% de la population.Ils représentaient 100% de la population avant que les occidentaux viennent y foutre le bordel, notamment en y apportant toutes leurs maladies contagieuses,puis en s’appropriant les terres.Les voila les grands humanistes tant admirés par C Hutin.Il faudrait plutôt s’excuser, leur demander ce qu’ils veulent et non pas leur dire ce qui est bon pour eux.D’ailleurs nous n’avons rien fait pour eux depuis que nous y avons mis le pied chez-eux.

CLAUDE HUTIN : Une belle démonstration que l’écologisme fait le lit du populisme. On peut se désoler pour la forêt amazonienne mais encore faut-il appréhender le sujet dans sa globalité. Pourquoi le Brésil, où des millions de personnes manquent encore de tous, aurait comme devoir sacré de ne pas utiliser ses ressources naturelles pour complaire à des pays étrangers qui ne sont évidemment pas prêts à payer quoi que ce soit en compensation ?

AM : La planète est un système global. Vous détruisez la forêt amazonienne, vous perturbez tout le système. Aucun ne devrait être libre de faire ce qu’il veut sur son territoire si ça met en danger l’ensemble de la planète.

R.Berre : Ne vous en faites pas trop, le Brésil sera aux premières loges pour payer les conséquences de cette politique. Le reste de l’humanité suivra de très près.

* LE MONDE du 3 avril 2019, Au Brésil, la mise en place d’une politique de destruction de l’environnement