Condamnation de Nicolas Sarkozy pour « corruption et trafic d’influence » ; trois ans d’emprisonnement dont un an ferme. Du point de vue des écologistes, l’élimination d’une personnalité viscéralement anti-écolo est une bonne nouvelle. Rappelons les sombres heures de Nicolas.
En 2001, Nicolas Sarkozy n’accorde pas une seule ligne à l’écologie dans « Libre », son autobiographie de 400 pages. S’il évoque le naufrage de l’Erika, c’est parce que la marée noire a touché la côte où il roule l’été à bicyclette ! Même ignorance du sujet en 2006, avec « Témoignage », livre confession destiné à asseoir sa candidature présidentielle. Dix lignes sur 281 pages pour souhaiter que le ministre de l’écologie ait de « vrais leviers d’action ». On en reste là ! Sous la pression de Nicolas Hulot, le présidentiable Sarkozy, a signé le pacte écologique en 2007, comme les autres présidentiables. Mais au second tour des élections présidentielles, Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy proposaient à leurs électeurs le même objectif : intensifier la croissance des productions, des consommations et des déplacements sans s’interroger sur leur contenu. Il lance le Grenelle de l’Environnement en octobre 2007. Mais dans le même temps, Sarko instaure une commission pour « libérer la croissance » dont il disait à l’avance qu’il respecterait toutes les indications. Sarko mène deux discours incompatibles, répondre aux méfaits issus de la croissance et accélérer la croissance. Devant le Conseil national de l’UMP début décembre 2009, Sarkozy affirmait : « L’écologie, ce n’est pas une lubie, un truc, un positionnement, c’est une conviction. Nous sommes la dernière génération à pouvoir agir avant qu’il ne soit trop tard. A Copenhague la semaine prochaine, c’est l’avenir de la planète qui se joue. » Mais le 6 mars 2010, Sarko lâche au Salon de l’agriculture : « Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d’environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire. » Lors d’un déplacement dans une exploitation céréalière en mars 2010, le chef de l’Etat indique que la taxe carbone ne sera pas appliquée en France.Sarkozy ne voulait pas réduire la part de l’atome dans le mix énergétique, « il n’y a aucune alternative crédible à l’énergie nucléaire ». Sarkozy voulait garder la plus ancienne centrale de France, Fessenheim. Sarkozy ne voulait pas développer les énergies renouvelables. Sarkozy voulait bien entendu exploiter le gaz de schiste. Sarkozy a été emblématique du double discours politique, écolo en parole puisque c’est dans le sens du vent, en pratique voué corps et âme au système thermo-industriel croissanciste.
Nicolas Sarkozy a d’autant moins de circonstancies atténuantes qu’il avait mis en place une Trumpisation de la France, instaurant la République de la Grande Gueule, adepte du « casse-toi, pauvre con ». A chaque fois qu’il s’est trouvé acculé par la justice, Nicolas Sarkozy a cherché à galvaniser ses troupes contre les juges, ce qui était indigne d’un élu qui a été en charge de la nation française et donc statutairement garant de l’indépendance de la justice. Sarkozy va-t-il lancer ses « troupes » contre le Tribunal ? Puis contre l’Assemblée Nationale où est né le Parquet National Financier ? Il devrait s’interroger sur l’opportunité de poursuivre toute surenchère de nature populiste, mais il en est incapable, comme Donald Trump. Le plus significatif de la déperdition actuelle de l’éthique en politique, ce sont les soutiens de Sarko envers et contre tout. « Plus que jamais, amitié et fidélité au président Nicolas Sarkozy. Soutien indéfectible dans cette épreuve qui ne constitue qu’une étape dans un parcours judiciaire qui est loin d’être terminé » (Eric Ciotti) ; « La sévérité de la peine retenue est absolument disproportionnée et révélatrice de l’acharnement judiciaire d’une institution déjà très contestée. Toute la lumière devra être faite sur les méthodes et l’indépendance du #PNF » (Alain Jacob) ; « Il n’est jamais bon que les magistrats fassent de la politique. » (Christian Estrosi) ; « Nicolas Sarkozy reste le seul recours viable pour « mener la droite à la victoire » (Pierre Charon). Reste à savoir si la météo judiciaire a des chances de s’améliorer alors que l’ancien président doit comparaître à partir du 17 mars dans un deuxième procès, celui de l’affaire Bygmalion qui porte sur l’important dépassement de ses frais de campagne, lors de l’élection présidentielle de 2012…
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
6 août 2011, 6/6) Nicolas Sarkozy, un cancre de l’écologie à l’Elysée
29mars 2012, le désastreux bilan écologique du sarkozysme
On regrettera que Sarko le vulgaire n’ ait pas été condamné à une bien plus longue peine de prison mais le prochain jugement de la cour d’ appel ou plus tard de la CEDH ira peut-être dans ce sens !
