Les climato-sceptiques nient par leur propagande cette évidence : il faut diminuer les émissions de gaz à effet de serre d’origine anthropique. Les élites médiatisées, en proclamant la nécessité du développement-croissance, nient cette évidence : l’humanité a déjà dépassé les possibilités d’accueil de la biosphère. Les démographes patentés, polarisé par le vieillissement (mondial) de la population, nient cette évidence : il y a un décalage inquiétant entre la croissance de la population mondiale et le potentiel de ressources alimentaires. Jean-Pierre Guegan est l’un des rares démographies qui ose enfourcher le cheval de bataille de la planification familiale en Afrique (LeMonde du 12 mars) : « Une croissance de 2,5 % à 3 % du taux de fécondité, ce qui est le cas aujourd’hui dans une quinzaine de pays d’Afrique subsaharienne, est insoutenable. » Pourquoi donc le discours apparent dans notre société peut-il à ce point nier l’évidence ?
Parce que le discours sur l’effondrement ne peut être tenu par les responsables économiques et politiques, qui, à la place qu’ils occupent, sont soumis aux contraintes de l’interaction spéculaire (« relatif au miroir », mimétisme). La société est un système de représentations croisées entre individus : je me représente la manière dont les autres se représentent les choses et moi-même. Ce mimétisme constitue ce qui garantit l’unification des sociétés. Mais aussi leur marche au pas de l’oie vers le désastre, socio-politique ou écologique. Un individu soumis à la dictature ne se demande pas s’il veut renverser le régime, mais seulement s’il le ferait au cas où un certain nombre d’autres le feraient aussi. De nombreux exemples historiques montrent qu’ainsi un régime détesté de (presque) tous s’impose et se maintient plus longtemps qu’un régime légitimé par une majorité. C’est parce qu’il y a interaction spéculaire que les climato-sceptiques, les élites médiatisées et les démographes patentés peuvent faire aujourd’hui la loi.
Néanmoins, la pensée unique peut aussi s’effondrer rapidement tellement sont imprévisibles les dynamiques sociales dues à l’interaction spéculaire. On nous prend pour des cons, mais nous pouvons réfléchir. Montrons l’exemple, soyons écolos.
Malthus est immortel : vos arguments le prouvent, si c’était nécessaire …
Bonjour,
Je ne comprends pas l’expression :>. Ceci étant et pour les sceptiques il suffit d’extrapoler les courbes qui expriment les ressources mondiales en fonction du temps pour constater que les choses ne se passeront pas, n’évolueront pas, comme elles sont parties.
Si la demande en eau, en produits alimentaires, en surfaces habitables, en surface agricoles, en ressources minérales, pétrole, gaz, métaux etc, continue avec la même croissance, on abouti à une impossibilité. Notre Terre n’est plus assez grande.
Bruidelo
Sans être plus con que les autres, il est tellement évident qu’un comportement « écolo »est indispensable (je m’étonne que le slogan « écolo = écono » n’ait pas pris ), que je ne comprends pas toute cette glose autour de ce sujet.
Si on nous prend pour des cons c’est que notre intelligence de groupe ,de foule ou de peuple comme vous voudrez est plutot mince, les intérets immédiats priment, surtout les intérets particuliers. Plutot qu’etre « écolo » je préfère etre « visionnaire » c’est à dire estimer les conséquences possibles de la surpopulation, et de la surexploitation de nos resources; a mon avis, certains ont raison de s’inquiéter, ce n’est pas d’aujourd’hui que nos ressources naturelles diminuent, et que nous les gaspillons, cela a commencé dès l’ere industrielle. Et là il n’y a rien a prouver : c’est une évidence, le grouillement et l’avidité en sont la cause. Quand aux conséquences; la nature étant autorégulante (et bien faite), nous assisterons à la limitation de la cause ou dans le pire des cas (pour nous) à sa disparition soit explosive, soit progressive, aucune espèce ne vit éternellement, elle s’adapte ou elle crève. En attendant nous avons les options suivantes avec toutes les nuances possibles:
– etre peu nombreux et vivre comme des princes.
– etre raisonnablement nombreux et bien vivre, en étant économe des ressources
– etre une multitude grouillante et vivre misérablement.
La tendance actuelle est plutot un panachage des trois avec de fait une minorité de très riches et une majorité de très pauvres…
Notre devenir sera une affaire de prise de conscience
« l’humanité a déjà dépassé les possibilités d’accueil de la biosphère ». Prouvez-le !
« il y a un décalage inquiétant entre la croissance de la population mondiale et le potentiel de ressources alimentaires ». Prouvez-le ! Vous aurez du mal, c’est exactement le contraire qui se passe depuis quelques décennies.
Remarque de la modératrice du blog biosphere
Votre pseudo « Euclide » est mal choisi. Euclide avait défini un certain nombre d’axiomes mathématiques. Vous, de votre côté, vous vous contentez de poser des questions. Cherchez sur notre blog, vous y trouverez les réponses à vos questions.