urgence planète terre

Comme le problème du réchauffement climatique est de ceux dont la solution impliquerait plus d’efforts et de sacrifices que nous ne pouvons en imaginer, comme il apparaît que l’effort maximal de chacun serait impuissant à prévenir la tragédie, nous sommes tentés de couper le lien entre l’information et notre réaction. Nous regardons, mais nous ne voyons pas. Nous écoutons, mais nous n’entendons plus.

 

Dans son essence, la dénégation procède de la nécessité, pour les gens dépendants, de s’interdire de discerner un lien entre leur comportement de dépendance (fumeurs, alcooliques…) et ses conséquences destructrices. Or nous sommes devenus dépendants de la conquête de la planète, c’est pourquoi nous refusons de voir qu’elle est destructrice, c’est pourquoi nous trouvons à nos actions des justifications raffinées, c’est pourquoi nous accueillons avec hostilité ceux qui nous avertissent des conséquences de nos actes, c’est pourquoi nous les soupçonner d’intentions subversives. Quand les destructions deviennent quand même évidentes à nos yeux, la résignation s’installe. Mais ce rempart du refus n’est pas impénétrable, dans une démocratie la volonté politique est une ressource renouvelable.

 

Ainsi parle Al Gore dans son livre Urgence planète Terre. Il conserve la conviction qu’il faut faire de la sauvegarde de l’environnement l’épine dorsale de notre civilisation. Cela signifie « s’engager dans un effort pour que chaque décision et chaque traité, chaque loi et chaque institution, chaque tactique et chaque stratégie, en un mot tous les moyens soient employés pour sauvegarder et préserver notre système écologique ». La Biosphère applaudit de ses mains innombrables. Le problème, c’est que les êtres humains sont leurs propres ennemis, et en même temps leurs seuls alliés.

 

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