La volonté de croissance économique a ceci de funeste qu’elle est devenue une véritable religion pratiquée par nos élites qui pensent. Alors que le culte du PIB est à l’origine ancré dans l’idéologie de droite (l’accumulation du capital est corrélée avec le profit et l’expansion), la gauche a enfourché le même credo. Quand le socialiste Dominique Strauss-Kahn estime que « si l’Europe va mal, c’est surtout parce que la croissance économique y est trop faible », il ne parle pas en tant que directeur général du FMI, mais en tant que socio-démocrate. Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, ex-conseiller de Bill Clinton et ex-chef économiste de la Banque mondiale croit critiquer la pensée unique monétariste, mais c’est pour émettre un acte de foi croissanciste : « Aujourd’hui, l’UE veut un plan coordonné d’austérité. Si elle continue dans cette voie-là, elle court au désastre. Nous savons, depuis la Grande Dépression des années 1930, que ce n’est pas ce qu’il faut faire. L’Espagne ne s’en sortira que si la croissance européenne revient. C’est pour cela qu’il faut soutenir l’économie en investissant et non en la bridant par des plans de rigueur. » (
LeMonde 23-24 mai)
Voici, sur lemonde.fr, quelques commentaires intelligents sur l’article de Stiglitz :
– Le désastre de l’endettement irraisonnable mène à l’austérité.
– On peut faire de la rigueur intelligemment.
– La Suède a mené une politique d’austérité qui l’a sauvée et qui ne l’a menée à aucun désastre.
– Si votre ménage est endetté de manière énorme, peut-on continuer à se dire : » Je consomme encore, c’est bon pour la croissance » ?
– C’est la croissance pour la croissance qui nous a emmenés au déficit. Les arbres ne montent pas au ciel.
– L’Espagne a construit à tour de bras et pas forcément à bon escient. Et les Amish, ils ont traversé la crise comment ?
– Tant qu’on ne nous propose pas un modèle où tout le monde arrive à s’en sortir convenablement SANS croissance, c’est pas sérieux.
– Mettons en place un modèle qui pourra durer à long terme, pas une chaîne de Ponzi de l’économie mondiale (aujourd’hui, il nous faut de la croissance pour un fonctionnement « normal »).
– Il faut cesser de se crucifier au nom de la croissance et de la paix des marchés.
@ Pélo
Nous citons Stiglitz qui parle bien de croissance. Quant au « développement », c’est un mot qui veut dire croissance. La « croissance utile » ne peut pas plus exister puisqu’elle s’est déjà heurtée aux limites d’une planète finie : quand le gâteau ne peut plus croître, il faut changer les règles de répartition de ce gâteau, pas le gonfler artificiellement.
Votre raisonnement croissanciste implique de ne rien changer aux règles actuelles de la solidarité, simple béquilles d’un système inégalitaire qui se refuse à partager l’emploi. Quant à la sécurité sociale, elle n’existe pratiquement pas dans les pays asiatiques… qui deviennent en plus des sociétés inégalitaires à notre image.
Vous avez du mal lire ce cher Stiglitz, si vous l’avez lu, pour écrire cet article. La thèse qu’il soutient n’est pas d’engranger de la croissance pour de la croissance, mais au contraire pour qu’elle favorise le développement. Il défend ardemment la mise en place de systèmes de protection sociale et de progressivité de l’impôt, comme moyens de stabiliser de l’économie. Il s’est battu, et se bat encore pour que le FMI, et la Banque Mondiale arrêtent d’imposer leurs politiques procycliques aux pays en développement en crise (Il a d’ailleurs démissionné de la Banque Mondiale). Ce sont ces politiques de rigueur qui ont aggravé la crise des pays asiatiques, en 98-99. Comment peut-on financer une sécurité sociale, un système d’aide aux personnes sans emploi, des retraites, autrement que par un minimum de croissance?
Ce qu’il faut atteindre, c’est la croissance utile, celle qui redistribue ses richesses. Le système capitaliste n’est peut être pas un système parfait, et Dieu sait qu’il peut être générateur d’inégalités, mais c’est à mon sens le moins pire de tous. C’est la cupidité qu’il faut bannir, pas la croissance en tant que telle.
