Tout s’accélère, le baril à 150 dollars il y a peu, puis la crise des subprimes, le volcan qui cloue les avions au sol, maintenant la crise grecque, la marée noire aux USA et bientôt le peak oil et le baril de pétrole à 200 dollars. Nous ne sommes pas les seuls à nous inquiéter de l’imminence du pic pétrolier, ainsi Matthieu Auzanneau, http://petrole.blog.lemonde.fr/. Voici un résumé de son blog :
« Une table-ronde d’économistes du pétrole a eu lieu à Washington en avril 2009. Je m’intéresse depuis huit ans au débat sur l’épuisement des réserves pétrolières, et je n’ai jamais vu un document aussi inquiétant venant de Washington. Glen Sweetnam, principal analyste au sein du département américain de l’énergie (DoE) émet l’hypothèse d’un déclin de la production mondiale de pétrole et de ses substituts à partir de 2011, qui pourrait durer jusqu’en 2015 au moins ! La production pétrolière maximale a sans doute était atteinte et les conséquences de cette assertion sont vertigineuses. Il est évident que si ce n’était pas Glen Sweetnam mais le secrétaire à l’énergie américain en personne, Steven Chu, prix Nobel de physique, qui laissait filtrer ce genre de diagnostic, une panique financière serait quasi certaine. Or en 2005, Steven Chu, alors patron d’un laboratoire de recherche du DoE, mettait en avant l’hypothèse d’un déclin de la production mondiale de brut dès le début de l’actuelle décennie.
Indice d’une stratégie plus large de la part de Washington ? Fin mars, le Pentagone publiait un rapport envisageant “une crise énergétique sévère” d’ici à 2015. Si elle advient, cette crise fera des dégâts colossaux, souligne l’état-major interarmées US. Le rapport du Pentagone table sur un déficit de production face à la demande qui atteindrait en 2015 l’équivalent de la production de l’Arabie Saoudite ! Encore plus surprenant : un rapport précédent du Pentagone publié en 2008 (!) établissait déjà strictement le même pronostic, lui aussi passé inaperçu : http://www.jfcom.mil/newslink/storyarchive/2010/JOE_2010_o.pdf »
Moins nous serons préparés à gérer le pic pétrolier, plus la panique financière entraînera une panique sociale indescriptible !
@ Sien Ton entree de 15:50. Je n’ai pas ecrit ces lignes sur le droit du travail a Philly.. Il y a erreur sur l’auteur…
@ HElevete. Tu as raison c’est une correlation importante. Les donnees que j’ai trouve semblent indiquer que la demande a ete a la baisse de 1% en 2008 et 2009 (combinees), c’est a dire une tres faible baisse par rapport a baisse des prix depuis 2008, mais c’est juste qqchose sur Wikipedia (http://en.wikipedia.org/wiki/Peak_oil#Demand_for_oil), je ne sais pas si c’est vrai. C’est un point important – si tu as des donnees plus sures sur l’evolution de la demande depuis la recession, ca m’interesserait.
Merci a notre hote. Je ne suis pas trop d’acc avec lui mais c’est un blog interessant, entre autres par la qualite (et la tenue) des interventions. C’est pas tous les jours qu’on peut placer « dialectique eristique », je t’en suis tres reconnaissant (I mean it)
Ouh la la ! les échanges méthaphysiques ! pas trop chaud à la tête,je vous fais pas l’effet d’être une femme des cavernes ?
Si…et bien tant pis pour vous ,vous n’avez qu’à redescendre sur terre,même si vous êtes des cerveaux brillants ,n’oubliez pas que le petit peuple a de plus en plus accès à Internet !
Le point de vue d’une femme des cavernes est que cet article est pertinent,c’est quand
même bien de s’interroger,de pousser des cris d’alarme,c’est légitime de s’angoisser,pourquoi bêtement ?
Ils sont pas bêtes ,vos discours alambiqués ?
Cotcodec !
Quels principes ? Hum je ne sais pas moi ? La déclaration universelle des droits de l’homme peut être ?
