8 milliards d’être humains, trop ou pas assez ? La question démographique demande une réponse urgente. Nous devrions savoir depuis le rapport sur « les limites de la croissance » en 1972 que l’expansion démographique est un multiplicateur des menaces, et pourtant ce sont des politiques natalistes qui règnent encore aujourd’hui. Depuis que ce blog biosphere existe, en janvier 2005, nous consacrons une de nos 12 rubriques à cette question cruciale :
https://biosphere.ouvaton.org/blog/category/demographie/
Pour mieux comprendre notre positionnement malthusien, voici nos plus anciens articles sur la question démographique.
Démographie (19 janvier 2005)
En Allemagne, le nombre de naissances a été divisé par deux en quarante ans, passant de 1,3 million naissances en 1964 à environ 700 000 en 2003. Cette baisse s’explique par la pauvreté des équipement collectifs de prise en charge (crèches, écoles maternelles), mais aussi par la difficulté de trouver le bon partenaire pour fonder une famille ou par la profonde crise qui secoue le monde du travail et accentue l’ampleur du chômage. On peut donc noter l’émergence d’un climat général hostile à l’enfant et même aux parents qui veulent en avoir ; une vie sans enfant semble procurer plus de satisfaction qu’avec des enfants. La biosphère ne peut qu’être en accord avec un tel type de comportement, la voie malthusienne est la première des solutions au désordre planétaire actuel. Le seul modèle qui mérite d’être défendu, c’est celui d’un seul enfant par famille, qu’elle soit allemande, chinoise ou d’une autre nationalité.
Démographie, la France ou bien la Chine ? (2 janvier 2007)
En France, il est rare que nous puissions avoir un débat sérieux sur la régulation démographique. En Chine, le malthusianisme est constitutionnalisé dans l’article 25 et justifié ainsi : « L’État encourage la planification familiale pour assurer l’harmonie entre la croissance démographique et les plans de développement économique et social ». N’est-ce pas là une attitude raisonnable ?
démographie galopante (21 mai 2007)
Au début de la révolution industrielle en 1804, la population humaine atteignait son premier milliard après une période couvrant des dizaines de milliers d’années. En bien plus qu’un siècle, le deuxième milliard était atteint en 1927. Après les choses l’accélèrent, 3 milliards en 1960, 4 en 1974, 5 en 1987, 6 en 1999, 7 prévu en 2013, 8 en 1028 et 9 en 2047, quand j’aurai personnellement atteint les 100 ans. Nous aurons donc gagné 8 milliards en 120 ans, une horreur si je vis aussi longtemps. Il ne faudrait donc pas dire « gagner des habitants supplémentaires », nous avons plutôt fait perdre à la Terre sa tranquillité, et en conséquence déséquilibré les sociétés humaines. Même si le taux de croissance a ralenti depuis le pic de 2 % (doublement tous les 35 ans) atteint en 1965-1970, la population croît encore de 1,2 % en moyenne entre 2000 et 2005 (doublement en moins de 60 ans). De plus une espérance de vie prolongée ajoute au nombre absolu de bipèdes une pression sur la planète plus longue dans la durée. A l’échelle mondiale, l’espérance de vie moyenne d’une personne née entre 1950 et 1955 était de 47 ans, on prévoit que celle d’une personne née entre 2000 et 2005 sera de 65 ans. On prévoit, mais on pourrait affirmer aussi bien le contraire ! Comme dirait Malthus, sur une planète surexploitée, guerres, famines et épidémies s’installent obligatoirement. Ce phénomène a déjà commencé.
Jean Dorst, il y a déjà bien longtemps (en 1965) faisait référence à des densités plus vivables pour la Biosphère : « En Australie avant l’arrivée des Européens, il y avait en moyenne 8 habitants par 100 km2 et 16 en Amérique du nord ; l’Italie au moment de l’Empire romain avait une densité d’environ 24 habitants par km2 ». Cela ne veut pas dire que les peuples vivant avant le néolithique avaient atteint un optimum de densité, cela veut dire que nous l’avons depuis longtemps dépassé. Remarquez que nous pouvons encore ajouter le surpoids du mode de vie occidental !
Pour en savoir plus, 8 milliards d’êtres humains en janvier 2022
– « une vie sans enfant semble procurer plus de satisfaction qu’avec des enfants. La biosphère ne peut qu’être en accord avec un tel type de comportement, la voie malthusienne est la première des solutions au désordre planétaire actuel. » ( Biosphère en 2005 )
Semble ? C’est à dire que ce n’est peut-être qu’une illusion… Quoi qu’il en soit, une vie sans enfant est en effet différente qu’une vie avec un enfant. Ou deux, voire plus. En ce qui concerne la satisfaction (le plaisir, le bonheur…) certains voudront en avoir un, ou plus, et d’autres pas du tout. Comme pour tout, des goûts et des couleurs on ne discute pas.
Ou plutôt si. Certes les goûts c’est subjectif, seulement il ne faut pas oublier qu’il est facile de nous faire aimer des choses dégueulasses. Le Coca-Cola, la Bagnole, le Smartphone, par exemples.
Et même de nous y rendre accro.
On peut facilement comprendre qu’un homme, comme une femme, refuse de se compliquer si ce n’est se pourrir la vie avec une femme. Une femme, ou un homme, ou une maîtresse, un amant, un patron etc. De même on peut comprendre les raisons de ces couples qui ne veulent pas d’enfant, ou de chien ou de chat. En général, tous et toutes évoqueront la même raison, la Liberté.
La Planète… elle a surtout bon dos ! Raison N°1 : ne surtout pas s’emmerder !
