– en Bolivie aujourd’hui : La Bolivie voulait radicaliser les négociations climatiques à Cancun. Mais radicaliser, cela ne veut pas dire simplement discourir sur la Terre-mère, c’est augmenter le prix de l’essence pour émettre le moins possible de gaz à effet de serre ! Le président bolivien Evo Morales l’a fait… mais pour d’autres raisons. La Bolivie ne produit que 4 500 barils de pétrole par jour pour une consommation de 35 000. Elle achète donc son pétrole au Venezuela et à l’Argentine pour le revendre à la population à un prix subventionné. Le coût des subventions aux carburants est évalué à 750 millions de dollars. La décision de supprimer ces subventions était donc une réponse aux difficultés budgétaires que connaît actuellement l’État bolivien. Le syndicat bolivien des chauffeurs de transports en commun a commencé fin décembre une grève illimitée pour protester contre la hausse du prix des carburants. Des grèves et des manifestations violentes ont lieu… Evo Morales fait marche arrière le 31 décembre et annule le décret 748. Mais son vice-président, Alvaro Garcia, reparle d’une prochaine hausse des carburants dans le cadre d’un « dialogue avec le peuple ». Retournement de situation : le gouvernement annonce de nouveau le 2 janvier 2011 la hausse de l’essence.
– hier aux Etats-Unis : Cet exemple bolivien est significatif de la difficulté des gouvernements à mettre en place ce qui est nécessaire, augmenter le prix du carburant. En avril 1977, trois mois après son investiture, le président Carter apparu à la télévision en cardigan, assis auprès d’un feu de cheminée. Il a expliqué aux Américains que la poursuite de leur hyperdépendance envers le pétrole était un piège mortel et qu’il leur faudrait changer de mode de vie : « Ce que je vous demande est l’équivalent d’une guerre. Il s’agit bel et bien de préparer un monde différent pour nos enfants et nos petits-enfants. » Puis il énumérait les mesures d’économie. La revue Newsweek chiffre le gaspillage moyen d’énergie qu’il veut supprimer à plus de la moitié de la consommation totale. C’est une douche froide pour ce peuple si sûr de sa richesse et de ses immenses ressources. Le royaume automobile de Détroit, dont les experts comprennent pourtant la nécessité du projet, déclare la guerre au président Carter. Les syndicats de l’automobile suivent, le peuple suit, bien entendu. Carter ne perd pas quinze points de popularité, mais trente-cinq ; sa cote passe de 70 à 35 au début de 1978. Le projet est abandonné.
– demain en France : Dialoguer avec le peuple ? Aucun gouvernement n’imposera les cruels sacrifices de la pénurie pétrolière sans le consentement du peuple. Mais plus on attend, plus l’augmentation du carburant sera brutale. Gouverner, c’est préparer l’avenir et avoir le courage de dire la vérité : le prix de l’essence doit augmenter, inexorablement, à la fois pour lutter contre le réchauffement climatique et pour faire face à la déplétion pétrolière. En France, le premier débat politique sur cette question aura lieu le 25 janvier à Paris. Cliquez ICI pour en connaître les modalités. Les citoyens ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas…
L’article ci-dessus est totalement typique de la pensée d’une certaine « élite » autoproclamée qui prétend savoir mieux que le peuple ce que doit faire le peuple; Cela devient ennuyeux, à la longue…
Nous ne connaissons pas toutes les réserves de pétrole et l’on peut aussi très bien rechercher des substituts au pétrole, par exemple à partir du charbon ou du méthane. A plus longt terme, on devra utiliser des piles à combustibles.
Il faut se rappeler enfin qu’actuellement, le prix de vente des carburants est actuellemnt essentiellement des TAXES!