Quand aux lois naturelles, vous voulez peut être parler de celles qui font qu’une colonie de bactéries croit à vitesse exponentielle jusqu’à occuper toute la boite de Pétri, puis mourir ensuite ? (Pas entièrement, je vous le concède).
Franchement parler de morale dans les système biologique, c’est faire de l’anthropomorphisme et voir un but dans l’évolution (on frôle sentiment religieux ici).
La biosphère est tout sauf morale, certaines espèces apparaissent, se diversifient, occupent leur niche écologique, puis disparaissent quand elles ne sont plus adaptées à l’environnement ou qu’un nouveau concurrent mieux adaptés apparait. Elle n’est pas concerné par la notion du bien et du mal.
La nature a laquelle vous vous référez est amorale.
Elle démontre également que la croissance infinie d’une espèce dans son environnement n’existe pas.
« Dire qu’une croissance tend vers l’infini n’est pas la même chose que de dire qu’elle EST infinie. »
S’il vous plait ne jouez pas sur les mots. Vous savez très bien ce que veux dire tend vers l’infini en mathématique (vous vous contredisez juste après). Comme vous l’avez démontré quelques lignes plus bas une fonction croissante de façon continue est une croissance infinie.
Quand à la définition de ressources, vous pouvez y mettre toutes les notions que vous désirez, cela ne me dérange aucunement. Il n’ y a toujours qu’une centaine d’éléments dans le tableau périodique.
Amicalement.
@ Sien :
Vous résumez mal la Charte de Philadelphie : sur quels principes repose-t-elle, d’après vous ?
Quant à l’immoralité du décroissant, elle découle de l’opposition de sa doctrine avec la nature de l’univers et le mouvement de la Vie, qui consiste dans le perfectionnement des individus et de leurs relations, tant dans l’univers que dans la biosphère et dans l’humanité.
« Un décroissant ne vas pas empêcher quelqu’un de travailler à ce que je sache » : Vous savez mal. Si les politiques de restrictions énergétiques que réclament les auteurs de ce site – et d’autres comme Y. Cochet – sont appliquées, les décroissants priveront des millions de personnes de travail.
Dire qu’une croissance tend vers l’infini n’est pas la même chose que de dire qu’elle EST infinie. Nous n’avons pas, et ne connaîtrons jamais, de croissance infinie. Nous avons de la croissance ordonnée, mesurables et améliorable, de différents processus vivants, de biotopes, de la population humaine. En termes économiques, par contre, nous sommes en décroissance depuis les années 80.
Soit dit en passant, la croissance ne tend pas plus vite vers l’infini parce qu’elle accélère, puisque l’infini n’est pas une fin. L’asymptote est un mur par rapport à l’abscisse, mais n’existe pas par rapport à l’ordonnée, et l’hyperbole, au fur et à mesure de son « accélération », voit s’éloigner de plus en plus la « limite » (l’intersection entre la tangente en un point quelconque de l’hyperbole et l’asymptote).
Quant à la notion de ressources, je vous remercie de me préciser d’abord ce que vous désignez par ce terme.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
PS : Le censeur de ce blog ne m’appréciant pas tellement, ne vous étonnez pas de voir disparaître mes commentaires
Cocorico.
J’ai bien lu la charte de philadelphie sur les droits du travail, qui, je résume, accorde le droit de travailler à chacun.
Cependant je ne vois toujours pas l’immoralité (notion de bien ou du mal) dans le fait d’être décroissant. Un décroissant ne vas pas empécher quelqu’un de travailler à ce que je sache.
Par contre j’avoue avoir encore plus de mal avec une autre de vos phrase. Je la cite: « Une croissance infinie, ça n’existe pas, nul ne le prétend ; mais une croissance constante et accélérante, ça existe… »
Pouvez vous précisez votre pensée car mathématiquement parlant, une croissance constante tend vers l’infini (et encore plus quand elle s’accélère)
Quand à la notion de ressource, s’il vous plait ne me ressortez pas la notion de l’age de la ,pierre qui ne s’est pas terminé par manque de pierre !