Vous avez du mal lire ce cher Stiglitz, si vous l’avez lu, pour écrire cet article. La thèse qu’il soutient n’est pas d’engranger de la croissance pour de la croissance, mais au contraire pour qu’elle favorise le développement. Il défend ardemment la mise en place de systèmes de protection sociale et de progressivité de l’impôt, comme moyens de stabiliser de l’économie. Il s’est battu, et se bat encore pour que le FMI, et la Banque Mondiale arrêtent d’imposer leurs politiques procycliques aux pays en développement en crise (Il a d’ailleurs démissionné de la Banque Mondiale). Ce sont ces politiques de rigueur qui ont aggravé la crise des pays asiatiques, en 98-99. Comment peut-on financer une sécurité sociale, un système d’aide aux personnes sans emploi, des retraites, autrement que par un minimum de croissance?
Ce qu’il faut atteindre, c’est la croissance utile, celle qui redistribue ses richesses. Le système capitaliste n’est peut être pas un système parfait, et Dieu sait qu’il peut être générateur d’inégalités, mais c’est à mon sens le moins pire de tous. C’est la cupidité qu’il faut bannir, pas la croissance en tant que telle.
Connaissez vous la loi Giscard Pompidou et le Traité de Maastrich ?
Alors que les bourses chutent, que l’Euro est à l agonie, que les plans d’austérités se multiplie à travers l’Europe, il serait sage de connaître les vrais raisons de l’augmentation de la dette !
Le bon sens commun voudrait que la dette soit du à trop de sociale, trop de santé, trop de services publiques, trop de fonctionnaires, trop de retraites. Nos responsables politique se font l’écho d’un tel message et mettent en œuvre des plans sensés répondre aux problèmes de la dette !
Mais tout ceci est une arnaque : L’arnaque de la dette !
Jusqu’au 3 janvier 1973, la Banque de France avait le droit d’émettre du crédit à très bas taux d’intérêt afin de financer les besoins de l’état et d’investir dans les projets d’avenir !
Mais sous prétexte d’inflation, le gouvernent Giscard Pompidou a cru bon empêcher la Banque de France de faire son travail en transférant de fait le pouvoir aux banques privés. Et oui depuis cette époque la France s’endette auprès des marchés financiers avec des taux d’intérêts élevés et c’est obligatoire pour tous les pays membres depuis Maastrich et les traités suivants!
En claire, ce sont les taux d’intérêts imposés sur la dette qui créer l’augmentation folle des dette publique !
L’alternative
Un retour au crédit publique productive, redonner le pouvoir au nation de battre monnaie afin de l’investir non dans les bulles spéculatives ou dans les jeux des casinos financiers mais bien dans l’économie physique au service de la population et du travail humain.
Nous devons dire Non au chantage de l’empire de la finance de la City de Londre et de Wall Street à New York
Si tu veux rejoindre la bataille pour changer le système économique rejoins moi sur mon groupe : http://www.facebook.com/group.php?gid=104166076293247&ref=ts
David CABAS
david.cabas.over-blog.fr
Désolé de vous contredire, pyc, mais « croissance » n’a jamais voulu dire » faire mieux » pour les économistes croissance signifie augmentation du PIB, rien d’autre. Et peu importe les causes de cette augmentation. Tant que l’on ne sera pas capable de travailler à partir d’autres outils d’évaluation, le problème restera donc le même. Un pays peut, par exemple, augmenter son PIB en exportant massivement des armes. Cette augmentation de PIB participe-t-elle à l’ accroissement du bien-être global de l’humanité ? Est-il franchement nécessaire au développement ? On est en droit de se poser la question.
