Manger sainement est devenu une impossibilité majeure. Voici des extraits du numéro spécial n° 147 (avril 2018) du Canard.
– Plus on consomme d’aliments industriels, plus la probabilité d’avoir un cancer est forte.
– Nutri-Score, c’est son nom, permet au consommateur avant qu’il ne remplisse son chariot de repérer d’un seul coup d’œil, grâce à un système d’étiquetage utilisant cinq couleurs, les aliments désastreux pour sa santé. Le ministère de la santé a enfin adopté cet indicateur cette année, sans toutefois le rendre obligatoire !
– Le plus gros lobby du secteur, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) représente plus de 10 000 entreprises, avec un budget de 3,8 millions d’euros en 2015. De quoi employer des bataillons de juristes et de communicants, et fournir, clés en main, arguments et amendements aux parlementaires. Un des grands combats de l’Ania consiste à torpiller le projet de Nutri-score.
– Le groupe « vigne, vin et œnologie » accueille près d’une centaine d’élus à l’Assemblé nationale, alors que celui consacré à la « lutte contre les addictions » en compte… un seul.
– Longtemps serviteurs loyaux de la sécurité alimentaire, les conservateurs traditionnels (à base de sucre, de vinaigre et d’alcool parcimonieusement dosés) ont été remplacés par des agents synthétiques, imposés par des industriels pressés, à la main de plus en plus lourde. Résultat de cette course de vitesse : des réactions (asthme, diarrhée, urticaire, angiodermite..) parfois immédiates, mais aussi de nombreux doutes sur les effets cancérogènes à long terme sur l’ensemble de la population.
– « Il n’y a pas d’intérêt à produire des tomates de qualité si on n’est pas dans un circuit court, car la qualité est antagoniste du rendement » (Mathilde Causse, unité « génétique et amélioration des fruits et légumes » à l’INRA)
– Danger pour notre santé si l’on abuse des produits de Mac Do et consorts : les substances fluorées ajoutées au papier et au carton pour les rendre imperméables à la graisse. Des composés censés provoquer des troubles du développement, diminuer la fertilité, voire augmenter le risque de cancer.
– La dose de glucides et d’amidons contenus dans les chips est propice à l’augmentation du glucose et de l’insuline dans le sang, et donc du risque d’hypertension artérielle, de maladies coronairenne, d’insuffisance cardiaque, de troubles osseux et de diabète sucré.
– Les barres chocolatées, prototypes du produit ultra-transformé, cochent toutes les cases du « trop » : trop de lipides saturés, trop de sucre, trop de sels ajoutés… et du « trop peu » : trop peu de fibres, trop peu de vitamines… et trop peu de chocolat, la dose de cacao étant parfois à peine mesurable.
– Lorsque les baguettes ne sont pas « de tradition », les additifs sont à la fête : pas moins de 14 sont autorisés ! De l’acide ascorbique pour freiner l’oxydation de la pâte, de la lécithine de soja pour augmenter la durée de conservation, du mono-stéarate de glycérol pour diminuer le cloquage de la croûte, du propionate de calcium pour lutter contre les moisissures…
– Conseil de base : si vous ne savez pas décrypter la nomenclature des additifs qui entrent dans la composition de deux produits alimentaires similaires, achetez celui dont la liste est la plus courte.
– En s’infligeant un régime sans gluten, les « hypersensibles » s’exposent à un enfer : l’orthorexie, l’obsession de manger sainement, laquelle peut nuire gravement à la santé.
– Pourquoi remplacer le sucre par des édulcorants comme l’aspartame, on pourrait tout simplement en consommer moins !
– Le lait pour bébé, c’est de la dynamite commerciale, un marché de 600 millions d’euros par an sur le milliard que génère l’ensemble de la baby food. Mais le lait bio de vache ne contient pas assez de graisses polyinsaturées, de fer et de vitamines pour les besoins d’un enfant en bas âge ; par ailleurs il est trop riche en protéines et en phosphore. Quant aux laits végétaux, ils peuvent être dangereux, risques d’anémies et de déficiences neurologiques. De quoi revigorer ceux qui rêvent d’imposer l’allaitement maternel jusqu’à six mois.
– La châtaigne, qui peut être consommé fraîche ou sèche, sucrée ou salée, en farine ou en soupe, est-elle promise à redevenir un aliment de base en ces temps de végétarisme galopant ? Le châtaigner a longtemps été considéré comme l’arbre à pain, car son fruit est aussi nourrissant que les céréales et moins difficile à cultiver. Aliment sans gluten, libérant des sucres lents, du potassium, du magnésium et du calcium, la châtaigne apporte autant de vitamines C que le citron, ainsi que des acides gras insaturés qui préviennent les maladies cardio-vasculaires. Qui dit mieux ?
Imposer l’allaitement maternelle serait immonde! Les mères doivent avoir le droit de choisir d’allaiter ou non.
Il faut que tout nourrisson ait accès à du lait végétal qui soit de bien meilleure qualité que les laits végétaux industriels qui actuellement sont vendus.
Imposer l’allaitement maternelle serait immonde! Les mères doivent avoir le droit de choisir d’allaiter ou non.
Il faut que tout nourrisson ait accès à du lait végétal qui soit de bien meilleure qualité que les laits végétaux industriels qui actuellement sont vendus.