Sobriété, un mot à la mode dans LE MONDE

Jamais la sobriété énergétique de nos concitoyens n’a été aussi cruciale pour notre destin. En baissant tous nos thermostats de quelques degrés, en organisant des dimanches sans voiture, et plein d’autres actions individuelles, c’est une multitude de vies que nous sauverons dans l’est de l’Europe et pour les générations futures confrontées aux dérèglements climatiques. Chacun à son niveau se doit d’agir, pour s’opposer simultanément à la guerre en Europe et au changement climatique. Le quotidien LE MONDE commence à s’apercevoir de l’importance de la sobriété.

LE MONDE du 20 octobre 2021, Sobriété, efficacité et renouvelables : le scénario de négaWatt pour atteindre la neutralité carbone

LE MONDE du 13 novembre 2021, Avenir énergétique de la France : une consultation citoyenne teintée de sobriété

LE MONDE du 17 novembre 2021, La sobriété, cette « évidence » devenue un angle mort de la société de consommation

LE MONDE du 16 décembre 2021, Neutralité carbone : tous les scénarios passent par une même exigence, la sobriété

LE MONDE du 20 janvier 2022, « Il faut transformer l’infrastructure de l’économie, pour rendre possible une sobriété systémique »

LE MONDE du 5 mars 2022, « Vivre avec moins, c’est beaucoup mieux. Il y a du plaisir dans la sobriété »

LE MONDE du 11 mars 2022, « Jamais la sobriété énergétique de nos concitoyens n’a été aussi cruciale pour notre destin »

Jean-Michel Glachan et Christian Gollier : La hausse des prix des énergies fossiles devrait naturellement conduire les consommateurs à décarboner leur mode de vie, comme ce fut le cas lors des chocs pétroliers à la fin du siècle dernier. Mais cette transition énergétique va prendre du temps, puisqu’elle est fondée sur des investissements dans les énergies renouvelables et sur l’électrification des usages énergétiques dont les impacts climatiques et sécuritaires mettront des années à se matérialiser. Le blocage de prix, s’il peut se comprendre pour des raisons de vulnérabilité des ménages les plus modestes, implique une insensibilité au soutien flagrant de l’agression russe. Chaque kilowattheure mal consommé appauvrit l’Europe et enrichit l’armée russe. En réduisant notre consommation d’énergies fossiles, ici et maintenant, nous affirmons notre volonté, individuelle et collective, de sauver simultanément nos démocraties et notre environnement.

Quelques commentaires d’Internautes :

Yego : Après deux ans de discours culpabilisateurs, liés à la pandémie de Covid-19, adressés aux foules irresponsables, il était temps que des discours culpabilisateurs liés à la guerre en Ukraine viennent s’y ajouter. Merci.

Bolzano : « Les Européens doivent diminuer leur consommation pour se passer des hydrocarbures russes » c’est très incomplet et cela arrive très tard. D’abord c’est le monde entier qui doit diminuer sa consommation, nous n’avons qu’une planète et nous sommes dans le même bateau. Ensuite ce n’est pas pour se passer des hydrocarbures russes, option à courte vue découverte il y a deux semaines, mais pour économiser les hydrocarbures de la seule terre que nous avons pour leurs usages indispensables, le facteur prix induit par cette crise peut être un déclencheur. Enfin le constat arrive cinquante ans après les avertissements du Club de Rome, qui ont eux-mêmes précédé trois chocs pétroliers, diverses guerres et hausses de prix, sans que grand chose soit remis en cause.

Jean Rouergue : Ce que le climat n’avait réussi à obtenir, la décroissance, une frugalité voulue, la guerre en Ukraine, avec ses façades éventrées, ses familles sur les routes, ses morts, ses douleurs… la guerre va t’elle nous y amener, nous y conduire ? La frugalité on doit se l’imposer pour ses enfants, alors on devrait se l’imposer aussi pour tous les Ukrainiens.

Javert : La transition énergétique n’est pas une question d’efforts individuels, c’est une question de choix politiques. Si la communication sur l’énergie et le co2 s’est faite depuis des décennies sur un mode de la responsabilisation des individus, c’est parce que c’était le meilleur moyen de faire une écologie qui ne fache personne et surtout pas les intérêts économiques. La seule politique de transition énergétique efficace se fera en réduisant les inégalités économiques monstrueuses qui sont aussi des inégalités d’émissions de co2

Patrick S @ Javert : Votre raisonnement nie l’action complètement le pouvoir, que chacun de nous a en fonction de ses moyens et sa situation bien évidemment, de changer un peu ou beaucoup son mode de vie. Comme toujours, tout attendre des autres et des politiques en particulier ne fait que montrer notre passivité et mollesse d’enfants gâtés.

Frog : Le pouvoir d’achat devrait s’appeler « esclavage d’achat ». Réussir à moins consommer, c’est plus de liberté.

les carottes sont cuites : Utopie de personnes vivant où ? Le pétrole russe sera remplacé par du pétrole saoudien qui tout le monde le sait est propre et démocratique. Personne ne veut sacrifier son confort pour un pays lointain comme l’Ukraine. Désolé mais cela me rappelle les délires du covid où nos utopiques de services espéraient un changement d’économie après la fin de la pandémie.…

skid ; Le plus étonnant est que le simple fait de lister et rappeler les aspects catastrophiques des énergies fossiles, connus depuis longtemps, ne semble pas faire réfléchir les gens ni les pousser à la recherche de solution. On récolte surtout le déni et la mauvaise foi. Pourtant les fossiles c’est : – des matières premières qui ont mis des millions d’années à se former et qu’on va épuiser bêtement en 150 ans.- la fin de la stabilité climatique pour des millénaires.- des sommes colossales d’argent alimentant des guerres menées par les saoudiens et le Kremlin.- des pollutions aux particules insensées, millions de cancers, marées noires etc.

2 réflexions sur “Sobriété, un mot à la mode dans LE MONDE”

  1. L’argument de la guerre en Ukraine et des hydrocarbures russes a lui aussi ses limites.
    Dois-je boycotter Leroy-Merlin qui a décidé de rester en Russie ? Et dois-je acheter une Renault, dans le cas où cet industriel quitterait la Russie ?
    La Sobriété, et pas seulement énergétique, devrait bien sûr être le maître mot de la campagne. Comme de toutes les politiques et depuis un bon moment déjà. Faisons attention à ce que cette guerre ne soit pas un nouveau prétexte, comme le Virus, pour resserrer encore plus la Vis. Et même si nous pensons qu’il est temps de passer à des mesures restrictives, voire liberticides, ne nous laissons pas abuser par cette nouvelle mode (Sobriété), surtout si elle est portée par les me(r)dias d’affairistes comme les Niel Pigasse et Kretinsky. La marge de manoeuvre est étroite, je sais.

    1. Transition piège à cons

      La sobriété n’est pas synonyme de décroissance, souligne l’Ademe
      ( 22/03/2022 sur batirama.com )

      – « La transition écologique engendrera une hausse de l’activité économique dans tous les scénarios de neutralité carbone à 2050, souligne un rapport de l’Ademe, Agence de la transition écologique, le 22 mars. […]
      Plus précisément, par rapport à un scénario de poursuite des habitudes actuelles (qui ferait rater la neutralité carbone), seul le scénario 1 se traduirait par un taux de croissance du PIB moindre (mais il y aurait croissance quand même) […]
      Ainsi, « la sobriété n’est pas synonyme de décroissance », [etc.) »

      C’est formidable ! En attendant, vive la «Sobriété» à la sauce du Système.

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