A l’automne 2021, les militants de La République en marche (LRM) ont collecté 27 000 contributions de Français sur lesquelles ces derniers énuméraient leurs attentes en vue du prochain quinquennat ; la transition écologique figurait en première position de ces priorités. Emmanuel Macron a prévu un programme de construction de réacteurs nucléaires et a participé au One Ocean Summit, pour la préservation des océans. Macron écologiste ?
Lire, L’écologie de Macron, théâtre de marionnettes
Olivier Faye : Pourquoi braquer les projecteurs sur l’écologie, un thème qui induit une perte de qualité de vie potentielle au nom de la préservation de la planète ? Le chef de l’Etat a raillé, en 2020, les élus écologistes, des « Amish », qui voudraient retourner, selon lui, à « la lampe à huile ». Mais de précieuses parts de marché pourraient être gagnées du côté du candidat écologiste Yannick Jadot. De quelle manière leur parler ? Macron n’entend pas dévier de sa ligne positive consistant à vanter une « écologie du mieux », pas une « écologie du moins ». « Les grandes décisions ont été prises, sur la fin des véhicules thermiques en 2035, ou la neutralité carbone en 2050, rappelle le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Maintenant, l’enjeu est industriel et social. » Un membre du gouvernement prône la nécessité de porter des « objets symboliques », comme la préservation des forêts, des océans ou de la biodiversité : « l ne faut pas être angoissant mais faire rêver les Français ».
Le point de vue des écologistes : Tout est dit, les politiciens sont les champions du greenwashing, parler l’écologisme sans en aborder les conséquences.
IdéP : Les limites du “en même temps”, je fais plaisir à ceux qui braillent le plus… et j’arrose quoi qu’il en coûte…
Fer : Macron N’EST PAS écolo. Du tout. Son référentiel, c’est les Trente Glorieuses. Croissance, nucléaire, agriculture intensive, et, modernité, OGM. Juste 70 ans de retard.. Il va faire semblant pour choper quelques voix. Ensuite, ce sera comme pour la convention citoyenne, ou tous les rapports qui dorment sur son bureau depuis cinq ans.
Canicule : Difficile d’effacer un bilan macronien accablant : – zones de protection réduites à 5 m pour la pulvérisation des pesticides – autorisation de pulvériser du glyphosate malgré l’interdiction européenne – autorisation pour faire des sondages dans les profondeurs des océans – autorisation des néonicotinoïdes – mise en place de la police politique Demeter – autorisation des chasses traditionnelles illégales – augmentation de la période de chasse même pour d’espèces menacées – autorisation de faire de la publicité pour les voitures polluantes et les SUV – etc.
Proute : Le sujet de l’écologie est global, et malheureusement oxymorique au modèle capitaliste de croissance dans lequel nous vivons. Répondre à l’urgence climatique, c’est considérer la variable « environnement » comme fondamentale et transverse à toutes les composantes de notre société et de notre économie. C’est aussi prendre des décisions à l’échelle supranationale (l’échelle de l’UE serait déjà bien), sans quoi nos efforts seraient vains. Ceci suppose beaucoup de leadership, d’anticipation et de courage politique, ce dont manquent malheureusement cruellement l’ensemble des candidats à la présidentielle… Les vrais écolos ne peuvent se résoudre au choix qui nous est proposé, et devraient donc s’abstenir en masse (à l’exemple de la jeunesse…)
Philip69 : Un président démocratiquement élu (par + de 50% des suffrages) ne peut pas appliquer une politique écologique vigoureuse car une telle politique entrainerait de telles baisses de niveau de vie que les protestations et révoltes seraient ingérables. En fait, les philosophes et politologues savent bien que la démocratie est un système fondamentalement raisonnable et déceptif, corrigeant a posteriori les dysfonctionnements, incapable de prendre en charge le long terme et opposé à l’idée d’utopie. En outre, et les historiens et sociologues le savent aussi, les couches populaires n’ont adhéré à la démocratie que tant que celle-ci leur a assuré une élévation continue de leur niveau de vie. Dès lors, une politique écologique a peu de chances de séduire une majorité d’électeurs, et même si c’était le cas à cause de l’abstention, elle se heurterait très vite à l’opposition farouche de la majorité de la population, et toutes les incantations sur la sobriété heureuse et partagée tomberaient à plat.
