Ils ont décidé de sauver leur futur, celui qui « se dérobe sous leurs yeux ». Vendredi 8 février 2019, une clameur émane d’un amphithéâtre plein à craquer sur le campus de Jussieu à Paris. Plus de 300 jeunes, en majorité des étudiants de la capitale, viennent de voter, en assemblée générale, le lancement d’un mouvement de « grèves scolaires » pour l’environnement en France. Un « vendredi vert », ils rallient ainsi la mobilisation des étudiants et des lycéens qui essaime depuis plusieurs mois partout dans le monde (Australie, États-Unis, Canada, Belgique, Pays-Bas, Allemagne ou encore Suisse) pour tenter de répondre à l’urgence climatique.« Il n’y a pas que le réchauffement climatique qui nous désespère, mais également la destruction de la biodiversité, la pollution ou encore les inégalités sociales », explique une jeune femme qui fait partie d’un « collectif interfacs », Désobéissance écolo Paris. Ils cherchent à « lancer un mouvement plus radical » : « Les marches pour le climat ne suffisent pas. On veut réaliser des actions plus efficaces, comme des blocages, et attaquer les vrais responsables, notamment les multinationales. » Le collectif Youth for Climate France cherche à organiser une mobilisation générale en vue d’une vaste grève scolaire internationale qui se tiendra le 15 mars.
A quoi servirait un diplôme quand la maison est en flamme ? A rien du tout, donc ces étudiants ont raison. Puisse ce mouvement se généraliser ! Quelques analyses complémentaires avec les commentateurs du monde.fr* :
Green Friday : Une jeunesse qui se soulève pour la défense de la Terre que leurs pères et mères détruisent, voilà une belle radicalité dont nous avons besoin ! Allez-y les jeunes, imposez des mesures écologiques draconiennes ! Sans votre radicalité les adultes n’y arriveront pas, bousculez notre confort de nantis du « progrès »,… mais sans violences svp !
Totor : Ok, on commence quand ? Augmentation du prix de l’essence et de l’électricité, interdiction des bateaux de plaisance à moteur, suppression des courses automobiles et motos, suppression des smartphones et PC non professionnels avec contrôles sévères. Ah ! Non, la pollution c’est le système et le gouvernement et puis les autres pays vont se faire un plaisir de tout récupérer.
Lucide : Très bien on va enfin pouvoir augmenter le prix de l’essence pour dissuader les gens de prendre leur voiture !
Timshel : Hélas. Relisez mieux car les étudiants prétendent à faire de l’écologie sans douleur. Seulement en s’attaquant au capitalisme. Fallait y penser…
Ektor : Ils feraient mieux de continuer à aller en cours et faire une grève du numérique tous les vendredis : plus de streaming vidéo/audio , plus de SMS/MMS, plus de Facebook, d’instragram, de selfies….Les ordinateurs, tablettes et smartphone rangés dans un placard et la box internet débranchée une fois par semaine chez tous les écoliers, collégiens, lycéens, étudiants pour donner l’exemple à leurs parents, grands parents… Ça aurait beaucoup plus d’impact sur le climat, la consommation d’énergie.
Shubaka : Un Mouvement étudiant contestataire mondial : C’est inédit il me semble. On verra la participation. Ça pourrait décoiffer.
Serge : Ne pas aller en cours le vendredi ? Je suis enseignant en fac et je ne vois pas l’intérêt de cette action a part nuire à la scolarité de quelques centaines d’étudiants sur les dizaines de milliers peuplant nos universités…
Soyez raisonnable Serge : Combien de métiers et de savoir faire disparaissent chaque année – sans compter les espèces vivantes ? On ne connaît pas 40 % des métiers qui seront d’usage dans 20 ans mais on peut prévoir le degré de réchauffement…. Qu’un scientifique, un professeur, ne sache pas résoudre une telle équation laisse rêveur… Bien évidemment la jeunesse doit s’insurger contre l’avenir que nous fabriquons. Les mesures indispensables sont sans cesse repoussées, édulcorées, sous la pression des lobbies…
Alexandre : Le climat serait une banque on l’aurait déjà sauvé.
* LE MONDE du 10-11 février 2019, les jeunes Français lancent des grèves pour l’environnement)
Vendredi 15 février, à 14 heures, des étudiants d’universités franciliennes se rassembleront devant le ministère de la transition écologique et solidaire à Paris. Leur première revendication est précise : « S’engager dans la voie d’une réduction annuelle de 4 % des émissions de gaz à effet de serre afin de s’aligner sur l’accord de Paris. » En cas d’absence de réponse dans la semaine qui suit, les étudiants mèneront une action de désobéissance civile vendredi 22 février avant de soumettre une nouvelle requête, et ainsi de suite.
(LE MONDE du 15 février 2019, Climat : de jeunes Français rejoignent la mobilisation mondiale)
Communiqué de presse EELV (12 février 2019) : La génération climat défie le gouvernement. Du mouvement « Extinction Rebellion » en Angleterre aux immenses mobilisations lycéennes en Belgique, partout l’Europe bruisse du sursaut d’une jeunesse qui demande le droit à un avenir prometteur. Les étudiant-es français-es entrent dans la mobilisation pour accompagner les lycéen-nes. Le 15 mars, la grève sera relayée dans les lycées et les universités car rien ne sert plus d’étudier si demain si notre planète devient invivable. EELV soutient la grève des lycéen-nes et des étudiant-es et sera à leurs côtés pour défendre leurs légitimes revendications.
Communiqué de presse EELV (12 février 2019) : La génération climat défie le gouvernement. Du mouvement « Extinction Rebellion » en Angleterre aux immenses mobilisations lycéennes en Belgique, partout l’Europe bruisse du sursaut d’une jeunesse qui demande le droit à un avenir prometteur. Les étudiant-es français-es entrent dans la mobilisation pour accompagner les lycéen-nes. Le 15 mars, la grève sera relayée dans les lycées et les universités car rien ne sert plus d’étudier si demain si notre planète devient invivable. EELV soutient la grève des lycéen-nes et des étudiant-es et sera à leurs côtés pour défendre leurs légitimes revendications.