Le libre choix d’avoir ou non des enfants a été nié pendant la majorité de l’histoire humaine, et encore aujourd’hui dans beaucoup de pays, même aux États-Unis. C’est pourtant une avancée majeure de l’évolution culturelle, grâce à l’éducation sexuelle et l’accès facile à la contraception. Aujourd’hui en France, l’éducation à la sexualité patine encore dans des questions de « genre » alors que l’ABCD de l’égalité et du malthusianisme devrait être enseigné à tous les élèves. Nos jeunes devraient savoir que nous franchissons la barre des 8 milliards d’êtres humains cette année suite à l’exubérance de notre sexualité et qu’il va donc falloir définir des limites : jouir sans procréer, et non jouir sans entraves.
Sylvie Lecherbonnier : Obligatoires à partir du collège depuis plus de vingt ans, trois séances d’éducation à la sexualité doivent être mises en place autour de trois dimensions : biologique, psychoaffective et sociale. Dans les faits, ces trois séances annuelles n’ont pas toujours lieu et l’angle biologique, avec le sujet prépondérant de la contraception, est souvent privilégié. Le 12 septembre 2022, le ministre de l’éducation nationale Pap Ndiaye, préfère parler d’« égalité » que de « genre ». Il répond ainsi aux attaques d’Eric Zemmour : « Parents, ne laissez pas des intervenants extérieurs apprendre à votre fille de 6 ans que si elle le souhaite, elle peut devenir un garçon. » Mais il ajoute : « Nous devons faire reculer les grossesses précoces ou lutter contre les maladies sexuellement transmissibles, et poursuivre des objectifs plus généraux liés à la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, à la lutte contre les LGBTphobies ».
Le point de vue des écologistes
Paul Ehrlich dans « La bombe P » écrivait déjà en 1971 tout ce qu’il faudrait faire : « Nous avons besoin d’une loi qui rende obligatoire l’éducation sexuelle. Quand je parle d’éducation sexuelle, je ne pense pas à des cours d’hygiène ou bien des histoires du genre « fleurs et papillons ». Il s’agit de présenter la fonction reproductrice comme une composante parmi d’autres de l’activité sexuelle, qui demande à être maîtrisée selon les besoins de l’individu et de la société. L’humanité devrait trouver le moyen de réduire l’importance conférée au rôle reproductif du sexe. Il s’agira en particulier de découvrir des valeurs nouvelles pour remplacer ce sentiment de plénitude que la femme retire du don de la vie, et cette satisfaction de l’ego engendrée chez le père par le spectacle d’une nombreuse progéniture. Admettons que les Etats-Unis inaugurent enfin une politique démographique sensée dans le pays : nous aurons alors la possibilité de proposer une solution à l’échelle mondiale. »
Rapporterre : L’objectif de programmes comme l’ABCD de l’égalité était de remettre en question les normes qui font que chaque sexe adopte, dès le plus jeune âge, un certain comportement. Il ne s’agit pas pour autant de nier la différence des sexes. Ce serait confondre la déconstruction des inégalités avec celle des différences. L’objectif est d’ouvrir le champ des possibles aux deux sexes afin de leur donner les mêmes chances ultérieurement. Pas de les encourager à changer de sexe ou à « choisir » une orientation sexuelle. Mais aujourd’hui le planning familial se propose d’intervenir ainsi dans les écoles : « Il n’existe pas une sexualité « naturelle » mais des sexualités ! Une fille peut être attirée et/ou amoureuse d’une fille, et de la même façon, un garçon peut être attiré et/ou amoureux d’un garçon… Avec un don de 100 €, vous nous permettez d’intervenir gratuitement dans une classe pour faire une séance d’éducation à la sexualité, parler LGBTphobies avec des collégien.nes. » La lutte contre la surpopulation n’est pas du tout au programme du planning familial !
