Depuis quinze ans, les émissions de gaz à effet de serre découlant des activités humaines ont dépassé le niveau d’injection massive de carbone lors de l’extinction des dinosaures :
Le Deep Carbon Observatory (1) – forte de 504 chercheurs spécialistes du carbone : Les émissions naturelles annuelles (volcans, etc.) sont estimées entre 0,28 et 0,36 milliard de tonnes de CO2 par an. Or, en 2018, les émissions anthropiques, ont été de 33,1 milliards de tonnes pour le seul CO2 issu de la combustion du pétrole, du charbon et du gaz. L’industrie humaine surclasse la géologie et la réduit à une action marginale sur le système climatique terrestre pour ce facteur. Toutefois, notent les géologues, il est arrivé à la Terre de produire toute seule, sans l’intervention des humains qui n’existaient pas, des événements comparables en termes d’émissions de CO2. C’est arrivé cinq fois en 500 millions d’années. Ces injections massives de carbone ont provoqué des cataclysmes climatiques, l’acidification des océans et… des extinctions massives d’espèces vivantes. Les chercheurs prennent l’exemple de la collision d’un astéroïde géant, il y a 66 millions d’années, qui frappa la Terre dans la péninsule du Yucatan. Baptisé Chicxculub, ce bolide provoqua l’injection dans l’atmosphère d’entre 425 et 1400 milliards de tonnes de CO2. Il s’ensuivit un cataclysme climatique provoquant la disparition d’environ 75% des plantes et des animaux (dont les fameux dinosaures).
Or, ces quantités sont similaires à celles des émissions anthropiques, puisqu’en moins de 15 ans le bas de l’estimation des géologues est dépassé si on en croit les émissions de 2018. Et rien ne permet de penser que les émissions mondiales de CO2 vont chuter dans un avenir proche.
Les chiffres, ici les milliards de tonnes de CO2, parlent d’eux-mêmes. Hélas, l’évidence n’empêche pas les dits sceptiques de la ramener dans le but de discréditer les conclusions des scientifiques.
La présence de l’homme sur la Terre est l’équivalent exact du choc d’une météorite géante, nous sommes une météorite géante et nous provoquons exactement les mêmes effets : l’extinction brutale de toute la mégafaune. A la modification du climat nous ajoutons l’occupation de tous les territoires.
Rassurons-nous, la nature réparera tout cela. Dans 10 ou 20 millions d’années il n’y paraitra plus rien, d’autres espèces seront venues. Pourvu qu’aucune d’entre elles ne prenne le dessus, le cycle recommencerait.
Entre temps bien sûr, il y aura beaucoup de dégâts, beaucoup de souffrances.