Lire, Quelle démocratie dans une société écologisée
Lorange @Philip69 : Avez-vous connaissance des catastrophes vers lesquelles nous emmène le manque de prise en considération de l’écologie ? N’est-ce pas le rôle d’un démocrate normalement éclairé de sensibiliser ces concitoyens à ce fait plutôt que d’amplifier le phénomène par simple électoralisme ?
Philip69 @Lorange : en démocratie on n’a pas de capacité à agir si on n’est pas élu. Quant à la faculté des élus à « sensibiliser » ou à « éduquer les citoyens », elle est d’autant plus douteuse que l’esprit même de la démocratie est de considérer tous les citoyens comme des adultes éclairés, préalablement conscients des enjeux politiques, car c’est précisément parce qu’ils disposent de cette conscience que les citoyens disposent du droit de vote. Si on considère que les citoyens se trompent, c’est aux militants politiques de faire un travail de conviction préalable aux élections, car une fois l’élection passée et les électeurs s’étant exprimés, vouloir faire le contraire de ce qu’a décidé la majorité en choisissant ses élus, c’est trahir l’esprit de la démocratie (et cela même si ça ne correspond pas aux convictions d’une part minoritaire de la population). Bref, penser qu’une grande cause, écologique ou autre, doit s’imposer contre l’avis de la majorité, ce n’est pas démocratique.
Michel SOURROUILLE : C’est le problème de l’écologie politique, dire aux électeurs sans les fâcher que nous avons fait la guerre à la planète, que celle-ci ne négocie pas, et qu’il va donc falloir se déposer les armes devant ses exigences : ne plus émettre plus de gaz à effet de serre que ce que la nature peut recycler, faire cesser l’extraction minière, pratiquer la sobriété partagée, compter d’abord sur son énergie endosomatique, réduire drastiquement la population avant que la nature ne s’en charge, etc. Bien sûr aucun présidentiable ne pourra être élu sur ce programme, mais c’est pourtant ce qu’un politique devrait faire, dire la vérité aux Français. Au moins, cela resterait dans les annales de l’histoire du XXIe siècle, mais seule la présidentiable Delphine Batho pour 2022 s’approchait d’un tel discours en parlant de décroissance !
– « ne plus émettre plus de gaz à effet de serre que ce que la nature peut recycler, faire cesser l’extraction minière, pratiquer la sobriété partagée, compter d’abord sur son énergie endosomatique, réduire drastiquement la population avant que la nature ne s’en charge, etc.»
C’est là le programme (avec ou sans « ») de Michel SOURROUILLE. Qui en attendant, n’est pas candidat. Le premier point, les émissions de GES, n’est rien d’autre que cette fumeuse Transition, pour le coup énergétique, qu’on pourrait aussi appeler «Révolution Verte».
Désormais tout le monde fume vert, les plus gros dégueulasses en tête. Du Nucléaire Vert à la Compensation, en passant par le Captage et j’en passe, désormais tous les canditat(es) se doivent d’avoir ça dans leur programme. Ou «programme».
Le second point, la fin de l’extraction minière, implique la fin du Système.
Même chose pour les deux qui suivent. La sobriété, le partage, la coopération, la simplicité, le travail à la main, la lenteur, la décroissance etc. sont incompatibles avec la Croissance, la Compétition, les Profits, le Capitalisme, bref le Système.
Reste à voir quel est le candidat, ou la candidate, dont le discours s’approche le mieux d’un tel projet. Le parti de Poutou s’affiche clairement Anti-Capitaliste, ANTi-Système. Celui d’Arthaud idem. Et pas que ces deux-là. Faut juste savoir ce qu’on veut.
Quant au dernier point, cette réduction drastique… en effet aucun n’a ça dans sa hotte.
