l’impuissance doctrinale de Benoît XVI

L’Eglise est foutue, mais le pape ne le sait pas encore. Benoît XVI lance un conseil pontifical à l’offensive pour une nouvelle évangélisation. Mais ce nouveau ministère n’a pas encore de feuille de route (LeMonde du 2 juillet). Pas étonnant ! Car de quoi peut encore témoigner le catholicisme ? Si les chrétiens, aux trois premiers siècles de l’Eglise, ont en conséquence de leur non-violence refusé le service des armes, leur ralliement à l’Etat constantinien, à partir du IVe siècle, les a conduit à considérer la guerre comme « un moindre mal . Depuis, l’Eglise s’est toujours rangée aux côtés du pouvoir, quel que soit le pouvoir. Surtout le catholicisme, comme les autres religions du Livre, repose sur une analyse fausse de la place des humains dans la biosphère.

John Muir au XIXe siècle analysait ainsi les interprétations de la Bible : « Beaucoup de gens se font une idée tranchée des intentions du Créateur : il est considéré comme un homme à la fois civilisé et respectueux de la loi, adepte soit d’une monarchie limitée soit d’un gouvernement républicain ; c’est un chaud partisan des sociétés missionnaires ; c’est enfin purement et simplement un article manufacturé comme n’importe quel pantin d’un théâtre à deux sous. Le monde, nous dit-on, aurait été formé spécialement pour l’homme – présomption que les faits ne corroborent pas toujours. Avec de pareilles idées du Créateur, il n’est pas surprenant qu’on ait une conception erronée de la création. Pour les gens « comme il faut », les moutons sont faits pour nous nourrir et pour nous vêtir. Les baleines sont des dépôts d’huile, instaurés à notre intention pour aider les étoiles à éclairer nos voies obscures en attendant la découverte des puits de pétrole de Pennsylvanie. Le chanvre est un exemple évident de destination dans le domaine de l’emballage, du gréement des navires et de la pendaison des scélérats. »

Aldo Leopold dans son « Ethique (non religieuse) de la terre », proposait en 1949 d’échanger le rôle de conquérant, tenu par homo sapiens vis-à-vis de la communauté biotique, non contre le rôle de vice-roi ou d’intendant, mais contre celui de « membre et citoyen à part entière ». Il écrivait : « L’écologie n’arrive à rien parce qu’elle est incompatible avec notre idée abrahamique de la terre, Nous abusons de la terre parce que nous la considérons comme une marchandise qui nous appartient. Si nous la considérons au contraire comme une communauté à laquelle nous appartenons, nous pouvons commencer à l’utiliser avec amour et respect. » Lynn White imputait en 1967 les racines historiques de notre crise écologique à la vision du monde judéo-chrétienne. Selon la Genèse les êtres humains, seuls de toutes les créatures, furent créés à l’image de Dieu. Il leur fut donc donné d’exercer leur supériorité sur la nature et de l’assujettir. Deux mille ans de mise en œuvre toujours plus efficace de cette vision de la relation homme/nature ont abouti aux merveilles technologiques et à la crise environnementale du XXe siècle.

Benoît XVI pourra créer autant de conseils pontificaux qu’il voudra, il n’est pas en mesure de nous aider à faire face aux gémissements de la « Création » tant qu’il continuera à donner une place centrale à l’Homme, comme s’il était semblable à un Dieu.

15 réflexions sur “l’impuissance doctrinale de Benoît XVI”

  1. Je crois comprendre que sur les trois religions monothéistes,il y a un ordre d’apparition tres clair au niveau historique.En premier lieu c’est l’encien testament tres fortement inspiré des religions anterieures et actuelles qui existaient à l’epoque autour d’israel et codifié cinq siecle avant jc.En second lieu,c’est le nouveau testament presque copie conforme du premier dont la comprehension passe par celui-çi cinq siecles plus tard.L’islam arrive six siecles apres cette derniere en amenent sur le fondamental rien de nouveau mais en faisant là aussi de tres larges emprunts aux deux precedents.Donc la religion du livre c’est d’abord l’encien testament puis deux autres bouquins tirés du premier mais adaptés aux necessitées de leurs époques.

