Au lieu de vouloir lutter contre les inégalités de revenus, tous les prétendants à la présidentielle font assaut de générosité sur les salaires et le pouvoir d’achat. L’objectif est partagé par tous, même si les solutions divergent chez les postulants à l’Elysée. Or, sauf action à la marge, aucun gouvernement n’est maître des paramètres globaux, qui dépendent de la santé des entreprises, du niveau de l’inflation, et du prix du baril. A cause de la cécité de nos présidentiables, voici ce qui va se passer en 2022.
L’or noir va quadrupler, passant de 60 dollars le baril à 240 dollars à la fin du premier trimestre. En effet l’homme fort d’Arabie saoudite, aidé par la Russie de Poutine, a cessé de fournir du pétrole à bas prix ; ils ont décidé d’en garder le plus possible pour leurs générations futures. La facture pétrolière française explose, le gouvernement réagi à bon escient. Après une intense campagne de sensibilisation de la population aux enjeux écologiques, la réduction à 80 km/h sur les routes ordinaires s’élargit à une vitesse limitée à 100 km/h sur toutes les autoroutes. La taxe carbone est étendue à toutes nos dépenses énergétique, il y a rationnement par le prix. Après discussion (mouvementée) au niveau de l’Union Européenne, il est prévu que la taxe carbone aux frontières sera adopté dès mars 2022. De plus tout accord international, tout échange commercial avec l’extérieur, sera dorénavant soumis aux normes écologiques et sociales européennes.
Comme les inégalités sont exacerbées par la pénurie d’énergie, on dégonfle la pression sociale par l’instauration d’un revenu maximum autorisé, bonus et revenus du capital compris ; il est fixé à dix fois le salaire minimum par un vote presque unanime du Parlement. Une intense campagne d’explication dans les médias et les écoles insiste sur la fragilité extrême de notre société thermo-industrielle, devenue trop complexe et incapable de se réformer. On prône les quatre D, Démondialisation, Désurbanisation, Décroissance heureuse et Décentralisation. Le citoyen comprend que la résilience au choc pétrolier ne pourra s’effectuer que par l’autonomie alimentaire et énergétique acquise au niveau local. L’État décide d’abandonner la plupart de ses prérogatives au bénéfice des entités territoriales. La sortie du nucléaire est acté, les centrales vieillissantes fermeront les unes après le autres. L’essentiel du plan gouvernemental est centré sur les mesures d’économies d’énergie dans tous les domaines. Les municipalités réduisent l’éclairage public de nuit, parfois même le suppriment complètement. Les citoyens commencent à bouder volontairement les escalators pour faire de l’exercice physique dans les escaliers. Prendre son vélo ou marcher est devenu tendance, rouler en voiture est désormais ressenti comme passéiste, si ce n’est condamnable.
Gaspiller devient source de culpabilité. Se rendre autonome devient le leitmotiv. Les familles élargies devient à la mode. Les couples restent plus longtemps en couple, partageant difficultés… et appartement. Ils décident de faire moins d’enfants, et les enfants partagent la même chambre dans des maisons qui devient plus petites, plus faciles à chauffer. On garde les personnes âgées dans le foyer familial le plus longtemps possible. Le suicide assisté devient banal. Les habitants des villes se demandent ce qu’ils vont manger, ils commencent à s’organiser. Les jardins partagés se multiplient au milieu des HLM, les tomates poussent sur les balcons. Les pelouses deviennent des potagers, les jardins d’ornement font place à des arbres fruitiers. Il y a de moins en moins d’employés et de cadres, moins d’emplois surnuméraires. Mais les artisans, petits commerçants, et paysans se multiplient dans tous les domaines. Avoir fait des études longues est devenu un handicap, l’intelligence manuelle est appréciée. La reconversion des tâches effectuées par nos esclaves mécaniques est en effet nécessaire. Des techniques douces sont mises en place, la force physique et l’ingéniosité humaine permet de suppléer l’obsolescence de la thermodynamique industrielle. On casse un peu partout les grosses machines qui ont produites le chômage de masse, on les recycle. Chacun comprend qu’aller moins vite, moins loin et moins souvent pouvait procurer le bonheur. Les voitures rouillent, les rotules se dérouillent : marcher dans la forêt devient le nec plus ultra, plus besoin de paradis artificiels. La France est devenue le pays que le monde entier veut imiter… puisque le Bonheur national brut a remplacé le PIB.
Nous te souhaitons des années ultérieures où l’œuf sera pondu dans le poulailler familial, le lait produit dans une économie domestique, le miel récolté dans des ruches partagées. On peut toujours rêver…
Pour en savoir plus grâce à notre blog biosphere :
7 juin 2021, Interdiction d’avoir plus de deux logements
14 novembre 2018, A qui doit profiter la hausse du prix du carburant ?
18 septembre 2018, Débat européen sur la notion de post-croissance
– « Au lieu de vouloir lutter contre les inégalités de revenus, tous les prétendants à la présidentielle font assaut de générosité sur les salaires et le pouvoir d’achat. »
On ne peut pas dire que la question des inégalités sociales, dont celles des revenus, n’est pas au programme de certains candidats. Regardons là encore qui ont ceux qui condamnent ces inégalités, ces revenus et ces profits aussi démesurés qu’indécents.
Maintenant c’est vrai, le Pouvoir d’Achat occulte les inégalités. C’est pour ça qu’on a bien plus de chances de voir l’instauration d’un revenu universel, une hausse du SMIC, une baisse des taxes sur le carburants… et autres analgésiques de ce genre… que de voir un jour le revenu maximum autorisé. Parce que ça c’est de la fiction. Mais bien sûr, on peut toujours le réclamer, à grand renfort de yaca-faucon. Mais c’est trop tard pour ça, le mal est fait.
Parce qu’il est loin le temps où la tranche supérieure des revenus des plus riches était imposée à 91 % (USA jusqu’en 1964), ou 84% (Royaume-Uni jusqu’à Thatcher), il est loin le temps du Capitalisme à Papa, le bon vieux temps où l’honneur et des choses comme ça voulaient encore dire quelque chose.
Aujourd’hui ce «joli» monde n’en a jamais assez, ils en veulent toujours plus, regardons-les se tirer la bourre pour être dans le Top-Ten, voire être le ou la plus riche de la planète. Même dans les pays les plus pauvres (Nigéria) ces gens là n’en ont jamais assez, au diable la juste mesure, au diable la décence ! Quant à la honte, késako ? Misère misère ! Non, arrêtons de rêver, tout ce que nous pouvons attendre de ceux qui gouvernent ce monde, c’est de la vaseline et des coups de bâtons. Et encore s’il n’y avait que les bâtons…
Je vais finir par penser que ça radote grave sur Biosphère. On la connait cette fable, on l’a déjà eue au menu il y a à peine quelques jours. Oui bon, fable ou histoire ou fiction, on ne va pas chipoter. J’adooore ceux qui nous prédisent ce que sera demain. Je me demande ce que devient notre cher Yves, avec sa calèche en Bretagne, finalement il nous aura bien fait rigoler, lui aussi. En attendant, fouette Cochet !
240 dollars le Baril qu’elle a dit Madame Irma ! J’attends avec impatience les prédictions de notre Champion (entre autres) de Tarots. Bref, si ça se trouve en 2022 le Baril vaudra MOINS 240 dollars. Et tout ça à cause de la cécité des Marine, Méluche, Jadot et Compagnie. Sans oublier le merdiatique et répugnant petit bonhomme. Par contre, Poutine et l’homme fort d’Arabie Saoudite non ! Ceux-là ils ont les yeux en face les trous. N’importe quoi !