Un député PS, Jean-Claude Viollet, a envoyé ses vœux: « 2012, retrouver le chemin d’une croissance durable ». Une autre députée, Martine Pinville, confirme les intentions : « 2012, partager les fruits d’une croissance retrouvée ». A croire que les députés PS se sont donnés le mot ! Mais notre ministre de l’écologie nous offre aussi Trois clés pour une croissance durable (lemonde.fr | 27.12.11 | ). A croire que la droite et la gauche poursuivent en France le même objectif, l’impossible croissance dans un monde fini. Nous préférerions une autre analyse.
John Beddington, premier conseiller scientifique du gouvernement du Royaume Uni, a déclaré début 2009 que le monde ferait face d’ici 2030 à une « crise absolue » de pénuries d’eau et de nourriture et à une explosion des prix du pétrole. Une semaine plus tard, l’ancien président de la Commission du développement durable britannique Jonathan Porritt exprimait son accord ; mais il écrivait que la crise frapperait à une date plus proche de 2020 que de 2030. Il parle de « récession ultime », celle dont il pourrait être impossible de se relever.
Une solution principale pour éviter le choc, la sobriété des comportements en 2012. Ce que nous souhaitons. Ce qui est incompatible avec la poursuite de la croissance économique.