En attendant, la moindre des choses serait de préciser combien et comment.
– « L’électorat de Jadot « à conquérir »
Certains « marcheurs » alertent néanmoins le président de la République sur le risque de trop délaisser ce sujet, dont la jeunesse s’est emparée. [etc.] » (Olivier Faye)
Voilà donc pourquoi Macron ne va évidemment pas oublier l’écologie. Ni oublier les jeunes.
Du moins pendant sa campagne.
On sait que les jeunes sont plus ou moins préoccupés par l’écologie. Parmi les jeunes qui disent aller voter (élections pièges à cons)… on sait que Macron a la côte (misère misère *).
Et on sait aussi que les jeunes sont capables de tout.
Et bien sûr Macron sait tout ça. Jamais il ne leur dira : « J’ai très envie de vous enfumer ! »
* Présidentielle 2022 : « On a très envie de vous », le nouveau slogan très osé des Jeunes avec Macron ( il y a 16 heures sur msn.com/)
– « À la demande du gouvernement, les réseaux sociaux vont déployer des dispositifs pour inciter les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales.»
( Présidentielle 2022: la tech appelée à la rescousse pour toucher les jeunes
Par Chloé Woitier – Publié le 14/01/2022 – sur lefigaro.fr )
La Tech c’est formidable ! FacedeBouc, SnapChatte et Instagram encore plus.
Les influenceurs zé les influenceuses, ça oui c’est du solide ! Misère misère.
Et pourtant c’est avec ça qu’on compte amener les jeunes aux urnes. Au stade où nous en sommes, où ils en sont, le Smartphone devrait même leur dire pour qui voter.
A voté ! Hi-han hi-han !
Un candidat pourrait-il faire campagne sur le fait qu’une fois élu, il ne ferait rien d’autre que de changer cette putain d’élection, qui donne à une minorité -suffrages exprimés au 1er tour- les pleins pouvoirs. La majorité Macron représentait 1/5 des votants sans compter les votes blancs ni les abstentions par dégoût, ni les exclus des élections que sont nos adolescents. On continue dans la Novlangue où la majorité est en fait une ultra-minorité.
C’est le même système avec le sport où le 1er rafle tout, où dans les multi-nationales…
C’est bien connu que les règles du jeu sont absolument mauvaises mais jamais redéfinies par le vainqueur de ce piège à cons!
Et oui, le système UmPs ! Mitterandie de gauche, Mitterandie de centre, Mitterandie de droite… Ils font semblant de se disputer sur les plateaux télé pour faire croire qu’ils sont des opposants, mais ils ont le même programme Maastrichien européiste…. Bref, la Mitterandie a infiltré tous les partis afin d’être certain de gagner les élections à tous les coups…. Ils ont juste mis Macron en pantin, mais en coulisse ce sont tous les vieux caciques socialistes qui tirent les ficelles… en pantouflant dans les ministères…
La meilleure du jour, qu’il faut absolument noter : Macron est le pantin des vieux caciques socialistes qui tirent les ficelles dans les coulisses !
Il y en a au moins un, qui actuellement fait campagne, et qui a mis le changement des Règles du Jeu dans son programme. Entre autres : Donner le droit de vote à 16 ans ; Reconnaître le vote blanc ; Convoquer une Constituante pour passer à la 6e République. Au sein d’une 6e République, élire l’Assemblée nationale au scrutin proportionnel départemental ; Abolir les procédures de votes forcés du Parlement comme l’article 49.3 de la Constitution ; Instaurer le référendum d’initiative citoyenne (RIC) ; Rendre inéligible à vie une personne condamnée pour corruption ; Mettre en place des assemblées citoyennes [etc.]
Maintenant si les “citoyens“ se foutent des programmes, s’ils ne les lisent même pas, s’ils se contentent de juger à la couleur de la cravate, au plumage et au ramage du ou de la candiat(e), s’ils ne font même pas la différence entre une vessie et une lanterne, entre la droite et la gauche etc. etc. … là c’est un autre problème.