  2. les autres religions du Livre

    Vous utilisez l’expression « Les religions du Livre »

    Les religions du Livre mais c’est une expression qu’utilise les islamistes pour justement justifier que LE LIVRE : Le Coran est directement écrit par Dieu.

    On est loin de livres qui seraient inspirés par Dieu.

    Bref on est loin de la multiplicité, de la diversité, de la souplesse, on est dans l’amalgame…

    Je vous laisse seul responsable de votre étonnant mélange de genres qui ne profitera qu’aux plus extrémistes.

  3. les autres religions du Livre

    Vous utilisez l’expression « Les religions du Livre »

    Les religions du Livre mais c’est une expression qu’utilise les islamistes pour justement justifier que LE LIVRE : Le Coran est directement écrit par Dieu.

    On est loin de livres qui seraient inspirés par Dieu.

    Bref on est loin de la multiplicité, de la diversité, de la souplesse, on est dans l’amalgame…

    Je vous laisse seul responsable de votre étonnant mélange de genres qui ne profitera qu’aux plus extrémistes.

  4. En reponse a c.serreau,la production locale sans produit chimique est un leurre.Sait-elle ce qu’utilise la culture bio?A t elle entendue parler pour les maladies fongique de la bouillie bordelaise et des produits souffré,pour les insectes de la roténone,des pyrhetres naturelles du sulfate de tabac de l’essence de cacia,ext….je peuts continuer la liste j’ai le bouquin de terre vivante sous les yeux elle croit peut etre que la chimie naturelle ne serrait etre poison et que seule la chimie de synthese le serrait,c’est la nature qui c’est ingeniée à faire les poisons les plus violents pour elle meme,d’ailleurs,les recherches actuelles portent sur les pesticides que les plantes fabriquent naturelement pour se proteger,et qui sont tout autant cancerigene que nos propres molecules(potentielement car rien n’est prouvé pour les consommateurs)?En agriculture bio,tu n’as que ce qui te reste quand l’attaque est passée,bonjours les variations de prix,mais si vous avez les moyens de payer les poireaux 6 à 8 euros le kg par exemple tant mieux pour vous,95% des français ne sont pas dans ce cas.Quand à produire et consommer local,il n’y a plus d’échanges interregions et internationnaux(exit le commerce equitable à tres forte teneur en co2);je ne sais quel métier vous faites mais si vous fabriquez quelque choses qui se consomme produit ou autres,et que l’on vient vous dire que « ailleurs »on en veut plus parce qu’il faut consommer local,vous dites quoi si votre emploie est en jeu?………..

  5. L’auteur de cet article semble meconnaitre lest buts et facultées adaptatives de l’église.Par exemple ,sait-il que dans les derniers »péchés » introduits par elle figure, »tu ne polluras pas ».Elle qui sait louvoyer et s’adapter à traver les siecles n’a que faire des fantasmes des bobos urbains comme si un retour à la terre n’existait pas chez elle(par exemple la vie monacale sans confort ou on produit tout ce que l’on à besoin).les amalgames ne manquent pas ;par exemple ,n’es ce pas la planete notre mere qui nous offre le fruit de ses entrailles avec petrole,gaz et charbon et nous begueulle qui semblons vouloir hypocritement refuser ,et ne jamais s’offusquer qu’elle nous massacre par millions avec ses tremblements de terre,ses tsunamis,ses irruptions volcaniques ext…….Vous etes totalement impregnés des valeurs et mentalités religieuses meme si vous semblez faire fi de les ignorer;d’abord,ça fait tres longtemps que l’église sait mais ne peut dire que « c’est l’homme qui a crée dieu à son image »stricte idéalisation de sois meme,et dieu qui n’a jamais été ,n’est,et ne serra jamais rien d’autre que l’idée que l’on s’en fait est le faire valoir des manipulations de nos esprits.La crise écologique?quelle crise écologique?La ou j’habite,et nous somme des millions dans ce cas,sur mes 2000m de terrain,je suis entourés de fleurs à profusion,d’arbres fruitiers merveilleux,d’un potager tres productif,d’une tranquilité paradisiaque,d’un air pur unique,d’un environement merveilleux et tout ça,à 4 km de la ville la plus proche.Les images que l’on peut avoir de l’eden sont dérisoires pour moi.Mais ,il faut se le gagner en temps ,sueur ,implication,argent,amour,ext…..Il existe des communautés ou la vie avec retour à la nature est expérimenté et vécue tous les jours ,les soixantehuitars connaissent,ils y ont deja séjournés,trés peu y sont restés,la liste est sur le net.Alors les écolos reveurs,vous quittez vos cliques et vos claques pour expérimenter tout cela?Apres,mais seulement apres on en reparlera.Entre le lit douillet de ses reves et espoirs et la dure réalité des ampoules aux mains ,fatigue constante et pas de loisirs,on trouve beaucoup de vertues au monde moderne avec ses tares et ses defauts ;le modifier ,oui le quiter,non.Alors les bobos des villes, entre beton et bithume,toujours partant pour l’aventure?