@ Cocorico :
Amen
@ Sien :
Sur la question de la moralité et de son fondement, je crois bien que c’est à vous de vous déterminer. Y-a-t-il une harmonie dans l’univers, auquel nous devons nous conformer en en comprenant les rapports, si nous voulons prospérer ? Peut-on connaître le vrai, le juste et le beau, ou se contenter de son ressenti personnel pour juger, c’est-à-dire pour dire le bien et le mal ? Quel est le but fondamental de l’humanité, des nations, des peuples et des individus ?
Sur la question de l’immoralité de la décroissance, lisez ceci :
http://www.aidh.org/Biblio/Text_fondat/OIT_01.htm
Quant à votre dernière question, elle est mal tournée : Une croissance infinie, ça n’existe pas, nul ne le prétend ; mais une croissance constante et accélérante, ça existe, et doit être perpétuée et perfectionnée (pas la croissance financière, mais bien celle du bonheur humain). De même, qu’est-ce qu’une ressource ? Qu’est-ce que le monde ? Où est la finitude du monde ?
Ce n’est pas la quantité de ressources qui détermine la croissance, mais la créativité humaine, en termes culturels, politiques et scientifiques.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo
Remplacez « imminence du pic petrolier » par « second coming of Christ » et vous avez le meme charabia millenariste et apocalyptique que celui d’inspiration religieuse auquel j’ai droit tous les jours de ce cote-ci de l’Atlantique. La proximite dialectique (dialectique eristique puisque je suis savant) de ces « la fin du monde est pour demain » est frappante.
@Jean-Gabriel Mahéo. La construction d’une centrale nucléaire, c’est 10 ans, sans compter qu’avec la longue période de non-construction de telles installations, les spécialistes ne sont pas légion, donc une augmentation accéléré de la production électrique nucléaire prendra 10 ans à moins de sacrifier la sécurité.
La production de carburants via le procédé Fischer-Tropsch est possible, mais encore une fois la capacité des installation actuelles est incapable de répondre à la demande actuelle. Faudra compter sur une périodes de 2-3 ans avant que de nouvelles installation puissent commencer à produire. Et quelle sera le prix de carburant ainsi produit ?
Bref la technique permettra de pallier à la disparition du brut, mais cela prendra du temps et coûtera plus cher. La question est: on fait quoi en attendant et êtes-vous prêt à payer tous vos produits le double du prix actuel ?
@cocorico. Merci de corréler les prix du brut que vous citez avec la demande mondiale. Depuis fin 2008, l’économie mondiale est en récession, d’où une demande plus faible qui a fait chuter les cours du brut. Merci de tenir compte de tous les chiffres.
@cerdan. Il pourrait y avoir des océans de brut sur la Lune que cela ne changerait rien au risque d’une pénurie: il peut y avoir des mers de pétrole dans le sous-sol, le fait est que ces réserves sont difficiles d’accès, et que l’extraction est dangereuse tant du point technique qu’environnemental. Bref, lorsque l’on parle de pénurie, on ne parle pas de pénurie de pétrole, mais de pénurie de pétrole bon marché, qui est la base de nos économies notamment mondialisées.
J’ai beaucoup aimé la remarque comme quoi la décroissance ne serait pas viable, (ce qui est vrai dans le systéme économique actuel basé sur la croissance); mais surtout immorale !
La personne précédente peut elle préciser sa pensée ? Il y a une loi divine, philosophique (ou autre) qui le précise ? Sur quoi se base t’elle pour prouver son immoralité ?
Encore une question, peut-on indéfiniment poursuivre un systéme économique basé sur une croissance infinie dans un monde aux ressources finies ?
