Eau potable, irrigation, production électrique : tensions sur le partage de l’eau dans le Sud-Est asséché. La guerre de l’eau est déclarée. Même en France, même pour une ressource renouvelable on se dispute une eau en voie de raréfaction. Rappelons-nous le verre d’eau prémonitoire de René Dumont lors de la présidentielle 1974.
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Gilles Rof : « C’est un immense château d’eau que beaucoup pensaient inépuisable et dont la sécheresse exceptionnelle de cette année 2022 révèle soudain les limites. Le système Durance-Verdon constitue un complexe schéma de captation, de stockage et de distribution des eaux en Haute-Provence. Les captages permettent l’alimentation en eau potable de 3,5 millions d’habitants et l’irrigation de 80 000 hectares de terres agricoles. Enfin,la création de lacs artificiels a fait naître un tourisme essentiel pour de nombreuses communes alpestres. Les agriculteurs défendent âprement leur priorité. « La première des nécessités est d’avoir à manger ». L’alimentation en eau potable est une autre urgence incontournable. De son côté, EDF pourrait avoir à répondre, l’hiver prochain, à une potentielle crise énergétique. Quant au secteur du tourisme, il espère la pluie. »
Le point de vue des écologistes
Shiva : Le problème théorique de l’âne de Buridan se complexifie dans la réalité : quelle est la priorité entre boire, manger, avoir de l’électricité, etc ? Dire qu’à l’élection présidentielle de 1974, René Dumont avait bu un verre devant la caméra pour illustrer la rareté future de ce liquide, cet homme voyait loin !
Itapoa : Cet homme était un visionnaire et passait pour un original. 50 ans après , pas mal d évènements lui donnent raison .
Découvrez la video présentant son discours de 1974
Dan78 : Tout le monde parle de restrictions, de modération, de remettre à plat l’utilisation des ressources hydriques, « il va falloir s’habituer à ce type de situations », etc etc…Mais, de la cause racine, pas un mot : quelles mesures prise pour réduire urgemment et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre ? On continue à tergiverser alors qu’on va droit dans la mur.
Delest : Situation de crise et interdiction d’arroser ses légumes… mais autorisation de le faire sur les green de golf. Une explication ?
Patrick Rosa : On a bien une échelle de prix pour l’électricité selon la puissance installée, on devrait avoir une échelle de prix selon la consommation d’eau. En fait un rationnement dans les faits. Ce qui permettrait de plus d’appliquer une politique sociale : prix très bas ou nul pour la consommation de base (de survie), payé par les prix progressifs pour les maniaques de la douche, les possesseurs de piscine et les golfeurs invétérés… Ça en conduira beaucoup à découvrir les bienfaits des toilettes sèches et de la récupération d’eau de pluie!
Nico88 : La solution est simple: sobriété pour tout le monde. Quand aux touristes, ben ils n’ont qu’à aller dans le nord…
Tundra Cotton : Eau, essence, chauffage, matières premières, seuls des prix beaucoup plus élevés peuvent changer les habitudes de consommation et les modes de production. Le marché est le moyen le plus sûr et le plus impitoyable de réguler la distribution. Quitte à aider les plus modestes en parallèle.
Gilles SPAIER : Il faudra envisager de supprimer l’eau courante, et ce qui va avec, douches, lave linges, lave vaisselles, chasses d’eau etc.. Ce qui permettra à chacun de vivre avec 10 litres d’eau par jour. Certes, prôner cette dernière solution est politiquement risqué.
Block : Tout à fait d’accord Hélas ! des bonnets rouges aux Gillet jaunes tout va dans le sens contraire ….
Jean Rouergue : Le céréalier dit avoir à manger, le viticulteur dit avoir à boire, l’éleveur ne pense qu’au lait que sans eau ses vaches ne produiront pas, et le citadin à l’eau pour faire tourner la machine à laver… Bref sans farine il y eut révolution, sans eau ce sera un feu d’artifice ?
MARCO : L’eau, du moment qu’il en reste pour le pastis, ça va…
– « La guerre de l’eau est déclarée. Même en France, même pour une ressource renouvelable on se dispute une eau en voie de raréfaction » ( Biosphère )
Comme par hasard, ce jour sur Biosphère, il est encore question de guerre (à travers l’objection de conscience). Pourquoi donc utiliser ici le mot « guerre » ?
Celle en Ukraine ne suffit-elle pas ? J’en ai marre qu’on nous conjugue la guerre à toutes les sauces ! «Guerres» contre le CO2, contre le Virus, contre le chômage, contre ceci et contre cela. Vivement la Guerre contre la connerie humaine ! Une dispute n’est quand même pas une guerre, si ? Certes, elle peut très bien en déclancher une. En attendant, nous n’en sommes pas encore là. Ni même dans une situation comparable à celle de la Bolivie début 2000 (La «guerre de l’eau de Cochabamba»). Bilan au moins un mort et plusieurs dizaines de blessés, par balles. Mais là encore ça peut très bien arriver en France. (à suivre)
En attendant, ce n’est pas parce que nos politicards, nos journaleux et tous les perroquets parlent de «guerre des prix», de «guerre de l’eau» … qu’ils usent et abusent de ce langage guerrier que j’ai largement critiqué (langage présent dans le sport, les entreprises, la politique bien sûr, l’économie etc.) qu’il faut se sentir obligé de parler comme eux. Faisons très attention aux mots !