  6. L’auteur de cet article semble meconnaitre lest buts et facultées adaptatives de l’église.Par exemple ,sait-il que dans les derniers »péchés » introduits par elle figure, »tu ne polluras pas ».Elle qui sait louvoyer et s’adapter à traver les siecles n’a que faire des fantasmes des bobos urbains comme si un retour à la terre n’existait pas chez elle(par exemple la vie monacale sans confort ou on produit tout ce que l’on à besoin).les amalgames ne manquent pas ;par exemple ,n’es ce pas la planete notre mere qui nous offre le fruit de ses entrailles avec petrole,gaz et charbon et nous begueulle qui semblons vouloir hypocritement refuser ,et ne jamais s’offusquer qu’elle nous massacre par millions avec ses tremblements de terre,ses tsunamis,ses irruptions volcaniques ext…….Vous etes totalement impregnés des valeurs et mentalités religieuses meme si vous semblez faire fi de les ignorer;d’abord,ça fait tres longtemps que l’église sait mais ne peut dire que « c’est l’homme qui a crée dieu à son image »stricte idéalisation de sois meme,et dieu qui n’a jamais été ,n’est,et ne serra jamais rien d’autre que l’idée que l’on s’en fait est le faire valoir des manipulations de nos esprits.La crise écologique?quelle crise écologique?La ou j’habite,et nous somme des millions dans ce cas,sur mes 2000m de terrain,je suis entourés de fleurs à profusion,d’arbres fruitiers merveilleux,d’un potager tres productif,d’une tranquilité paradisiaque,d’un air pur unique,d’un environement merveilleux et tout ça,à 4 km de la ville la plus proche.Les images que l’on peut avoir de l’eden sont dérisoires pour moi.Mais ,il faut se le gagner en temps ,sueur ,implication,argent,amour,ext…..Il existe des communautés ou la vie avec retour à la nature est expérimenté et vécue tous les jours ,les soixantehuitars connaissent,ils y ont deja séjournés,trés peu y sont restés,la liste est sur le net.Alors les écolos reveurs,vous quittez vos cliques et vos claques pour expérimenter tout cela?Apres,mais seulement apres on en reparlera.Entre le lit douillet de ses reves et espoirs et la dure réalité des ampoules aux mains ,fatigue constante et pas de loisirs,on trouve beaucoup de vertues au monde moderne avec ses tares et ses defauts ;le modifier ,oui le quiter,non.Alors les bobos des villes, entre beton et bithume,toujours partant pour l’aventure?

  7. La bible est un des fondements de l’humanisme. L’Église catholique a choisi dans la bible la version conquérante de la Genèse. La terre, les plantes et les animaux sont à la disposition des hommes. L’autre version de la Genèse, qui présente la terre comme un grand jardin et l’homme comme un jardinier en charge de la nature, a été mise au placard. Dommage ! Il est certain que Benoit XVI ne semble pas décidé à repenser l’humanisme chrétien, mais peut-être qu’un jour poussé par la nécessité cela viendra.