Notre hote ecrit: » […] est un réflexe bien implanté, ce que démontre les remarques de tous les commentateurs précédents »
L’un de nous a des reflexes bien implantes, je te le concede…
Un jour ou l’autre, nous allons faire face à une limite géologique absolue. Nier cette réalité est un réflexe bien implanté, ce que démontre les remarques de tous les commentateurs précédents : « On trouvera bien autre chose, si ça se trouve on nous dit pas la vérité, l’apocalypse n’est pas pour demain, etc. »
Revenons au spécialiste Glen Sweetnam pour qui la pénurie d’hydrocarbures n’est pas une blague. Glen avançait 5 faits terriblement lourds de conséquences :
1- “il existe une chance pour que nous fassions l’expérience d’un déclin” de la production mondiale de carburants liquides entre 2011 ;
2- l’industrie pétrolière semble cruellement manquer de nouveaux projets d’extraction pétrolière capables de compenser un déclin amorcé ou imminent des plus grandes régions pétrolifères historiques ;
3- afin de compenser ce déclin, il faudrait trouver d’ici à 2015 (mais où ?) l’équivalent de la production de l’Arabie Saoudite, 1er producteur mondial ;
4- la distillation d’agrocarburants (qui accaparerait déjà un quart de la production américaine de céréales, ndlr) est en passe de devenir vitale face aux besoins de l’économie américaine et mondiale ;
5- il devient logiquement indispensable d’aller forer dans l’océan Arctique.
Le diagnostic apocalyptique existe, mais encore une fois, nous retrouvons le discours dominant : Glen n’est pas tellement inquiet, il suffit de trouver des substituts ou d’aller forer ailleurs ! Dormez, braves gens…
Sur la « biosphère chaude et profonde » et l’hypothèse de l’origine abiotique des hydrocarbures, on peut lire en français « La fin de la fin du pétrole : la théorie de la biophère chaude et profonde », de Jean-Michel Dutuit, Fusion n°112, octobre 2006, à cette adresse :
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/31/89/29/Fusion-112/F112.2.pdf
Merci à Cerdan de rappeler la thèse de Thomas Gold.
suite de mon commentaire: je cite Thomas Gold (communication personnelle) « trop d’intérêts sont en jeu pour que la théorie abiotique soit considérée avec attention »…. (voir aussi sa publication « Deep Hot Biosphere)
La pénurie redoutée d’hydrocarbures (méthane, pétrole, charbon…) est une blague. Elle repose sur la théorie de l’origine biotique du pétrole (fossilisation et transformation des végétaux de l’ère secondaire essentiellement). Si les hydrocarbures ont une origine abiotique c’est à dire si ils faisaient partie de la composition initiale de la planète terre (méthane essentiellement qui a été déshydrogéné par l’action des bactéries en hydrocarbures à plus longues chaînes et transformé ainsi en pétrole)(voir Thomas Gold, Cornell Univ.) il y en a plus sur (sous) terre que tout notre oxygène ne pourra en brûler!
En 2008 le prix du brent etait de presque $140, et qulques semaines pus tard il descendait a presque $40. A l’epoque du plus haut du cours, les ‘peakistes’ claironnaient, et ils ont finalement eu tort. Ca ne veut pas dire qu’il n’y au ra pas de pic un jour (encore que le CERA et autres n’y croient pas pour un bon moment), mais ca veut dire que le catastrophisme a la Dumont, du genre l’apocalypse est pour demain, n’est plus credible.
Chu ne laissera jamais « filtrer ce genre de diagnostic » non pas a cause d’une cabale pour cacher quoi que ce soit (le DoE est tres actif sur les energies renouveleables et il serait de son interet de faire monter le bourichon), mais bien parcequ’il ne dit pas n’importe nawak.
Cessez donc de hurler bêtement !
Pour parer à une hypothétique pénurie d’hydrocarbures, une seule solution viable :
Développement accéléré du nucléaire + développement de « raffineries » Fischer-Tropsch, afin d’hydrogéner différentes sources de carbone, dont les charbons, le monoxyde et le dioxyde de carbone, par exemple.
La décroissance que vous prônez, ce n’est pas viable, et c’est immoral.
Salutations,
Jean-Gabriel Mahéo