– « si tu veux la paix, prépare la guerre » : l’option militaire
– « si tu veux la paix, prépare la paix » : la défense civile
Le débat théorique… que nous propose Biosphère (2010 Manifeste du pacifisme par un objecteur de conscience) s’articule donc sur ces deux théories, ou deux philosophies. Choisis ton camp camarade ! Attention toutefois au mot «camarade». 😉
En attendant, la fin de la canicule, si ce n’est celle des haricots… pour moi, le langage guerrier prépare la guerre. Pas la paix.
Et ce n’est pas hasard si ceux qui conjuguent la guerre à toutes les sauces rechignent ou refusent à la nommer alors qu’il n’y a pas photo. N’oublions pas les fumeux «événements d’Algérie», toutes ces foutues «opérations de pacification», récemment Poutine qui nous disait que ce n’était pas une guerre, etc. etc.
En attendant, un chat est un chat. Une vessie n’est pas une lanterne, la guerre c’est la guerre ! Faisons très attention aux mots, sinon un jour prochain nous pourrions arriver à penser que la guerre c’est la paix.
Bonjour Esprit critique
Il ne faut pas s’attacher aux mots en eux-mêmes, ils peuvent avoir tant d’interprétations différentes. Il ne faut pas devenir des Poutine et s’interdire l’usage du mot guerre puisque, comme chacun sait, son opération spéciale en Ukraine n’est qu’une entreprise de pacification. Quant à la guerre de l’eau, elle est déjà déclarée dans certaines régions. La guerre de l’eau en Bolivie à laquelle vous faites d’ailleurs référence, le guerres de l’eau en Californie, et ça ne fait que commencer… avec les stress hydriques qui se multiplient.
ahahahaha, même au Pays Basque, la réalité saute enfin aux yeux, dans ce coin où l’eau était soi-disant illimitée…
La catastrophe sert de pédagogie, car l’anticipation on verra ça plus tard.
Mais on s’habituera à vivre dans un désert, être résilient, faire sans
Puisque tout ce monde se fissure, que ça lâche enfin et le plus vite possible pour que les coupables aussi connaissent le sort qu’ils ont jeté à leurs descendance.
Allons allons, ne voyez-vous pas comme ça déborde ? Évitons surtout d’en rajouter à cette énooorme misère. Laissons ça aux misérables. De ce côté là ce n’est pas ça qui manque. Pour commencer, c’est pas bien ça, que de souhaiter toutes les misères du monde à ses petits camarades. En quoi serez-vous plus avancé quand les coupables, aussi, connaitront le sort qu’ils ont jeté à leurs descendance ? Pas bien non plus d’endosser la robe du juge quand on n’a pas forcément les cuisses très propres. Et puis pourquoi cette hâte d’en finir ?
Toutes façons, tout ça ne fait que témoigner d’une maladie dont on crève.
Le mal de vivre, le nihilisme, la Grosse Fatigue, appelez-ça comme ça vous chante.
Au lieu de pleurnicher, de cracher etc. inspirons-nous de ces paroles de sagesse :
– L’eau, du moment qu’il en reste pour le pastis, ça va… (Le Sage MARCO)
– L’alcool tue lentement, moi je m’en fous, je suis pas pressé ! (Le Sage Chépluki)
Je tiens quand même à remettre un peu d’ordre là dedans.
C’est très bien que la Modération fasse son boulot, mais quand on fait le ménage autant le faire bien. Parce que là, on va de suite croire que le commentaire (PARTI D’EN RIRE 9 AOÛT 2022 À 14:18) s’adresse à ET BIEN DANSEZ MAINTENANT. Or pas du tout !
Avec notre ami basque, je (Michel C, Parti d’en Rire, Misère misère etc.) m’applique toujours à faire preuve de… modération. Déjà, je n’ai aucune raison de le tuyoyer, comme si on avait gardé les cochons ensemble. Et encore moins de le «flinguer». Non pas parce que les Basques me font peur, mais parce que celui-là n’est pas du tout du même genre que certains, même pas basques, ici présents. Je suggère donc à la Modération de mettre cette connerie de 14:18 à la poubelle, avec celle qui l’a inspirée.
PS : 14-18 …. c’est marrant non ? Ah bon …
Eh bien voilà qui est fait, bien fait, j’ai tiré trop vite.
Allez, un petit coup balai de plus et cette fois ce sera parfait ! 🙂
L’eau est ma marotte, j’avais déjà interpellé mon maire paysan à ce sujet!
Pour ceux qui souhaitent en apprendre davantage:voir Emma Haziza,Pierre l’écoleau, disciple de feu Joseph Orszagh Riccardo Petrella,ou encore Andy Williams dans le limousin.
Les solutions sont là, honteusement simples et tellement évidentes…
Face au constat accablant savoir que l’on a tout pour inverser la donne est ce qui nous sauve effectivement d’une maladie mentale!