Jane Goodall : « Cette pandémie a contraint les industries à fermer dans de nombreuses régions du monde. En conséquence, de nombreuses personnes ont découvert pour la première fois le plaisir de respirer un air sain et de voir le ciel étoilé la nuit. Mon espoir est qu’une compréhension de ce que le monde devrait être, accompagné de la prise de conscience que la pandémie actuelle est liée à notre manque de respect pour le monde naturel, encouragera les entreprises et les gouvernements à allouer plus de ressources au développement d’une énergie propre et renouvelable, à l’atténuation de la pauvreté et à aider les personnes à trouver des alternatives pour gagner leur vie sans que cela n’implique d’exploiter la nature ou les animaux… Faites que nous prenions conscience que nous faisons partie du monde naturel et que nous dépendons de lui pour notre nourriture, notre eau et notre air. Faites que nous reconnaissions que la santé des personnes, les animaux et l’environnement sont connectés. Faites que nous soyons respectueux des autres, mais aussi de tous les animaux sensibles et de la nature. Dans l’intérêt du bien-être de nos enfants et des leurs, et pour la santé de cette magnifique planète Terre, notre seule demeure. »
Les commentateurs sur lemonde.fr se déchaînent, principalement pour accuser Jane de ne pas considérer la surpopulation humaine, ce qui est un contre-sens quand on connaît cette personne (Ne disons plus de conneries sur la fécondité humaine selon Jane Goodall).
Jurgen : Ne pas oublier la surpopulation……
JP Hell : Pas un mot sur la surpopulation… à quatre milliards d’être humains, nous pourrions facilement nous faire une vie très confortable et sécurisée dans un Eden pour tous… A sept milliards, la même vie hédoniste devient un enfer pour tous parce que les ressources nécessaires ne sont pas disponibles en quantité suffisante. A quand un effort de limitation des naissances pour baisser tranquillement le nombre d’humains en deux ou trois générations, en arrêtant de croître et de nous multiplier ? Quant à « (…) certains chimpanzés valent bien des humains », je crains d’être tout à fait d’accord avec elle.
MICHEL SOURROUILLE : Contrairement à ce qu’écrivent de nombreux commentateurs, Jane Goodall n’ignore pas la menace démographique, elle l’avait clairement exprimé lors d’une tribune précédente : « Il est impératif de réduire le taux de croissance démographique. Il est tout à fait absurde de penser qu’il peut y avoir une croissance économique illimitée dans un monde aux ressources naturelles limitées. Même le pape François nous dit que ce n’est pas parce que nous avons la capacité de nous reproduire comme des lapins que nous sommes obligés de le faire ! » (LE MONDE idées du 5 janvier 2019). On ne peut accuser personne de ne pas tout dire dans un seul discours… De toute façon la surpopulation est en lien étroit avec notre relation à la nature, il suffit de voir en cette période de confinement que notre surnombre nous oblige pour la plupart d’entre nous de vivre dans des villes où nous ne connaissons des arbres et des animaux que ce qu’on observe depuis notre trottoir goudronné !
Bang : La population mondiale a doublé en 40 ans et continue de croître. N’est-ce pas là la source de tous nos problèmes. Voulons nous que nos enfants mangent des insectes dans des mégalopoles où vivent des millions d’individus?
GERONIMO : STOP aux collapsologues ! En quoi manger du pangolin ou de la soupe de chauve-souris depuis des millénaires affecte la planète ? En quoi la Grande Peste du XIVème siècle était-elle liée à notre « rapport au vivant » (sic)? Et si cette dame veut VRAIMENT proposer quelque chose d’utile, qu’elle fasse en sorte que la démographie massive baisse en Afrique et en Asie du Sud-Est.
Gerard75 : Nous ne mangeons presque plus de gibier ce n’est donc plus vraiment le problème de santé publique. En revanche nous sommes de plus en plus entassés et nous prenons des transports en commun à haut risque. Que conclure ? Probablement que la densification humaine est le nœud du problème, pas la « gastronomie » chinoise. La solution est donc dans une décompression des humains. Quand la goutte d’eau fait déborder le verre, ce qui est important c’est le verre plein, pas la goutte.
Bullocrate : Un grand penseur a dit: « Comment faire pour enrichir le pays ? – Mettez la pilule en vente dans les monoprix… » Pour le monde c’est pareil. Une pilule et trois masques par jour pendant un an.
Citoyen étonné : Savez-vous au moins que les épidémies humaines sont apparues avec l’agriculture? Et oui, c’est le regroupement des humains qui a favorisé les épidémies ! C’est quoi le projet ?Bouffer du sable dans le désert à moins d’un humain par km 2 ? Parce que si le projet est de ramener la population, humaine à moins d’un milliard de personnes, cap franchi au début du XIXème, on peut aussi bien laisser une épidémie le faire non?
Stépanov : Bref, au vu de notre démesure, nous sommes définitivement trop nombreux…
Conseil de lecture : « Arrêtons de faire des gosses (comment la surpopulation nous mène à notre ruine) » de Michel Sourrouille aux éditions Kiwi (collection lanceurs d’alerte)
Des commentateurs sur lemonde.fr se déchaînent sur Jane. Décidément faudrait pas que ça devienne une mode. Et en plus pour l’accuser à tort et à travers. Là encore, avant de tirer certains feraient mieux de bien identifier le gibier. Mon dieu quelle misère ! Bref, Biosphère a donc raison de la réhabiliter. C’est toujours pareil, pour connaître la position de quelqu’un il suffit de l’écouter.
– Jane Goodal : «il y a trois problèmes majeurs en apparence insolubles que nous devons absolument surmonter. Le premier est la pauvreté. […] Deuxième problème – et le plus difficile à résoudre : nous devons lutter contre le mode de vie consumériste de tous ceux qui ne sont pas les plus pauvres. […] Enfin, il est impératif de réduire le taux de croissance démographique. Il est tout à fait absurde de penser qu’il peut y avoir une croissance économique illimitée dans un monde aux ressources naturelles limitées.»
C’est clair. Et personne ne peut sérieusement dire qu’elle dit là des âneries. Notons toutefois que la réduction du taux de croissance démographique vient en troisième position. Rien que ça déjà ça peut en énerver certains. Misère.
La première c’est donc la pauvreté. Pour réduire la pauvreté, c’est toujours pareil il n’y a pas trente six solutions. Soit on élimine les pauvres, soit on élimine les causes de la pauvreté. Et c’est là que certains diront que la cause de la pauvreté c’est la pauvreté elle-même. Peut-être, mais pour la connerie c’est exactement pareil. Bref c’est le serpent qui se mord la queue. Notons au passage qu’en éliminant les riches on règle ce problème aussi.