Edgard Wibeau : De toute façon, quelle que soit la forme qu’elle puisse prendre, l’éducation sexuelle est rejetée par une part croissante de la population scolaire (et surtout des parents de ladite population) pour des raisons …. idéologiques, dirons-nous prudemment. Que prévoit notre sagace ministre à cet égard ? Fermer les yeux ? Laisser faire ? Sanctionner ? Reculer ?
Alain Sager : A quoi sert de toute façon cette éducation, si à côté de l’école et en permanence, la pornographie la plus basse infeste et infecte les écrans ? Les « productions » de cette répugnante industrie devraient être rendues inaccessibles aux plus jeunes, tant le scandale de cette prolifération quasi sans entrave me paraît inadmissible.
PU : Quand 41% des garçons de 18-24 ans estiment que « forcer sa partenaire à avoir un rapport sexuel quand elle n’en a pas envie », ce n’est pas un viol, on peut quand même se dire que la violence sexuelle est largement banalisée dans cette classe d’âge. Allez voir l’étude du HCE, appuyée sur des enquêtes de l’Ipsos, c’est assez hallucinant…
ABCD de l’égalité (initiative gouvernementale abandonnée en 2014) : Le genre est un concept utilisé dans les sciences sociales. Il désigne tout ce qui, dans la construction de l’identité dite sexuelle et dans la formation de la division entre les sexes, relève de mécanismes d’ordre social et culturel. Ainsi les transsexuels peuvent-ils affirmer que leur identité de genre ne correspond pas à leur sexe. La notion de genre sert à dénaturaliser la division des rôles dans la société, au travail et au sein de la sphère domestique. Elle permet de montrer qu’elle n’est pas un fait de nature mais de culture. Faire le ménage ou élever des enfants sont des tâches sociales, qu’aucune programmation biologique n’assigne en propre aux femmes. La notion de genre permet de se démarquer d’un certain féminisme « essentialiste » qui croit encore à un déterminisme génétique… Tout ce qui est socialement construit rend possible la déconstruction.
Lire, Le sexe/genre relève-t-il de la nature ou de la culture ?
Dernièrement le Planning familial s’est vu encore accusé, entre autres et par exemple, de n’être «désormais qu’une simple association militant pour la théorie du genre.»
Biosphère le 9 septembre 2022 (Le planning familial pour des hommes enceints) :
– « Très mal, le Planning n’a jamais fait le lien entre son action concrète en matière de procréation et la lutte contre la surpopulation. Au contraire il est devenu une simple officine au service du lobby LGBTQIA (…) en prétendant « combattre toutes formes de violences et de discriminations » […] L’objectif de programmes comme l’ABCD de l’égalité à l’école était de remettre en question les normes qui font que chaque sexe adopte, dès le plus jeune âge, un certain (etc.) Pas de les encourager à changer de sexe ou à « choisir » une orientation sexuelle [etc. etc] »
( à suivre )
Le Planning familial se défend de tout ça, et envisage de poursuivre (?) ceux qui répandent de tels propos. Propos dans lesquels cette association voit une incitation à la haine.
Questions :
– Le Planning familial encourage-t-il, réellement, les jeunes à changer de sexe etc. ?
– Existe-t-il, ou pas, dans notre société, une haine, voire un mépris… et/ou plus généralement des discriminations à l’égard de certains ou certaines, comme les LGBTQIA ou les femmes en général ?
(à suivre)
Tout dernièrement, les opposants à l’euthanasie (dite aussi «interruption volontaire de vieillesse»), ainsi que ceux qui osent se poser des questions sur les possibles dérives … se voient accusés d’utiliser le fameux sophisme de la pente glissante (Biosphère 15 SEPTEMBRE 2022 À 16:27) .
Questions :
– En quoi cette façon d’accuser le Planning familial est-elle différente de celle dont on accuse les opposants et autres «opposants» à l’euthanasie ?
– Si… je dis bien si… ces deux façons se valent… alors POURQUOI raisonner et procéder comme ça ?
