Notre système de gouvernance, élaboré à l’époque fossile, n’a pas la capacité de faire face à la crise écologique actuelle. Des modalités de démocratie participative devraient être une possibilité de dépassement, le règne de la finance impose de toute façon sa loi.
CLIMAT, l’assemblée mondiale de citoyens : Composée de 100 personnes, tirées au sort dans le monde entier, elle devra répondre à une question unique mais ardue : « Comment l’humanité peut-elle répondre aux crises climatique et écologique d’une manière juste et efficace ? » 70 % des memresx gagnent 10 dollars par jour ou moins, 10 citoyens sont illettrés et 22 peu lettrés. Les organisateurs de cette assemblée mondiale ont été limités par un « budget très serré » de 975 000 dollars – en comparaison, la convention citoyenne pour le climat française a coûté plus de 6 millions d’euros.
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CLIMAT, une coalition financière à l’Élysée : Quelque 46 fonds souverains, pesant 36 000 milliards de dollars, partagent leurs travaux sur la transition écologique. Ils ont participé le 4 octobre à une plénière pour « accélérer » la mise en place de politiques de gestion en ligne avec les accords de Paris chez les fonds souverains, ces bras armés des États, avec l’idée d’entraîner, ensuite, la finance privée.
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Nous avons le choix ! D’un côté des citoyens qui diront ce qu’il faudrait faire mais qui ne seront pas écoutés. De l’autre des intérêts financiers qui, sous couvert d’écologie, subventionneront les fabricants de viande d’origine végétale ou l’improbable hydrogène « vert ». Donc de la poudre aux yeux ! Fondée sur la conviction que les grands carnassiers de la planète vont de bon gré se transformer en panda. C’est le fantasme de l’auto-régulation des entreprises adapté à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est la politique de Macron, faire semblant qu’on fait quelque chose. Notons que les soixante plus grandes banques du monde ont accordé 3 800 milliards de dollars (3 213 milliards d’euros) aux entreprises actives dans les énergies fossiles depuis l’accord de Paris.
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Faut oser quand même ! C’est vraiment nous prendre pour ce que nous sommes.
Comme si nous ne savions pas qui sont ceux qui gouvernent ce monde, et qui sont les toutous, les marionnettes etc. Comme si nous étions incapables de deviner ce qu’il pourrait sortir et ce qu’il sortira de tout ce cirque, d’un côté comme de l’autre.
D’un côté une énième pantalonnade avec 100 pauvres bougres, dont certains ne savent même pas lire. Et de l’autre le monde du Pognon et du Business, réuni là sur une idée de notre ex-banquier. Ce «joli» monde dont les membres parlent tous le même langage (transition, innovations, business, progrès, croissance, Pognon !) Et partagent tous la même ambition. Le même projet : s’en foutre encore plus plein les fouilles !
Comme ce ministre des Emirats arabes unis, au mois de mai dernier à l’occasion du dépôt de la candidature d’Abu Dhabi pour le 28ème Show Climatique, qui déclarait :
– «e défi climatique est redoutable, mais il est aussi assorti d’une énorme opportunité de stimuler la croissance économique et la création d’emplois. En tant que pays au cœur de l’industrie des hydrocarbures et ayant réalisé d’importants investissements dans la diversification énergétique à l’échelle nationale et mondiale, nous avons pu constater de visu qu’il existe désormais un argument commercial sans précédent en faveur du plus haut niveau d’ambition climatique.»