Autre exemple, lorsque vous stagnez au volant de votre véhicule dans un embouteillage, brûlant sur place des litres de pétrole pour rien, vous consommez, favorisez les échanges, augmentez le PIB et donc vous participez activement à la croissance. Est-ce franchement raisonnable ? N’y aurait-il pas là quelque chose de faussé et de singulièrement pervers dans ce mode d’évaluation ? Sinon laissons tourner les moteurs de voiture jour et nuit, le PIB augmentera, on fera de la croissance comme Monsieur Jourdain faisait des vers et ce sera bon pour le développement de l’humanité.
Au regard du bon sens, un certain nombre d’outils économiques semblent devenus rapidement et surtout dangereusement obsolètes; le problème, qui est loin d’être simple, étant de trouver par quoi les remplacer. Penser un système économique alternatif viable est l’un des enjeux majeur de ce début de siècle.
Désolé de vous contredire, pyc, mais « croissance » n’a jamais voulu dire » faire mieux » pour les économistes croissance signifie augmentation du PIB, rien d’autre. Et peu importe les causes de cette augmentation. Tant que l’on ne sera pas capable de travailler à partir d’autres outils d’évaluation, le problème restera donc le même. Un pays peut, par exemple, augmenter son PIB en exportant massivement des armes. Cette augmentation de PIB participe-t-elle à l’ accroissement du bien-être global de l’humanité ? Est-il franchement nécessaire au développement ? On est en droit de se poser la question.
Autre exemple, lorsque vous stagnez au volant de votre véhicule dans un embouteillage, brûlant sur place des litres de pétrole pour rien, vous consommez, favorisez les échanges, augmentez le PIB et donc vous participez activement à la croissance. Est-ce franchement raisonnable ? N’y aurait-il pas là quelque chose de faussé et de singulièrement pervers dans ce mode d’évaluation ? Sinon laissons tourner les moteurs de voiture jour et nuit, le PIB augmentera, on fera de la croissance comme Monsieur Jourdain faisait des vers et ce sera bon pour le développement de l’humanité.
Au regard du bon sens, un certain nombre d’outils économiques semblent devenus rapidement et surtout dangereusement obsolètes; le problème, qui est loin d’être simple, étant de trouver par quoi les remplacer. Penser un système économique alternatif viable est l’un des enjeux majeur de ce début de siècle.
Beaucoup de malthusianisme dans vos raisonnements.
Votre théorie : je bouge sans savoir pourquoi donc je suis atteint de bougisme.
Je ne dois plus bouger. Bouger c’est mal, ça amène des catastrophes.
Non je bouge parce que je suis vivant. Je bouge parce que si je ne bouge pas, je meurs. Quand je ne bouge plus, je suis mort.
La vie c’est le mouvement. Et j’ai envie de vivre. Même en prenant des risques. Parce que si je n’en prends pas, je suis mort.
Que chacun fasse sa part d’efforts pour éviter la croissance et sauver la planète: je promets de ne pas acheter de deuxième yacht et je vais remplacer ma Rolls-Royce par une BMW 745 nettement plus économique (y compris en production de CO2), etc. Je demande en contrepartie, que le pauvres s’engagent à ne pas vouloir s’enrichir ou consommer plus.
Que chacun fasse sa part d’efforts pour éviter la croissance et sauver la planète: je promets de ne pas acheter de deuxième yacht et je vais remplacer ma Rolls-Royce par une BMW 745 nettement plus économique (y compris en production de CO2), etc. Je demande en contrepartie, que le pauvres s’engagent à ne pas vouloir s’enrichir ou consommer plus.
Jamais vu un tel ramassis d’aneries. D’abord, la croissance, ca veut pas dire faire plus, ca veux surtout dire faire mieux. Par exemple apparement tout le monde ici est très content de perdre son temps à dire des imbécilités sur des ordinateurs portables a moins de 1000 E plutot que d’ecrire sur un bout de papier et d’envoyer ca par la poste a tout le monde. J’imagine que certains font de la photo avec des zolis appareils dernier cris, voire meme de la musique sur un saxo japonais ou un synthetiseur a 300 E. Ce que vous proposez, avec votre concept hachement « philosophique », mais surtout vide et pompeux, en fait, c’est la crise continue et perpetuelle vers le bas. Plus de chomage, plus de gens dans le besoin, moins de personnes pour payer des impots et donc moins de systeme social.