  8. Coline Serreau répond à gege sur le destin de l’homme :

    « Nous ne pouvons plus dépendre du bon vouloir des marchands et des politiques en ce qui concerne notre survie. Les gouvernants sont devenus les gérants et les valets des multinationales. Une des solutions, c’est le « retour en avant ». Retrouver à travers de petites structures locales une autonomie alimentaire sans produits chimiques, qui nous rende notre liberté et assure notre subsistance. »

  9. Coline Serreau répond à gege sur le destin de l’homme :

    « Nous ne pouvons plus dépendre du bon vouloir des marchands et des politiques en ce qui concerne notre survie. Les gouvernants sont devenus les gérants et les valets des multinationales. Une des solutions, c’est le « retour en avant ». Retrouver à travers de petites structures locales une autonomie alimentaire sans produits chimiques, qui nous rende notre liberté et assure notre subsistance. »

  10. Pour repondre à c.serreau ne lui à t-on jamais dis que la grande loi de la nature c’est « manger ou etre mangé »?Entre l’orge et l’humain ,quel est celui qui mange l’autre?Quand à la bléssure narcissique ,parlons en;elle connait surrement la phrase tres vrais qui dit; »s’aimer trés fortement soit meme est la certitude absolue de vivre une grande histoire d’amour »qui se voulait boutade ,mais au final ,semble etre le destin de l’homme .Elle en pense quoi c.serreau?

  11. L’un de nos grands chantiers philosophiques actuels est d’accepter que l’humain n’est supérieur à rien. L’accepter, c’est vivre une blessure narcissique très violente, du même ordre que celle qui nous a frappé lorsque nous avons découvert que la Terre était ronde, tournait autour du soleil, qui n’était lui-même qu’une banale étoile semblable à des milliards de milliards d’autres dans un univers dont les véritables dimensions nous échappaient. Les généticiens ont été très vexés de découvrir qu’une simple plante comme l’orge avait deux fois plus de gènes que l’homme. Les humains s’autoproclament la race la plus évoluée, ils devraient avoir l’intelligence de s’interroger sur cette soi-disant supériorité.
    Coline Serrreau (Solutions locales pour un désordre global)

  12. L’un de nos grands chantiers philosophiques actuels est d’accepter que l’humain n’est supérieur à rien. L’accepter, c’est vivre une blessure narcissique très violente, du même ordre que celle qui nous a frappé lorsque nous avons découvert que la Terre était ronde, tournait autour du soleil, qui n’était lui-même qu’une banale étoile semblable à des milliards de milliards d’autres dans un univers dont les véritables dimensions nous échappaient. Les généticiens ont été très vexés de découvrir qu’une simple plante comme l’orge avait deux fois plus de gènes que l’homme. Les humains s’autoproclament la race la plus évoluée, ils devraient avoir l’intelligence de s’interroger sur cette soi-disant supériorité.
    Coline Serrreau (Solutions locales pour un désordre global)

  13. Cela dit l’écologie est effectivement un merveilleux et urgent défit pour ce 21eme siècle. A quand une année « zéro » pour une nouvelle ère enfin écologique !? Peut-être pour cela faudra-t-il redevenir un peu « nomades », car les sédentaires que nous sommes ont une sérieuse tendance à tout vouloir s’approprier, comme si chacun d’eux ne devaient jamais mourir, ne devait rien au passé, rien au futur, rien à leur semblable, et rien à la Terre.

  14. Les Religions du Livre certes mais il n’est pas sûr que le reste de l’Humanité soit mieux lotie… La « Cause originelle » est donc sans doute plus profonde. Après tout comme disait Voltaire « Dieu a fait l’Homme a son image, et l’Homme le lui a bien rendu » ! La prédation est ô combien naturelle et simplement encadrée, arrondie aux angles et vernissée par tous nos « codes moraux », Religions en tête. Vouloir enlever ce verni est sans doute courageux, justifié sur le plan rationnel, mais nullement sans risque, comme l’Histoire nous l’a démontrée. Et l’Univers est rempli de boite de Pandore.

  15. Les Religions du Livre certes mais il n’est pas sûr que le reste de l’Humanité soit mieux lotie… La « Cause originelle » est donc sans doute plus profonde. Après tout comme disait Voltaire « Dieu a fait l’Homme a son image, et l’Homme le lui a bien rendu » ! La prédation est ô combien naturelle et simplement encadrée, arrondie aux angles et vernissée par tous nos « codes moraux », Religions en tête. Vouloir enlever ce verni est sans doute courageux, justifié sur le plan rationnel, mais nullement sans risque, comme l’Histoire nous l’a démontrée. Et l’Univers est rempli de boite de Pandore.

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