Greta Thunberg ne dit que des choses banales : « La situation climatique est plus terrible et plus urgente que ce que je croyais… Cette crise affecte plus durement les plus vulnérables, et ceux qui ont le moins pollué… On ne peut pas demander les mêmes efforts à tous, on doit cibler les principaux émetteurs… Les promesses de net zéro émissions de gaz à effet de serre en 2050 se transforment en excuses pour ne pas agir maintenant… Les pays pétroliers commencent à paniquer, ils commencent à comprendre que l’on va quitter l’ère des énergies fossiles… Le mouvement Fridays for Future, c’est une pression énorme sur mes épaules d’adolescente, mais je suis bien plus heureuse dans ma vie lorsque je me sens utile. »
Greta n’est qu’une caisse de résonance médiatique de l’inquiétude des dirigeants de la planète qui ne veulent pas assumer directement le message des scientifiques du climat. Greta n’est que l’icône dont nous avons besoin. Le véritable problème, c’est qu’un certain nombre de commentateurs, même sur lemonde.fr , s’acharnent à dénigrer Mlle Thunberg pour ne pas avoir à écouter son message, Ce sont des criminels qui veulent la détérioration des conditions de vie sur Terre de nos générations futures. Il serait intéressant de voir ce que deviendrait le nombre de ces négationnistes du climat si l’anonymat des commentaires était interdit. Greta parle à visage découvert, elle mériterait la réciproque. Quelques exemples de ce faux débat entre le bien et le mal :
Las Vegas : « Les gens ne veulent plus entendre de mauvaises nouvelles sur la crise climatique »! Pas sûr, je pense surtout que les gens ne veulent plus entendre Greta Thunberg
Obéron : On peut comprendre, devant cette jeune femme qui cumule l’intelligence, la maturité et l’empathie, la frustration de ceux qui ont passé leur vie à chercher des boucs émissaires à leurs échecs, à fuir la réalité trop complexe, à se laisser manipuler par les premiers venus sur des slogans de rejet ou de haine.
Médiéviste : Il est possible d’œuvrer pour l’écologie sans haine et sans enfoncer les portes ouvertes. Ce n’est pas le discours de cette jeune fille apparemment manipulée par son entourage et les médias.
Être n’est pas paraître….
noli : Le jour où vous subirez à titre personnel, comme de nombreux compatriotes déjà, inondations, sécheresse, assèchement et modification des sols, fissures de maison, etc, vous vous rendrez peut-être compte du problème et changerez d’avis.
Ginkgo_Biloba : N’importe qui aujourd’hui peut se parer du titre de »lanceur d’alerte » ; cela ne lui le légitime pas pour autant. Les gens ne veulent plus entendre Mlle Thunberg qui n’a ni compétence scientifique ni aptitude au compromis ce qui l’essence de la délibération démocratique.
ROTZ : Quand on ne peut pas contester les propos, on s’attaque à celui ou celle qui les tient. C’est une vieille technique qui, comme celles et ceux qui l’utilisent dans les commentaires ici, a fait son temps. Allez, encore un peu de patience, ils débarrasseront bientôt le plancher et nous pourrons enfin commencer à réparer les dégâts qu’il ont créés pendant leur passage sur Terre.
Trompe-la-Mort : « Les gens ne veulent plus entendre de mauvaises nouvelles sur la crise climatique » Ni de la basse propagande mal orchestrée qui consiste à nous faire croire qu’une gamine qui ne sait ni lire ni écrire peut changer quoi que ce soit à la situation dans laquelle nous nous trouvons. A pardon, elle vient en bateau et prend la tesla de schwarzenegger pour fendre les routes des US. Ridicule, du Hollywood comme on en mange depuis 60 ans.
Mathieu Vincennes : N’est-il pas surprenant qu’une jeune fille puisse énerver tant de monde, susciter tant de haine et d’insultes de la part d’adultes dans le monde entier, alors qu’elle ne fait que tenir un discours réaliste et que son combat, qui doit être celui de tous, est plus que légitime? Merci à Greta de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, d’inspirer de nombreuses personnes à sa suite et d’énerver tant de monde dont une bonne partie finira par se remettre en cause, nolens, volens.