Le Leprechaun avide d’ or de la politique de la fausse droite est un menteur pathologique et un fourbe de première (cocufiage des votants contre le traité calamiteux de Lisbonne, métissage à tous les étages, promotion de l’ immigration délirante , assassinat de Khadafi,…)
Comme le disait Francis Zegutt dans Wango Tango , le pois chiche ( vu sa taille) est carbonisé à tous les étages
Non, à titre personnel je ne pense pas que sous prétexte d’un désaccord avec Nicolas Sarkozy sur la question de l’environnement (encore que c’est un des très rares hommes politiques à se préoccuper de la surpopulation et à avoir proposé l’organisation de COP démographiques) nous puissions nous réjouir qu’il ait été condamné à propos d’un sujet tout à fait différent (condamnation d’ailleurs soumise à beaucoup de critiques et dépendant peut-être de préférences politiques).
Les deux questions doivent être complètement séparées
Sarko se préoccupe de la question démographique de la même façon qu’il se «préoccupe » d’écologie et de la misère en général. C’est là une caractéristique récurrente des gens de droite.
La preuve : «Nicolas Sarkozy s’est marié trois fois et il est père de quatre enfants. »
Pufff ! Sarkozy n’a aucune chance d’être réélu, même Hollande gagnerait contre lui, ce n’est pas peu dire. Sarkozy est trop détesté dans son propre camps et a trop déçu et pas seulement au niveau des français, mais bien dans son propre camps. Il ne pourra plus réunir la bourgeoisie droite libérale et la bourgeoisie droite classique sous la même bannière (il y a essayé entre 2002 et 2007, le résultat fut explosif de tensions). Il est jugé comme vulgaire et non présidentiable à présent. Et je ne parlerai pas de toutes les casseroles qui le rattrapent aujourd’hui, le temps qu’il en finisse avec les tribunaux, l’élection 2022 sera déjà passée depuis bien longtemps. Temps qu’il sera associé au mot « Tribunal » dans les médias, il ne pourra pas franchir la barre des 51% pour obtenir la victoire, le dernier exemple en date est François Fillon, on s’est ce qu’il en est advenu… Enfin personne n’a oublié de l’or de la France qu’il a revendu à perte…
– « Le plus significatif de la déperdition actuelle de l’éthique en politique, ce sont les soutiens de Sarko envers et contre tout. »
C’est sûr. Nous avons vu la même chose avec les soutiens à une autre crapule notoire, Patrick Balkany. Et là encore on a vu et entendu des gens pour qui tout ça ne serait pas grave, serait excusable, ferait en quelque sorte partie du jeu etc. Et pour qui finalement Balkany reste un très bon maire. Comme Sarko reste un très bon président.
L’éthique… en politique !!??? La bonne blague ! C’est pire que l’éthique dans les entreprises et dans le Business. Du vent ! Il ne faut donc plus s’étonner de rien. Misère misère.
– « Du point de vue des écologistes, l’élimination d’une personnalité viscéralement anti-écolo est une bonne nouvelle.»
Se réjouir de l’élimination de Sarko !? Évitons de résonner avec ses tripes, d’abord ce n’est pas politiquement correct. Certes «la politique n’est que la simple continuation de la guerre par d’autres moyens» (Clausewitz ) mais même les militaires ne parlent pas comme ça. En langage guerrier (et donc politique) on ne dit pas tuer, éliminer etc. on dit neutraliser.
Pour les Anti-Sarko, et ceux qui ne peuvent pas le voir en peinture, pour ceux qui se délectent des misères des autres, et ceux qui s’ils le pouvaient, feraient allègrement disparaître tous ceux qui les dérangent, etc. Sarko en prison est certes une bonne nouvelle. Mais une bonne nouvelle pour l’écologie, faut quand même pas déconner. De toute façon ceux qui rêvent de le voir avec les menottes risquent fort d’être déçus, en taule il n’ira pas.
Quant à son bilan écolo, il est ce qu’il est. Il est comme lui, il est pitoyable.
Mais regardons aussi celui des autres. Et si nous le pouvons comparons.
Comparons notamment avec le bilan de certains écolos (politiques), dont certains se sont essayés au plus haut niveau, l’autre petit Nicolas par exemple.
De la même façon que Mitterrand a porté un coup fatal au socialisme, et par conséquent à la gauche, demandons-nous quels sont ceux qui ont tué l’écologie. Pas Sarkozy en tous cas.