Hulot et Berger plaident pour un sursaut politique : « Plutôt qu’un « ras-le-bol fiscal », « nous voyons un ras-le-bol de l’injustice fiscale. La nuance est de taille, réduire certaines dépenses ne ferait pas de mal à notre pays, ainsi des 12 milliards d’euros dépensés chaque année en soutien aux énergies fossiles, alors qu’il manque tant de moyens pour isoler les 7 millions de passoires énergétiques… » Comme d’habitude, les commentateurs sur lemonde.fr* détournent le débat :
MICHEL BRUNET : Ils disent « nous voyons un ras-le-bol de l’injustice fiscale », sans préciser en quoi consiste cette « injustice » dans ce pays où la « redistribution » figure parmi la plus importante des pays de l’OCDE. Faire « payer plus » les 0,01%, 0,1%, 1%, 10%, 20% …bref les plus « aisés » de ce pays alors dites le franchement que les choses soient claires.
le sceptique : Il paraît nécessaire que les gilets jaunes partagent les maisons, voitures et billets d’avion de Nicolas Hulot. Il en a beaucoup trop à lui tout seul pour un homme politique aussi généreux et aussi écolo.
Basco : On aimerait savoir si on compte les allocations diverses que reçoivent les plus pauvres. Je me souviens d’une allocataire des minima sociaux qui ne voulait pas travailler m’expliquant, un peu désolée, qu’elle n’aurait qu’un petit salaire avec des contraintes mais perdrait plein d’avantages genre centre aéré gratuit ou presque ou cartes de bus gratuites etc… je la comprenais. Mais quelle conclusion ?
Analyse de Biosphere : Nos principes de base sur l’égalisation des conditions reposent sur trois points :
– La propriété, c’est le vol. L’homme ne travaille pas socialement pour lui-même mais pour le bien commun. Il n’a aucun droit absolu sur « son » entreprise », « son » capital, « sa » maison, « son » salaire, etc. C’est un locataire perpétuel temporairement embarqué dans des structures collectives qu’on appelle entreprise, capital financier ou technique, maison pavillonnaire ou HLM, participation à la valeur ajoutée de l’entreprise (pour le paiement des salaires ou le bénéfice)….
– A travail égal, salaire égal. Il n’y a pas d’inégalité de valeur entre le travail d’un éboueur et celui d’un PDG. Ils sont aussi utiles à la société l’un que l’autre, ils dépendent autant l’un de l’autre, ils ont les mêmes besoins matériels. Alors pourquoi alors à travail égal un revenu différencié ? L’unité monétaire devrait être définie par l’heure de travail, on gagnerait la même chose qu’on soit dirigeant ou dirigés. Pratiquons la simplicité volontaire, exigeons des cadres et des patrons de faire de même.
– Le même enseignement pour tous. Les injustices, les fausses valeurs, viennent le plus souvent de l’ignorance de la masse. C’est par l’éducation permanente et égalitaire qu’on arrivera à éliminer disparités et résistances aux réformes nécessaires.
Rappelons l’essentiel de notre article « Salaire élevé d’un patron, n’acceptons pas l’injustifiable » : Salaire de base, bonus annuel, exceptionnel ou pluriannuel, stock-options, actions gratuites et actions fantômes, prime d’arrivée ou de présence, indemnités de départ, avantages en nature, sans oublier les fameuses retraites chapeaux… A décortiquer les « packages de rémunération » des dirigeants des grandes entreprises, on ne peut qu’avoir envie de dégueuler. L’inégalité des revenus permet à certains d’avoir une empreinte écologique démesurée alors que d’autres personnes vivent en dessous du minimum vital. Qu’est-ce qui justifie cet état de fait ? Aucun dirigeant d’entreprise n’a à lui seul le pouvoir de faire de l’argent. En fait il bénéficie du groupe de travail que constitue l’ensemble des travailleurs de l’entreprise. Sans personne à sa disposition, un patron n’est qu’une personne indépendante qui ne peut compter pour gagner de l’argent que sur ses propres forces, artisans et commerçants travaillent beaucoup et ne gagnent pas grand chose. L’autre aspect est le chiffre d’affaires de l’entreprise, c’est-à-dire l’apport d’argent par les consommateurs. Plutôt que de rémunérer le seul patrons sur les bénéfices, on peut aussi bien distribuer l’argent à l’ensemble du personnel ou, mieux, redonner l’argent en trop aux consommateurs en diminuant les prix de vente. D’ailleurs les montants versés aux dirigeants dépendent moins de leur « performance » individuelle que de la taille de l’entreprise. Plus l’entreprise est grande, plus sa valeur ajoutée permet les fortes rémunérations d’une seule personne… avec la bienveillance d’un conseil d’administration inféodé à ce patron. Admettons qu’un patron travaille 15 heures par jour sept jours sur sept en rêvant la nuit à son entreprise. Même dans ce cas il ne devrait être payé que trois fois la somme donné au travailleur de base de son entreprise, il ne turbine pas du chapeau plus de 100 heures par semaine ! En savoir plus grâce à notre blog :
http://biosphere.blog.lemonde.fr/2011/04/06/supprimons-les-inegalites-de-salaires/
http://biosphere.blog.lemonde.fr/2011/04/07/supprimons-les-inegalites-de-salaires-suite/
Comment les riches détruisent la planète d’Hervé Kempf (Seuil, 2007)
* LE MONDE du 14-15 avril 2019, Social et écologie : Hulot et Berger plaident pour un « sursaut politique »
Hulot, c’est pas ce présentateur télé qui fabriquait sous licence des shampoings remplis de produits chimiques? Puis qui a été ministre et s’est assis sur les sujets comme Bure, le GCO de Strabourg, les boues rouges, le nucléaire, la chasse et j’en passe?
Quand on a un passé pareil, en général, on ferme sa g… Il ferait mieux de faire des exercices pour améliorer sa mémoire, lui qui oublait dans sa déclaration de patrimoine des maisons.
Comment pouvez-vous vous faire l’echo d’un fanfaron pareil?
Hulot, c’est du marketing audiovisuel et de la mafia institutionnelle. L’écologie, c’est autre chose.