Il n’est pas étonnant qu’Hervé Kempf consacre une chronique aux « autoxicomanes »*. Hervé Kempf est un des rares journalistes en France qui sache que le pic pétrolier est digne de considération, pas le Mondial de l’automobile. Ce qui est le plus étonnant, c’est que ce soit un journaliste du Monde qui l’écrive et qui en profite pour étriller le média qui le nourrit : « Les médias ont laissé tout sens critique au garage, ils se sont transformés en démarcheurs publicitaires (…) Comme on ne peut pas penser que la publicité puisse avoir un quelconque effet sur le sens critique des médias, il faut croire que ceux-ci sont autoxicomanes, drogués à l’auto. »
Nous en tirons la conclusion que les rédacteurs du Monde savent pertinemment qu’il faudrait consacrer plus de pages au pic pétrolier qu’au Mondial de l’automobile. Mais ils sont encore soumis aux recettes publicitaires provenant de l’industrie automobile, laissant à Hervé Kempf sa petite rubrique iconoclaste pour éclairer l’avenir : un jour les autoroutes auront le même destin que les pyramides d’Egypte, ne servir à rien. L’évolution des mentalités, le sevrage des toxicos de l’empire mécanique, passera par l’évolution des médias avant même de passer par le changement politique.
LeMonde du 6 octobre, Autoxicomanes.
Paniss ne lit nos articles qu’au travers de ses présupposés. Nous avions montré que l’évolution des mentalités passe par les médias, certainement pas par une « criminalisation » des gens. Reprocher à un article des propos que paniss invente révèle une volonté de nuire, rien d’autre.
Quant aux réactions, nous félicitons les centaines de lecteurs qui chaque jour consultent notre blog sans autre commentaire que celui de leur silencieuse réflexion.
le titre de votre billet rejoint celui de l’article de H Kempf: les autoxicomanes: c’est là dessus que je réagis. J’ai le sentiment que vous refusez d’aller au fond du débat: les médias se doivent d’évoluer d’après vous: quand un va dans votre sens, en utilisant une terminologie pleine de sous entendus (les autoxicomanes), vous refusez de débattre sur l’essentiel: oui c’est criminaliser les gens qui veulent continuer à utiliser leur bagnole et tout le reste n’est que poudre aux yeux: le sens de votre article ne dit pas autre chose.
Maintenant, vous êtes dans votre boutique; si vous voulez publier ce commentaire, c’est votre choix; ne pas le publier, c’est aussi votre choix; mais dans ce dernier cas, il marquera clairement votre orientation: le débat oui, mais avec des gens qui pensent comme vous, le débat entre vous. Cela ne fera pas beaucoup de places vu le nombre infime de réactions, y compris dans votre sens.