l’échec du Développement Durable

Le Développement Durable était une mode. Notre avant-garde intellectuelle commence à s’en apercevoir. Dominique Bourg, pourtant l’un des promoteurs du DD en France, membre du Conseil national du DD du ministère de l’écologie, membre du comité DD d’un fonds spéculatif,  s’exprimait ainsi dans Etudes du juillet 2010 : « Nous parlons de DD depuis plus d’une vingtaine d’années. C’était une tentative pour dissocier la croissance du PIB de la consommation d’énergies et de ressources naturelles. Nous savons maintenant que c’est impossible. Deuxième diagnostic sévère sur le DD : ce devait être une démarche de prévention, d’anticipation à l’échelle des problèmes globaux, tant en matière d’environnement que de répartition de la richesse. Or, force est de constater que le DD est à cet égard un échec. Repensons à ce que disaient les grands textes fondateurs de la réflexion écologique des années 1970, ceux d’Illich, des époux Meadows, de Georgescu-Roegen, Goldsmith ou Gorz. Tous n’envisageaient d’autres possibilité qu’une décroissance des économies. Or nous sommes contraints de considérer à nouveau cette perspective. Il revint donc de refermer la parenthèse du DD.

– Dominique Bourg est si convaincu de son revirement qu’il a répondu aux questions du journal La Décroissance (numéro de septembre 2010).

– Notre réseau de documentation a aussi fait une étude exhaustive du concept de développement qui montre que l’idée même de développement est nuisible.

4 réflexions sur “l’échec du Développement Durable”

  1. Oui, Dominique Bourg s’approche de l’écologie profonde.

    Dans le livre Crise écologique, crise des valeurs. Dominique estime que « la crise écologique dans laquelle nous nous abîmons est d’essence spirituelle. Elle tire ses origines des fondements mêmes de notre civilisation, l’Occident moderne attend des techniques ce qu’aucune civilisation antérieure n’a attendu : en premier lieu dominer la nature, et à cette fin accumuler de la puissance pour la transformer. Cette quête de la puissance débouche nécessairement sur l’hubris, la démesure. La liberté de produire et de consommer des uns peut désormais gravement altérer les conditions biosphèriques d’existence de tous. La biosphère n’est pas simplement un bien commun ou public, elle conditionne l’existence de tous, maintenant et à l’avenir. Nous avons affaire à un niveau de réalité supérieur, qui appelle des règles transcendantes, même si nous devons les discuter au sein d’un espace démocratique. »

  2. Oui, Dominique Bourg s’approche de l’écologie profonde.

    Dans le livre Crise écologique, crise des valeurs. Dominique estime que « la crise écologique dans laquelle nous nous abîmons est d’essence spirituelle. Elle tire ses origines des fondements mêmes de notre civilisation, l’Occident moderne attend des techniques ce qu’aucune civilisation antérieure n’a attendu : en premier lieu dominer la nature, et à cette fin accumuler de la puissance pour la transformer. Cette quête de la puissance débouche nécessairement sur l’hubris, la démesure. La liberté de produire et de consommer des uns peut désormais gravement altérer les conditions biosphèriques d’existence de tous. La biosphère n’est pas simplement un bien commun ou public, elle conditionne l’existence de tous, maintenant et à l’avenir. Nous avons affaire à un niveau de réalité supérieur, qui appelle des règles transcendantes, même si nous devons les discuter au sein d’un espace démocratique. »

  3. Incroyable ce revirement de D. Bourg ! A croire qu’il en faudrait peu pour qu’il aille plus loin que la décroissance et en vienne à l’écologie profonde…. ce qui viendrait à nier tout son travail depuis 20 ans….. y compris ses écrits sur l’écologie profonde qu’il trouvait dangereuse…. en fait, il n’avait rien compris et suivait peut-être simplement l’avis de Ferry

  4. Incroyable ce revirement de D. Bourg ! A croire qu’il en faudrait peu pour qu’il aille plus loin que la décroissance et en vienne à l’écologie profonde…. ce qui viendrait à nier tout son travail depuis 20 ans….. y compris ses écrits sur l’écologie profonde qu’il trouvait dangereuse…. en fait, il n’avait rien compris et suivait peut-être simplement l’avis de Ferry

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