Pouvoir jouir de la vie, voyager etc. parce que je le veau bien !
Actuellement les Chinois en sont là. La politique de l’enfant unique les a formatés aux plaisirs et aux joies de la liberté (avec ou sans «»).
Tous comptes faits je ne pense pas que la Planète en sorte gagnante. Ni que Malthus ait pensé à ça. Qu’il ait théorisé l’effet rebond avant Jevons (économiste lui aussi).
– Question : 8 milliards d’être humains, est-ce trop, ou pas assez ?
– Réponse : Sans me mouiller je peux déjà dire que si c’est pour vivre comme le Français ou le Ricain Moyen, alors à 8 milliards ça ne va pas le faire. Et ça c’est sûr !
En divisant par 1000 non plus. Vu qu’en France il faut remonter très loin pour retrouver une telle population, je ne vois pas comment ces 67.000 néo-cons-sots-mateurs pourraient avoir le même train de vie que les 67 millions actuels ? J’exagère bien sûr.
Mais ne serait-ce qu’en divisant par 2 ou par 3 (qu’on me dise déjà comment on ferait…) on ne ferait que reculer pour mieux sauter. Avec une croissance économique de «seulement» 3% par an, on double les richesses tous les 23 ans. Notre modèle économique nous condamne à être toujours trop nombreux, ça aussi je l’ai dit 1000 fois.
Après je peux dire que quand il est trop tard, il est trop tard. Le TROP n’a plus alors aucun sens. Quand il est trop tard il n’y a plus rien qui presse.
Et là c’est pareil. Et quand bien même nous serions TROP… en quoi ça nous avance ?
Vu là encore que nous pouvons rien y faire, que c’est comme ça ! (dit et redit !)
Quant à dire si 8 milliards c’est PAS ASSEZ… alors là ! Et qui sait, après tout…
Comment ça plus rien à faire ? Ben si il y a des choses à faire ! Par commencer à faire en sorte que la situation ne s’aggrave pas davantage ! Ensuite financer et diffuser les moyens de contraception là où c’est nécessaire !
Mais oui tout ça on peut le FAIRE. Et qu’est-ce que va changer à l’affaire ?
C’est juste ça que je veux dire. Je pense là à tous ces Shadocks qui pompent pour trouver des solutions à la fin du pétrole, ou à ceci et cela, en refusant d’admettre que ça ne sert finalement à rien. Certes on peut toujours se dire que pomper ou brasser du vent c’est FAIRE quelque chose, en attendant. Comme on peut le dire aussi de répéter, de tourner en rond ou de se lamenter. Je souffre donc je suis ! C’est bon signe, c’est la preuve que je suis toujours vivant.
Certes on peut se dire aussi que 9,2 milliards ce sera toujours mieux que 9,3 ou 10. Sauf que je n’en suis pas du tout con vaincu. Pour la bonne raison qu’il y a consommateur ET con-sot-mateur. Et donc que le nombre ne fait pas tout.
Ce n’est pas trop, c’est juste 1 000 fois plus que ce que la nature accorde, sur une planète de la taille de la Terre, à un prédateur de 60 kg qui, en outre n’utiliserait aucun artefact, ne consommerait que du renouvelable et ne rejetterait que du recyclable.
Aucun artifice ne nous permettra de sortir de cet ordre de grandeur, quels que soient les propos des économistes, des démographes ou des admirateurs d’Elon Musk.
1000 fois plus !? !? Autrement dit 1000 fois TROP … Nom de Dieu !
Question : Mais d’où sortez vous ce chiffre ? De quelle étude , ou «étude» ?
Maintenant je comprends que vous avez dit 1000 comme vous auriez pu dire 100. Au pif quoi. Exactement comme moi quand je dis que je l’ai déjà dit «mille» fois. 🙂
C’est tout simplement l’effectif d’un prédateur de cette taille soit environ 5 millions, essayez d’en trouve un qui soit plus nombreux que le millième de nos effectifs, donc, non désolé je n’ai pas donné ce chiffre au hasard, comme j’aurais pu dire 100 ou 10 ou autre chose. Oui nous sommes au minimum 1000 fois plus nombreux que ce que prévoit la nature et c’est ce qui nous menace, c’est en étant 1000 fois moins que nous avons duré. A 8 milliards nous ne durerons pas.
Alors si vous êtes sérieux, autant pour moi. Sur cette loi de la nature… qui veut que nous soyons actuellement 1000 fois plus nombreux que ce que nous devrions être… c’est à dire 5 à 8 millions max… j’aurais bien voulu connaître une étude. Ou quelque chose d’autre de sérieux. Mais bon.
De mon côté je n’ai jamais rien trouvé qui me dise quoi que ce soit là dessus. Si ce n’est le nombre minimum d’individus qu’une espèce doit compter pour ne pas disparaître. J’ai déjà avancé une théorie là dessus… et demandé si elle tenait la route, ou pas. Bien sûr j’attends toujours une réponse.
En attendant, si on tient à comparer avec d’autres espèces animales dont les populations comptent peut-être autant, si ce n’est plus, d’individus que 8 milliards… le rat semble faire l’unanimité chez les chercheurs.
On dira alors que le rat est bien plus petit que l’homme, qu’il ne fait pas le poids. Certes, mais là encore il y a rat ET rat. Disons rongeur ET rongeur. Le capybara peut peser 80 kg. Une étude (Pr. Jan Zalasiewicz – Université de Leicester) suggère que les rats pourraient bien nous succéder. Si nous venions à disparaître. Espérons alors que cette fois Dame Nature parviendra à leur imposer son Nombre d’Or. 🙂