Côme Girschig, 24 ans, représentera la France au sommet de la jeunesse pour le climat qui se tiendra à New York le 21 septembre. Il a été choisi par les Nations unies parmi 7 000 candidats pour son engagement contre le dérèglement climatique. Diplômé de Sciences Po Paris et de l’Ecole des Ponts Paris Tech, il préfigure l’alliance entre les technocrates et les instances internationales pour faire face aux défis climatiques. Son discours va déjà dans ce sens : « Les COP sont-elles utiles ? lance-t-il à un auditoire de deux personnes, costume et baskets élégantes aux pieds. Oui, car même si ça ne va pas assez vite, elles créent une confiance commune qui permet à tous les Etats d’avancer ensemble. »
Ses bonnes résolutions seront rapidement détournées par le système. Il dit aujourd’hui : « nous devons relocaliser notre économie pour limiter notre empreinte écologique », il soutiendra demain la géo-ingénierie. Côme Girschig croit que la génération climat va se présenter massivement aux élections, encore faudrait-il que la génération des écrans veuille quitter ses écrans. Il apparaît pour la première fois dans les colonnes du MONDE* ce sera la seule fois en tant que militant. Il réapparaîtra un jour comme porte-parole d’un parti ou expert dans telle ou telle officine. Nous avons connu cette évolution avec la génération 1968. Car Côme Girschig s’apercevra comme Arnaud Montebourg que le discours politique, ce sont des propositions grandioses pour des résultats bien trop souvent minuscules. Alors mieux vaut en vivre !
A connaître cependant pour ne pas complètement désespérer des jeunes, l’association qu’il a lancé avec d’autres. Les Jeunes ambassadeurs pour le climat animent des interventions en collège, lycée et université pour sensibiliser les jeunes aux enjeux climatiques tout en partageant leur expérience des négociations internationales auxquelles ils participent chaque année. L’association propose aussi des conférences sur des thématiques en lien avec le climat (numérique, négociations internationales, agriculture, éducation, genre, …) à destination du grand public… et des grandes entreprises (Google, Deloitte, BNP). Pour les petits malins, le choc climatique permettra de gagner très bien sa vie. Côme Girschig est sur la bonne voie. A moins que Côme se garde de sombrer dans le management et devienne un adepte de la simplicité volontaire. Alors qu’il intégrait Sciences Po Paris, en section affaires internationales, il entreprenait de réduire son empreinte carbone : boycott de l’avion pour les déplacements touristiques, alimentation végétarienne, bio, locale et de saison, vélo et transports en commun dans la capitale, achat de vêtements et d’équipements d’occasion. Sans illusion : « C’est beau de changer de mode de consommation, mais après, il reste encore la production. Il est très compliqué de trouver un travail totalement éthique ». On ne lui fait pas dire ! Mais on peut toujours rêver. Côme Girschig, Greta Thunberg, Nicoles Hulot, Cyril Dion, etc. etc…. espérons que des millions et des millions d’humains deviendront à votre suite de véritables écologistes.
* LE MONDE du 13 septembre 2019, Côme Girschig, un jeune « champion du climat » qui croit à la politique
Tiens, je ne le connaissais pas celui là. Déjà, je me dis que s’il a été choisi par le Grand Machin ce n’est pas pour rien. Faut reconnaître qu’il présente bien, ce jeune, il n’a pas l’air d’un mauvais garçon, mais plutôt d’un champion.
Bref, encore une fois on voit comment Le Système récupère tout et s’accommode de tout. Notamment ici avec cette jeunesse qui s’inquiète pour le climat.