Refusons la langue de bois. Le PS est un vieux parti impotent et impuissant aussi courageux qu’un ectoplasme. Nous nous rappelerons toujours cette université d’été à la Rochelle où aucun débat n’avait été organisé à propos du projet de traité de constitution européenne. Pourtant les socialistes devaient organiser un référendum interne sur la question. Mais il ne fallait pas en débattre publiquement, cela aurait fait désordre ! Nous nous rappelons encore ce jour funeste où députés et sénateurs socialiste réunis pour voter en Congrès la Charte de l’environnement ne sont pas arrivés à trancher entre le oui et le non à cette constitutionnalisation. Alors la consigne a été le refus de vote ! Nous nous rappelons aussi la contribution climat-énergie universelle approuvée par le bureau national, ce qui voulait dire a minima « taxe carbone ». Mais la pseudo-écolo Ségolène a dit non à la taxe carbone, Valls dit actuellement toujours oui, Bartolone se gausse hypocritement de la « défunte taxe carbone » tout en se drapant dans le social-écologisme. A force de ne pas débattre et de ne pas travailler, le PS n’arrive jamais à déterminer une position commune, il ne peut pas s’affirmer comme « force de proposition ».
Il n’est donc pas étonnant que sur la problématique des retraites, les socialistes ne soient pas « pressés d’ouvrir un débat qui risque de les diviser » (LeMonde du 31 mars). Henri Emmanuelli se plaint que Sarkozy veuille « lancer la machine à diviser la gauche et à créer la zizanie ». Mais Henri n’a pas besoin de la droite pour foutre le bordel. Alors que le référendum interne du PS avait dit oui au traité constitutionnel européen, il avait à l’époque enfourché le non, allant à l’encontre d’une des procédures la plus démocratique qui soit, le référendum. Avec de tels dirigeants (n’oublions pas le « non, sauf si… » de Fabius !), le PS restera un vieux parti d’élus inamovibles. Le PS ne veut rien comprendre à la question du financement des retraites, rien à la question européenne, rien à l’écologie, rien de rien.
Marisol Touraine espère encore : « Il faudra avoir mis nos idées au clair (sur la retraite) avant l’été. » Marisol, tu ne pourras pas arriver à tes fins avec un partenaire qui n’a pas de couilles.
@ TV : la « période Hollande » du consensus mou se prolongera aujourd’hui.
Moscovici est en charge de la convention sur le projet socialiste. Il se refuse à endosser une synthèse molle, mais déjà certains estiment qu’il ne faut pas étaler des divergences. Non seulement le débat risque d’être congelé avant même d’être sur la place publique, mais les gauchistes du parti ont déjà élaboré des textes marquant leurs désaccords…
cf .LeMonde du 2 avril, « Pierre Moscovici est décidé à « clarifier » certaines positions du PS »
@ Simon,
Détrompez-vous, la cause écologique est éminemment politique du fait de son incompatibilité radicale avec le système libéral. Nicolas Hulot viens d’ailleurs de faire une déclaration en ce sens. Comme quoi il n’est jamais trop tard pour s’apercevoir que l’on s’est trop longtemps fourvoyé.
C’est sur ce point que réside tout le blocage actuel de la situation et ce qui constituera le cœur du débat à venir. L’écologie découvre lentement qu’elle ne peut se passer d’un projet politique ( oui mais lequel?), le système libéral devra quant à lui révéler tôt ou tard son incapacité à intégrer réellement et sincèrement des contraintes écologiques, sauf à revoir ses valeurs fondamentales, ce qui lui est rigoureusement impossible.
Beaucoup de gros mots … pour cacher un fond bien léger ??
Beaucoup de chantilly pour planquer un jus de chaussette qui se prend pour un café ?
Si je ne remets pas en question la pertinence des opinions émise, et comprends le discours, je ne vois pas bien quel élan a pu motiver l’écriture d’une note aussi creuse.
Bonjour,
Les exemples les plus pertinents de votre texte sont tous issus de la « période Hollande »; celles des non-dits, de l’évitement comme stratégie et des coups tordus (le vote en intene sur le référendum en étant un exemple frappant comme vous le soulevez. Un vote sans débat préalable, cela afin d’éviter le « non » et de déligitimer la direction…ce qui a provoqué la crise que l’on sait une fois que les militants se sont rendus compte du texte qu’on leur demandait d’approuver – tout cela pour arrêter le plus brillants d’entre les socialistes : Laurent Fabius).
Sachez que le parti est actuellement en train de faire sa mue. Et je vous invite justement à venir à La Rochelle. Vous verrez qu’à l’Univserité d’été, on y travaille. Emmanuel Maurel fait un excellent travail en ce sens.
Cordialement,
TV
Je trouve particulièrement maladroit de s’en prendre à un parti en particulier lorsqu’on cherche à rallier des personnes à une cause qui devrait être à mon avis, apolitique.
L’UMP a longtemps suivi la pensée unique de son leader mais à mon avis ça va changer. La gauche s’empêtre effectivement dans des débats interminables où les personnalités tentent de se mettre en avant mais je ne vois pas en coin cela concerne leur manque de courage (que vous caractérisez par des attributs masculins).
La taxe carbone n’a pas été critiquée par manque d’engagement écologique mais parce que certains politiques estimaient que ce n’était pas au plus défavorisés (et qui n’ont pas le choix de rouler avec une vieille bagnole et un chauffage pourri) de payer le plus. Est-ce donc »manquer de couilles » que de s’opposer à une taxe dite écologique alors que l’écologie donne des voix, lorsqu’on estime que cette taxe n’est pas juste?
Le PS m’a l’air plus égaré dans le libéralisme que dans les schémas marxistes.
La moitié de l’humanité n’a pas de couilles, d’ailleurs. Ce qui ne l’empêche pas de fonctionner tout à fait correctement, voire exemplairement, au besoin en utilisant ses ovaires. Ceci pour dire 2 choses :
– d’accord, le PS est devenu un « vieux machin » rabougri et cacochyme, et il ne faut rien attendre de ce parti pour gouverner proprement la France.
– à quand une gauche intelligente, non engluée dans les schémas marxistes ? à quand une droite humaine, pas omnubilée par les indices boursiers ?