Le lecteur de passage pourra constater que, quatre jours plus tard, les questions restent sans réponse. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois, ni la dernière, ça se passe comme ça chez Biosphère. Et après on pleurniche parce que le débat est impossible, on évoque le Tabou, on accuse les ZAntis de mauvaise foi et patati et patata.
Si personne ne me répond… c’est probablement parce que mes questions sont inappropriées, inintéressantes, hors sujet etc. Mais, à ce moment-là, ce sont tous mes commentaires que la «modération» devrait mettre à la poubelle… non ? En attendant, chacun pourra en juger par lui-même.
Sur Biosphère quasiment tous les sujets, tous les problèmes, sont systématiquement ramenés à un seul et même objet. Les sécheresses, les incendies, les inondations, l’inflation, les révolutions, les gilets jaunes, les funérailles de la reine… bref tout et n’importe quoi ou presque est ramené ou réduit au SURNOMBRE. Le Surnombre c’est le dénominateur commun. Qui comme chacun sait est très pratique pour simplifier les choses.
Le Surnombre c’est le Méga-Problème N°1. Le SURNOMBRE c’est le Poumon de Molière.
« Oui, Monsieur. Le poumon, le poumon, vous dis-je ! »
On peut également dire que le Surnombre est l’esprit de ce blog Biosphère.
Tout ce qui permet de faire baisser le Surnombre c’est positif (Bien). Et inversement, bien sûr. C’est logique, c’est binaire, et il n’y a même pas à discuter !
D’ailleurs, ceux qui osent… discuter, «débattre»… ne sont que des marchands de salades. De salades et de savon. Celui qui sert à savonner la Pente. Bref, comme disait Audiard : «Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.»
Et tout le monde m’aura donc reconnu.
L’éducation sexuelle serait donc une nécessité écologique …
L’éducation sexuelle est-elle réellement une nécessité écologique ? Faut voir.
Et déjà, c’est quoi une nécessité écologique ?
Là encore il est certainement malvenu, comme je viens de le faire, d’utiliser le conditionnel et de poser ce genre de questions.
Vu que Paul Ehrlich a dit «Nous avons besoin d’une loi qui rende obligatoire l’éducation sexuelle» l’éducation sexuelle EST … une nécessité écologique !
Et bien sûr Paul Ehrlich sait très bien ce dont nous avons besoin, ce qu’est une nécessité écologique etc. Comme le savent évidemment tous ceux qui se réfèrent à ce Paul, quand ce n’est pas à Pierre, Thomas ou Jacques. Bref, l’éducation sexuelle doit être obligatoire. Et à l’école pour commencer. OK !
Et moi je rendrais même obligatoire une formation continue, tout le long de la vie. Avec des travaux pratiques pour ne pas en rester qu’à la théorie.
Là encore, ce «plat du jour» ne peut être sérieusement traité à coups de tweets et de commentaires de moins de 1000 caractères. Là encore ce sujet interfère avec une multitude d’autres sujets, ou problèmes. Là encore une multitude de questions se posent, ou se doivent d’être posées. Et bien sûr, là encore, il faut tout faire pour trouver des réponses. Et pour cela il faut de la réflexion, et puis un débat, bien sûr… un vrai débat, de vrais débats, etc. etc. ( à suivre)
Voici déjà quelques exemples de questions, que je range dans deux groupes, ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il n’y en aurait que deux.
1) Déjà, quelle éducation sexuelle ? Celle qui enseigne l’anatomie, à savoir trouver le Point G, à bien mettre la Capote, ou bien celle qui vise à combattre les MST, le sexisme et les discriminations et en même temps ? Quel serait alors le contenu de cette éduction ? Combien d’heures devrions-nous ou pourrions-nous consacrer à cette éducation ? etc. etc.
2) Que pouvons-nous sérieusement attendre, espérer, de l’école ?
Autrement dit, quelles sont aujourd’hui ses limites ?
Combien aujourd’hui pèse l’autorité des enseignants ? etc. etc.