face à face Claude Guéant/Malthus

Nous ne comprenons pas le Ministre de l’intérieur. Guéant tape sur les immigrés à bras raccourci, mais il se désintéresse de la surnatalité française. Pourtant dans les deux cas, il s’agit bien de la même chose, un accroissement démographique facteur de hausse potentielle du chômage, de désordres dans certaines banlieues et de pression immédiate et durable sur les ressources naturelles. La chasse aux immigrés clandestins ne se comprend que si elle s’accompagne de mesures malthusiennes de maîtrise de la parentalité. Nous conseillons donc à Claude Guéant de tester aussi bien la capacité des étrangers à être naturalisé qu’à vérifier les connaissances des candidats à la procréation. A quand un  diplôme de parent ?

                Claude Guéant peut lire dans « Le prix du bonheur » de Sir Richard Layard : « Concevoir un enfant est un acte impliquant de lourdes responsabilités. Pourtant la société ne se soucie guère de savoir qui doit avoir le droit ou non d’en procréer. Le psychologue américain David Lykken estime que les parents devraient passer un permis leur permettant de faire un enfant puisque les intérêts de l’enfant sont au moins aussi importants que ceux des parents. Alors que faire ? Il faudrait commencer par donner à l’école des cours d’éducation parentale afin d’expliquer aux élèves tout ce qu’implique, en termes de soins et de responsabilités, le fait d’élever un enfant. Il faudrait ensuite autoriser un couple à n’avoir un enfant qu’à condition que les deux parents soit réellement unis et prêt à s’occuper de leur progéniture. Par exemple, on ne devrait pas permettre que les parents fassent des enfants immédiatement après le mariage. Il faut en effet du temps, avant et après le mariage, pour apprendre à se connaître et à s’apprécier, et il n’est rien de pire pour un enfant que de naître sans être désiré par ses parents. C’est pourquoi les législations qui autorisent l’avortement ont permis de faire baisser le niveau de criminalité. (p.193, édition A.Colin) »

                Claude Guéant peut aussi lire : « Alors que tous les pédiatres et psychopédagogues admettent qu’il n’est pas de tâche plus difficile, plus complexe, que celle d’élever un enfant, le dernier des crétins peut s’essayer à fonder une tribu. Comment se fait-il qu’il n’existe à ce jour aucun permis de procréer ? Et pourtant, quel foisonnement, dans nos sociétés, de permis en tout genre : permis de conduire, de chasse, de pêche, de construire, de travail, de séjour, d’inhumer, etc. Sans oublier les permis de pratiquer une profession : les omniprésents diplômes. Tout le monde jugera indispensable qu’un médecin, ou un ingénieur ou un soudeur ou une puéricultrice n’obtienne guère licence d’exercer sans avoir démontré au préalable ses compétences, mais tout le monde juge naturel que le premier nabot venu puisse s’autoproclamer spécialiste en éducation en mettant simplement un enfant au monde ! Si nous souhaitons réellement faire aboutir l’indispensable projet de restriction des naissances, le geste le plus important serait de se lancer dans une politique d’éducation et de conscientisation systématique des jeunes générations : le goût de la nulliparité peut s’enseigner au même titre que celui de la non-violence et du respect d’autrui. Il va de soi qu’il appartient à l’Occident de montrer l’exemple au Tiers-Monde : nous devons enclencher les premiers le processus de contraction démographique ! » (L’art de guillotiner les procréateurs de Théophile de Giraud)

1 réflexion sur “face à face Claude Guéant/Malthus”

  1. René Varenge

    Bonjour
    Si le dernier des imbécile à le droit de faire une ribambelle d’enfants c’est qu’il à des droits: Les sacros-saints droits de l’homme.
    Tant qu’on fera passer les droits de l’homme avant ceux de la Nature, de la Terre, de la Vie, l’espèce humaine continuera de s’accroître au détriment des autres espèces…

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