Selon FNE, un enfant qui porte des couches jetables jusqu’à ses 2 ans et demi génère, environ, 20m3 de déchets (l’équivalent d’une piscine de maison), soit 800 kg. Selon LeMonde*, c’est au total 3 milliards de couches, soit 600 000 tonnes de déchets et 3 % de l’ensemble des ordures ménagères de l’Hexagone. Le gros titre « le recyclage des couches usagées est en phase d’expérimentation ». dénature le cœur de l’article car la journaliste Nathanaël Vittrant y avoue l’impuissance du système Pampers : le processus technique de recyclage est trop difficile étant donné l’objet composite (plastique, produits absorbants, matières organiques…) que constitue une couche. Il s’agit de toute façon d’un simple transfert de pollution à cause du coût environnemental de la collecte (camions, etc.). Puisque par ailleurs l’impact des couches lavables n’est pas nul, puisque les parents préfèrent les couches jetables, continuons à incinérer. Pourtant le problème devrait avoir des solutions, on ne peut plus se contenter de générer des déchets ultimes.
FNE a soutenu la semaine internationale de la couche lavable, un moindre mal. Mais il existe aussi une autre solution pour diminuer la quantité de couches jetables : faire moins de bébés. Enfin une solution radicale est possible, ne pas mettre de couches. C’est ce que préconise le mouvement pour une hygiène naturelle infantile. Par exemple Sandrine Montrocher-Zaffarano dans « La vie sans couches » (réédition Jouvence, 2010). Pendant toute l’histoire de l’humanité, la plupart des bébés n’ont jamais porté de couches. Leur mère était à l’écoute de leurs moindres signaux et les mettait en position d’élimination de leurs besoins sitôt que, par une mimique ou un gaz, ils manifestaient l’envie de se soulager. Le contact étroit d’un membre de la famille avec bébé permet la richesse d’un échange qui débouche très tôt sur la maîtrise par l’enfant de ses voies naturelles. Qu’un bébé puisse produire des déchets alors que pipi-caca ne demanderait qu’à nourrir la terre est une offense à la raison ! Vivre les fesses à l’air est un véritable plaisir, dépenser entre 760 et 1760 euros de couches jetables est un affront autant à la nature qu’à la culture.
* FNE, France Nature Environnement
** LeMonde du 17 juin, le recyclage des couches usagées est en phase d’expérimentation
« Vivre les fesses à l’air est un véritable plaisir »
En voilà des propos intéressant ! 🙂
« Vivre les fesses à l’air est un véritable plaisir »
En voilà des propos intéressant ! 🙂