– Contrairement à toute logique, la décroissance démographique reste un énorme tabou qui n’ose pas dire son nom. Suggérer de modérer la démographie d’un monde en proie à la surpopulation semble relever de l’outrage, de l’infamie. Personne ne veut entendre que nous ne devons plus faire autant de petits. Mais sachez-le bien, ce qui semble radical aujourd’hui revêtira demain toute normalité.
– La puissance et la richesse nationales n’ont toujours été perçues que par le nombre de ses âmes. Souverains, dictateurs, tyrans n’ont pu qu’encourager la croissance démographique pour s’offrir ainsi la défense de leur territoire et de leurs privilèges.
– Le mouvement décroissant vise à alléger notre empreinte écologique en sortant de la prolifération nataliste, pour retrouver les traces d’un chemin qui ne mette plus en péril la biosphère, qui ne rompe pas les équilibres salutaires.
– Nous feignons d’ignorer la finitude d’un Monde dans laquelle notre multitude puise allègrement et sans relâche. Nous n’avons nul besoin d’une descendance qui ne recevra en héritage que des lambeaux et des restes.
– Il n’y a pas d’autre alternative que de faire globalement le moins d’enfants possibles, ce qui revient pour les privilégiés du Monde développé que nous sommes à ne plus en faire du tout, ou si peu que les statistiques mondiales n’en seront pas effleurées.
– Ressembler à sa mère ou à son père n’est pas une assurance-vie. Il faut quelque chose de plus qu’un couple pour faire un enfant, il faut au moins une planète viable. Les partants pour la procréation ne pensent que rarement au-delà de l’enfant auquel ils vont donner le jour.
– Quand nous constatons que les couples homosexuels rêvent aussi d’un embryon, les bras nous en tombent.
– « La Terre vous vomira… », « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! », ce ne sont pas les pires intentions qui se dissimulent derrière ces déclarations agressives, mais bien au contraire les plus intelligentes, lucides et généreuses. Mais les cons qui font la désertification ne savent pas lire entre les lignes.
– En République populaire de Chine « l’Etat encourage la planification familiale pour assurer l’harmonie entre la croissance démographique et les plans de développement économique et social », c’est l’article 25 de la constitution chinoise et du malthusianisme ainsi constitutionnalisé.
– Nous ne tuons plus nos nourrissons mais nous allons nous retrouver bientôt avec 3 ou 4 milliards de gens qui vont crier famine. Que ferons-nous ?
– Mettre un terme au fléau démographique humain pour alléger la pression anthropique qui s’exerce sans commune mesure sur les ressources et redonner leur place aux autres espèces est une solution à adopter dans la plus grande urgence.
« Nous n’habitons plus la même planète que nos aïeux : la leur était immense, la nôtre est petite ». (Bertrand de Jouvenel)
Faire des enfants tue (éloge de la dénatalité) de Michel et Daisy Tarrier (2008)
– « « La Terre vous vomira… », « L’humanité disparaîtra, bon débarras ! », ce ne sont pas les pires intentions qui se dissimulent derrière ces déclarations agressives, mais bien au contraire les plus intelligentes, lucides et généreuses. Mais les cons qui font la désertification ne savent pas lire entre les lignes.»
Comme je sais que ça fait du bien de crier quand on a mal, je préfère entendre ces déclarations (agressives) comme des cris de colère. Et/ou de douleur.
Seulement la colère (qui exprime une douleur) brouille l’esprit, elle pousse à dire des bêtises, des choses qu’on ne pense pas, qu’on peut même regretter après. On ne peut donc pas dire que ces déclarations sont intelligentes, lucides etc.
Mais le plus gros problème avec ce genre de déclarations, c’est qu’il existe au moins deux sortes de cons qui ne savent pas lire entre les lignes. Les horrifiés, ceux qui ne voient là que les pires intentions… et puis les malades qui jouissent en lisant ça.
Un père et sa fille, personnellement je n’oserais jamais appeler ça un couple. Mais bon.
Quitte à être accusé de vouloir tuer le messager rappelons que Michel Tarrier est père de deux filles, Mélanie et Daisy. Je serais curieux de savoir ce que ce Michel répondrait au Théophile qui a dit : « un écologiste qui se reproduit est un écologiste douteux…» Mais bon, nous devons tous faire avec nos contradictions. Autrement dit faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais !
Sauf à être dépourvu de la moindre empathie, en imaginant l’ampleur de sa souffrance on ne ne peut que plaindre ce spécialiste des bébêtes qui grouillent. C’est donc ce que je fais.
Une tentative pour encadrer Michel Tarrier (Interview-portrait par Jean Delacre)
Sur ecologie.ma (06/05/2016)
Juste pour enrichir ma petite culture d’«écolosophe», j’aimerais éclaircir un détail, qui ne change rien à mon point de vue sur ce personnage. En couverture du bouquin sorti en 2008 (Faire des enfants tue) figurent comme auteurs Michel Tarrier & Daisy Tarrier.
Si j’en crois ce que je lis ci et là, je suppose alors que cette Daisy était sa femme. Peut-être l’est-elle encore, Wikipedia ne me le dit pas. Dans ce cas, et si Wiki ne dit pas de conneries, j’en déduis que Michel a alors donné à une des ses deux filles (celle d’Envol Vert) le prénom de sa femme, Daisy. Et après tout pourquoi pas. En plus Daisy c’est joli.
Maintenant j’imagine les complications à la maison, là bas quelque part au fin fond de l’Andalousie : «Daisy passe-moi le pain. Daisy tais-toi ! Daisy arrête de déconner !»
Mais bon, pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? Et après tout c’est peut-être encore moi qui dit des conneries. Sacré Michels va ! 🙂