Y a rien de philosophique la dedans, juste du blablatage bobo.
Une société doit avoir pour objectif de maximiser le bien-être de ses membres. À cette fin, il faut utiliser des indicateurs comme l’IDH ou l’indicateur de santé sociale pour mener une politique économique et sociale.
Mais l’accroissement du PIB est un moyen nécessaire au développement. En effet, si, aujourd’hui, les ressources étaient réparties égalitairement entre tous les humains, chacun disposerait de l’équivalent de feu le RMI. Il est donc irresponsable de prôner la décroissance du PIB à des fins de développement.
On ajoutera que la maîtrise de l’environnement pour réduire les contraintes naturelles est un grand ouvrage de l’Humanité. Y renoncer relève du masochisme.
Une société doit avoir pour objectif de maximiser le bien-être de ses membres. À cette fin, il faut utiliser des indicateurs comme l’IDH ou l’indicateur de santé sociale pour mener une politique économique et sociale.
Mais l’accroissement du PIB est un moyen nécessaire au développement. En effet, si, aujourd’hui, les ressources étaient réparties égalitairement entre tous les humains, chacun disposerait de l’équivalent de feu le RMI. Il est donc irresponsable de prôner la décroissance du PIB à des fins de développement.
On ajoutera que la maîtrise de l’environnement pour réduire les contraintes naturelles est un grand ouvrage de l’Humanité. Y renoncer relève du masochisme.
Chaque fois que je donne une conférence, je pose la question : Qu’est-ce que la croissance ? Qu’est-ce que le PIB ? C’est la somme d’argent qui change de mains. C’est très intéressant. Si vous avez un arbre debout, le PIB ne change pas. Si vous coupez l’arbre, le PIB augmente. S’il y a une rivière qui est propre, le PIB n’augmente pas. Mais si la rivière est polluée, le PIB augmente, non pas une, mais trois fois. Pourquoi ? D’abord, puisque des déchets ont été rejetés dans la rivière, c’est que de l’argent a été échangé, donc le PIB augmente. Ensuite, quand la rivière est polluée et que les riverains boivent son eau, ils tombent malades, vont chez le médecin et, de nouveau, de l’argent est échangé. Et enfin, si vous apportez une technologie pour nettoyer la rivière, de l’argent change encore de mains et le PIB augmente encore.
Quelle magnifique façon de se développer ! Pourtant partout dans le monde, les étudiants apprennent que la croissance économique supprime la pauvreté et apporte un développement durable !
Quelquefois je m’amuse à poser à mes élèves la question : « Etes-vous pour l’augmentation ? » Et je laisse planer un silence. Au bout d’un moment, il y en a toujours un qui, timidement, demande : « L’augmentation de quoi, Monsieur ? »
Je leur réponds : « Bonne question, dictée par le bon sens ! » L’augmentation ne peut pas, en effet, être un programme en soi. Eh bien, sachez que les maîtres de ce monde adoptent pourtant cette position étrange : pour eux, la croissance, c’est-à-dire l’augmentation indéfinie de toute production rentable, définit une philosophie à part entière. Mais quelqu’un qui fait un peu de philosophie aurait envie de rétorquer : « La croissance de quoi ? »
Quelquefois je m’amuse à poser à mes élèves la question : « Etes-vous pour l’augmentation ? » Et je laisse planer un silence. Au bout d’un moment, il y en a toujours un qui, timidement, demande : « L’augmentation de quoi, Monsieur ? »
Je leur réponds : « Bonne question, dictée par le bon sens ! » L’augmentation ne peut pas, en effet, être un programme en soi. Eh bien, sachez que les maîtres de ce monde adoptent pourtant cette position étrange : pour eux, la croissance, c’est-à-dire l’augmentation indéfinie de toute production rentable, définit une philosophie à part entière. Mais quelqu’un qui fait un peu de philosophie aurait envie de rétorquer : « La croissance de quoi ? »