150 Français tirés au sort ont débattu du 6 au 8 mars 2020 de cent cinquante propositions destinées à « changer en profondeur la société ». Ces lycéens, médecins, sapeurs-pompiers ou agriculteurs, âgés de 16 à 81 ans et originaires de toutes les régions françaises, ont auditionné plus d’un centaine d’experts, lu des dizaines de rapports, et poursuivi leurs travaux entre les sessions, en participant à des webinaires (« séminaires par Internet »). Les antagonismes ont été particulièrement vifs sur la question de la réduction de la vitesse sur les autoroutes, de l’évolution des régimes alimentaires, de la taxation des entreprises… Mais aussi sur la question de la réduction du temps de travail. A l’inverse, l’idée d’inscrire l’écocide et les limites planétaires dans la loi a suscité une ovation. De toute façon le financement est le grand absent des débats. L’avis de la majorité silencieuse, qui n’est pas intervenue lors des débats, s’exprimera lors du vote final à bulletin secret ; seule une quinzaine de personnes (soit 10 % seulement) ont pris très fréquemment la parole en plénière. Certains citoyens craignent que leurs mesures « deviennent impopulaires, car portées par un gouvernement impopulaire ». Pour préserver leur héritage, certains membres ont créé une association qui a déjà recueilli une centaine d’adhésions au sein de la convention. « Quand nous remettrons nos mesures à l’exécutif, nous montrerons que nous restons vigilants par rapport à ce qui en est fait », explique Grégoire Fraty, et de se féliciter : « Dans un mois, ce sera la fin de la convention, mais pas des cent cinquante. »*
Pour en savoir plus, Convention citoyenne sur l’écologie, acte 5
* LE MONDE du 10 mars 2020, Les citoyens de la convention pour le climat engagés dans un sprint final
– « seule une quinzaine de personnes (soit 10 % seulement) ont pris très fréquemment la parole en plénière […] Pour préserver leur héritage, certains membres ont créé [et patati et patata] »
C’est marrant, on peut voir la même chose à l’Assemblée. De toute façon on observe ce phénomène partout ou presque. C’est toujours pareil, quelques uns qui mouillent la chemise, qui la ramènent ou qui mènent la danse (ici la Carmagnole) et les autres qui regardent, qui traînent les galoches ou qui roupillent. Mais si ces guignols n’avaient rien à dire, aucune idée pour «sauver» le climat et la planète… on se demande bien ce qu’ils sont aller foutre dans ce Barnum. Peut-être s’ennuient-ils les week-ends, ou alors peut-être est-ce juste pour pouvoir dire plus tard «J’ai participé à la Convention, moi Monsieur !» Misère misère ! Ou alors… c’est tout simplement parce que dans tous les groupes, nous observons toujours certains individus qui ont cette capacité hors du commun, pour parler, se faire remarquer, danser, amuser la galerie, voire commander .
Quoi qu’il en soit je suppose que ce sont les bavards (les 10%) qui sont à l’origine de cette «prometteuse» innovation (en voilà une bonne idée !), cette nouvelle «association qui a déjà recueilli une centaine d’adhésions au sein» du groupe de ces 150 éco-comédiens.