à poil et sans poils

La femme moderne se veut l’égale du singe, elle se montre à poil, du moins sur les affiches. La femme moderne ne se veut plus l’égale du singe, elle enlève ses poils. En cette journée mondiale de la femme, parlons du poil qui libère et de l’épilation intégrale qui enchaîne. D’abord les femmes ôtèrent les poils du mollet, c’était dans les années 1920 avec les robes courtes et les premiers bains de mer. Et puis les maillots couvrant de moins en moins de chair, ce fut l’épilation de la jambe entière et même des poils du pubis qui pouvaient dépasser. Aujourd’hui les jeunes filles deviennent adeptes de l’épilation intégrale.

Il n’y a pourtant dans cette évolution que conformisme et effet de mode orchestré dans le seul but de vendre des tissus dont l’élasticité croissante (fini les maillots en laine, vive les matières synthétiques !) et la texture permettait de réduire la taille du bikini ou de mouler les mollets. Aujourd’hui les hommes se mettent au diapason. Pour les garçons la transformation du duvet en barbe révélait la fin de l’adolescence et l’identité masculine, un véritable ancrage dans une spécificité corporelle. Mais on a inventé les rasoirs mécaniques ou électriques, les jetables et les super-performants à trois lames. Maintenant  il y a une convergence des sexes qui fait que les hommes ne se rasent plus seulement la barbe, mais  pratiquent aussi de plus en plus une épilation poussée. Manière d’affirmer la supériorité de la culture sur la nature, manière de souligner l’éloignement de l’homme  de son origine animale? Que nenni ! Les corps des deux sexes sont dorénavant instrumentalisés, le poil est devenu le cœur d’une nouvelle cible à des fins mercantiles. Ainsi l’industrie mondiale de l’épilation a réalisé en 2008 un chiffre d’affaires de 1,3 milliards d’euros

Nous ne trouvons pas positive l’évolution de la société moderne. Contre la société thermo-industrielle et pour un rapprochement de notre mère Nature, inversez la tendance et redécouvrez le plaisir d’être velu, que vous soyez hommes ou femmes.

PS : Pour les données chiffrées, LeMonde du 7-8 mars (La tyrannie de l’épilation) ; les journalistes nous rappellent que celles qui se dénudaient à Woodstock étaient à l’aise dans tous leurs poils.

 

5 réflexions sur “à poil et sans poils”

  1. je ne parlerai ni de culture ni d’histoire, mais plutôt d’hygiène.
    Les poils, par nature, retiennent certains germes ou autres impuretés, comme des bactéries, poussières, poux… mauvaises odeurs. Et enlever les poils peut donc apparaître comme une pratique hygiénique. En effet, une peau lisse sera lavée plus facilement, et les peaux mortes mieux éliminées. Plus aérée, la peau retiendra moins les bactéries qui se logent dans certains interstices du corps (les aisselles, par exemple) à l’origine des mauvaises odeurs. Autre argument : pour les grands sportifs, l’épilation, en plus d’éviter les odeurs liées à la transpiration, peut permettre d’améliorer les performances. C’est le cas, par exemple, pour des nageurs ou des cyclistes, chez qui les poils peuvent être un facteur de ralentissement. L’épilation permet également de faciliter les soins lors d’une blessure, car la peau se nettoie alors plus facilement (les strapping aux jambes chez les footballeurs, par exemple).

  2. je ne parlerai ni de culture ni d’histoire, mais plutôt d’hygiène.
    Les poils, par nature, retiennent certains germes ou autres impuretés, comme des bactéries, poussières, poux… mauvaises odeurs. Et enlever les poils peut donc apparaître comme une pratique hygiénique. En effet, une peau lisse sera lavée plus facilement, et les peaux mortes mieux éliminées. Plus aérée, la peau retiendra moins les bactéries qui se logent dans certains interstices du corps (les aisselles, par exemple) à l’origine des mauvaises odeurs. Autre argument : pour les grands sportifs, l’épilation, en plus d’éviter les odeurs liées à la transpiration, peut permettre d’améliorer les performances. C’est le cas, par exemple, pour des nageurs ou des cyclistes, chez qui les poils peuvent être un facteur de ralentissement. L’épilation permet également de faciliter les soins lors d’une blessure, car la peau se nettoie alors plus facilement (les strapping aux jambes chez les footballeurs, par exemple).

  3. Mouais…
    Se battre contre les poils ne me paraît clairement pas être une problématique des plus urgentes.

    La luttle contre le poil est clairement devenu un filon commercial important mais qui est absolument ridicule en importance comparé à la mode; mode qui n’a absolument rien de plus naturel que l’épilation. De la même façon que nos ancêtres vivaient avec leurs poils, ceux-ci, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ne ressentaient pas le besoin de changer leur garde-robe à chaque saison. Pire, nos lointains ancêtres africains n’avaient ni besoin ni envie de se vêtir; et nos ancêtres plus récents ayant colonisé l’Europe à la préhistoire ne se vêtissaient que parce que le froid puis la coutume les y contraignaient.

    De plus cette haine du poil est déjà quasiment achevée en ce qui concerne les femmes; et la progression de ce phénomène concerne bien plus les hommes que l’autre sexe aujourd’hui.

    Je rajoute que je n’ai encore jamais vu un mouvement politique arrivant à modifier avec succès les traits qu’un sexe trouvait attirant chez l’autre. C’est un processus culturel et social tellement complexe et pervasif que seul un lavage de cerveau systématique et complet pourrait y changer quelque chose. Pour quelque chose d’aussi trivial que les poils ce serait clairement disproportionné.

    Enfin, ne pas aimer les poils est un trait culturel qui n’a absolument rien de nouveau, les sociétés d’extrême-orient connaissent parfaitement ce phénomène depuis longtemps.

  4. Mouais…
    Se battre contre les poils ne me paraît clairement pas être une problématique des plus urgentes.

    La luttle contre le poil est clairement devenu un filon commercial important mais qui est absolument ridicule en importance comparé à la mode; mode qui n’a absolument rien de plus naturel que l’épilation. De la même façon que nos ancêtres vivaient avec leurs poils, ceux-ci, jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ne ressentaient pas le besoin de changer leur garde-robe à chaque saison. Pire, nos lointains ancêtres africains n’avaient ni besoin ni envie de se vêtir; et nos ancêtres plus récents ayant colonisé l’Europe à la préhistoire ne se vêtissaient que parce que le froid puis la coutume les y contraignaient.

    De plus cette haine du poil est déjà quasiment achevée en ce qui concerne les femmes; et la progression de ce phénomène concerne bien plus les hommes que l’autre sexe aujourd’hui.

    Je rajoute que je n’ai encore jamais vu un mouvement politique arrivant à modifier avec succès les traits qu’un sexe trouvait attirant chez l’autre. C’est un processus culturel et social tellement complexe et pervasif que seul un lavage de cerveau systématique et complet pourrait y changer quelque chose. Pour quelque chose d’aussi trivial que les poils ce serait clairement disproportionné.

    Enfin, ne pas aimer les poils est un trait culturel qui n’a absolument rien de nouveau, les sociétés d’extrême-orient connaissent parfaitement ce phénomène depuis longtemps.

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