Andin du Pérou : Avec son permis et son bac, elle va pouvoir s’offrir la vieille voiture diesel des rêves de ses parents et polluer à son tour elle même!
San-San : À voir les réactions de nombreux contributeurs, effectivement Greta Thunberg dérange. Trop de dormeurs qui ne veulent surtout pas qu’on les réveille dans leurs rêves de croissance infinie. Gardez vos yeux grand fermés braves gens !
Pour savoir ce que Greta répond à tous les empêcheurs de penser juste:
25 juin 2019, CLIMAT, Greta Thunberg s’explique
J’ai consacré une étude à l’activiste Greta Thunberg qui a joué un rôle inédit dans la défense d’une politique climatique volontariste. Le discours qu’elle martèle, c’est celui du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat], et son efficacité, sa nouveauté radicale relèvent plutôt de la forme. Comptent surtout sa façon d’être, de parler, d’agencer les mots, de s’habiller, de se coiffer, d’exprimer son émotion, d’être jeune, d’utiliser les sigles, les réseaux sociaux, son choix de tel ou tel lieu symbolique pour intervenir, sa manière d’avouer que ce combat est né d’une difficulté d’être au monde (son autisme), l’image mentale originelle alors qu’elle regardait un documentaire sur les ours polaires – elle dit qu’un ours est resté coincé dans sa tête. Au fond, à notre époque, le contenu du discours compte moins que les formes de sa transmission.
Les icônes se multiplient. Voici Léna Lazare, 23 ans, nouveau visage de l’écologie radicale. Porte-parole en France du mouvement Youth for Climate, militante acharnée pour être « la plus utile possible » :
« Les 2 °C de réchauffement, on va se les prendre en pleine figure… La chose à bannir, c’est le militantisme écologique apolitique, séparé des questions sociales, voire qui défend un capitalisme vert. Il y a trop d’urgences pour être dans l’écologie molle… Il y a une complémentarité des tactiques, mais toujours dans la non-violence envers les êtres vivants… Pas le temps de se demander s’il est déjà trop tard. Encore moins de profiter de la vie étudiante… C’est un peu extrême pour ma santé mentale, j’ai régulièrement des crises d’angoisse… »
Léna Lazare, brillante élève, a choisi d’obtenir un brevet professionnel de responsable d’exploitation agricole.
– « … Pas le temps de se demander s’il est déjà trop tard. Encore moins de profiter de la vie étudiante… C’est un peu extrême pour ma santé mentale, j’ai régulièrement des crises d’angoisse… »
En voilà donc une autre qui ne va pas bien dans sa tête et qui a besoin de le faire savoir à la Terre entière. Bien avant internet et les réseaux, avant même que les psys deviennent à la mode, c’est au curé que les bigotes allaient raconter leurs petits problèmes de coeur ou de cul.
Léna Lazare, 23 ans, semble elle aussi souffrir de cette nouvelle maladie à la mode, la solastalgie. Ou éco-anxiété. Selon les médecins cette souffrance psychologique concernerait plus particulièrement les femmes. Ce qui est curieux, c’est qu’elle n’existe que dans les régions où quelqu’un d’équilibré devrait justement en profiter, au lieu de se morfondre.
– «Greta n’est que l’icône dont nous avons besoin. Le véritable problème, c’est qu’un certain nombre de commentateurs, même sur lemonde.fr , s’acharnent à dénigrer Mlle Thumberg pour ne pas avoir à écouter son message, Ce sont des criminels qui veulent la détérioration des conditions de vie sur Terre [etc.]» (Biosphère)
N’importe quoi ! Comme si nous avions vraiment besoin d’une icône. Comme si refuser de se prosterner devant telle ou telle icône faisait de nous des criminels ou des éco-génocidaires. Le véritable problème avec cette jeune demoiselle, c’est cette religion qui agace de plus en plus de monde.