tous paysans en 2050

En 2050, notre planète sera paysanne. Déjà LeMonde du 18 août nous prépare à cet avenir agricole : « Et si on essayait ? Avoir un agriculteur près de chez soi. » C’est par exemple une  commune de France qui veut avoir son maraîcher qui fournira fruit et légumes de proximité, bio si possible. C’est le réseau AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) qui a été lancé au Japon, adopté aux USA et implanté en France : il s’agit d’un partenariat entre les consommateurs et un agriculteur dont le revenu est garanti par le préachat de sa production. Autrefois nos parents étaient presque tous des ruraux, aujourd’hui nous nous rapprochons de la terre, demain nous serons tous paysans. De gré ou de force. En effet en 2050, nous serons au lendemain des grands chocs écologiques qui vont déstructurer la société thermo-industrielle. Ce sera comme pendant une grande guerre, la pénurie et le rapprochement des campagnes. Ce sera le retour des paysans comme décrit par Silvia Pérez-Vitoria :

« Dès le début de l’industrialisation, la paysannerie a constitué un enjeu idéologique. Elle fut dénigrée par les tenants de la modernisation, les termes ne manquent pas : cul-terreux, bouseux, plouc, péquenot… Ils étaient considérés comme sales, ignares, non civilisés. En 1954, René Dumont parlait même de la modernisation des campagnes comme d’un « recul de l’irrationnel » (…) Pour Via Campesina, mouvement mondial de petits paysans fondé officiellement en 1993 à Mons en Belgique, la souveraineté alimentaire est définie comme « le droit de chaque nation de maintenir et d’élaborer sa propre capacité à produire son alimentation de base dans le respect de la diversité culturelle et productive ». La souveraineté alimentaire, le droit de produire nos aliments sur notre propre territoire, pose la question de la finalité de l’agriculture. Elle s’articule avec la défense d’une relocalisation de l’agriculture vivrière (…) Seule cette « localisation » peut faire contrepoids à des phénomènes migratoires massifs qui font que des millions de femmes et d’homme dans le monde vivent littéralement « hors sol » avec des effets éminemment destructeurs. Le XXIe siècle sera paysan… ou ne sera pas. »

2 réflexions sur “tous paysans en 2050”

  1.  » De petites coopératives se créent partout………….. »

    Le mot « partout » est légèrement mégalomane ou alors de type marketing………

    ou bien pour un futur discours de conseiller général……………………………….

  2. rappel post précédent de Karl :

     » On trouve dans tous les jardins une parcelle dédiée à la culture de fruits et légumes qui permettent de réduire la dépendance à la grande distribution, et de petites coopératives se créent partout pour échanger des surplus de telle ou telle production. »

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