Cette autobiographie de Michel SOURROUILLE, « Fragments de vie, fragment de Terre (Mémoires d’un écolo) », est éditée chaque jour par épisode sur ce blog biosphere tout au cours des mois de juillet et août.
Utopie, ce qui n’est pas encore réalisé !
Face à la la crise démographique
Dès la fin du XXe siècle, la capacité de charge de la planète est déjà dépassée, il y a surpopulation manifeste. En effet un niveau donné de population est indissociable de l’état des ressources alimentaires et de l’échelle des besoins. L’empreinte écologique des pays riches est telle qu’elle n’est pas généralisable et des émeutes de la faim se sont multipliées durant la première moitié du XXIe siècle. Le diagnostic de Robert Malthus a refait surface, une population ne peut s’accroître plus vite que ce que le milieu naturel peut lui offrir durablement. Les problèmes de fécondité de la terre issus de la surexploitation des sols sont devenus apparents, ce qui accroît d’ailleurs le sentiment général de surpopulation. La destruction de l’humus, la déforestation, la stérilisation des terres, la désertification, l’épuisement des ressources halieutiques ont continué leurs ravages pendant tout le début du XXIe siècle.
En 2050, la planète compte près de 10 milliards d’habitants d’humains. Nous sommes confrontés à deux problèmes interdépendants, le niveau de la population et l’état des ressources. La maîtrise de la fécondité est devenue incontournable, tous les moyens sont utilisés : liberté de contraception et d’avortement, suppression des allocations familiales car l’Etat se veut neutre financièrement par rapport aux naissances voulues par les couples. L’approche fiscale de la fécondité est remplacée par la formation des jeunes et des adultes en matière de poids démographique et de responsabilité dans l’éducation des enfants. A cette approche malthusienne se superpose l’apport d’Arne Naess : « si l’épanouissement de la vie et des cultures humaines est compatible avec une diminution substantielle de la population humaine, l’épanouissement de la vie non-humaine requiert une telle diminution. » Le maintien de la biodiversité est facilitée par la maîtrise de la fécondité humaine.
En 2050, la relocalisation de la production agricole et la généralisation de l’agriculture biologique ne peut suppléer complètement à l’apport interrompu du pétrole (engrais, énergie, pesticides, etc.) propre à une agriculture productiviste. Il faut donc changer de régime alimentaire. De gré ou de force, nous sommes tous devenus quasi-végétariens, le complexe agroalimentaire a fait faillite. La sécurité alimentaire exigée par les pays du Nord a été remplacée par l’idée de souveraineté alimentaire de chaque territoire. Les jardins collectifs ont été fortement encouragés par mise à disposition gratuite de terrains aménagés avec une double vocation alimentaire et de création de lien social.
Technologique, limitation de l’innovation
Les sociétés « d’avant le développement » obéissaient principalement à des logiques de « reproduction » et non de « production ». Elles visaient avant tout à reproduire du lien social, ce qui supposait de garder le sens des limites (Frédéric Durand). Leur but premier était de permettre la reproduction d’une communauté, à la fois démographiquement et culturellement. On n’adoptait une innovation que si elle ne mettait pas en péril l’équilibre général. Cette conception montre la voie de l’après-développement (François Partant). Pendant la révolution industrielle, les avancées de la science sont spectaculaires, mais nécessitent plus que jamais à l’échelle de la planète un encadrement éthique. L’innovation se recentre sur les besoins fondamentaux de l’humanité (alimentation, santé, lien social).
En 2050, la notion de progrès technique ainsi que l’emprise de la technique sur la société est remis en question. Il est dorénavant admis par tous que les techniques thermo-industrielles sont conditionnées par les mécanismes de l’entropie. Nicholas Georgescu-Roegen, qui avait proposé dès 1979 un programme bioéconomique, est devenu un auteur de référence. La qualité d’une civilisation ne se juge plus par son degré de technologie et d’accumulation matérielle. Les enseignements de Jacques Ellul, Ivan Illich et quelques autres formatent la pensée de chacun. La division du travail, complément obligé de la complexification technologique, est simplifiée. Le détour de production n’est plus allongé comme précédemment, mais au contraire raccourci. Le transhumanisme n’est plus défini comme une symbiose entre l’homme et la machine, mais comme l’ouverture de l’humanisme aux générations futures et aux non-humains.
En 2050, il s’agit dorénavant de limiter la dégradation des écosystèmes en abandonnant nos moyens techniques disproportionnés (pesticides, OGM , nanotechnologies, géo-ingénierie…) et d’échapper à l’idéologie de la technoscience. Le progrès culturel est prépondérant et conditionne l’acceptation sociale des innovations technologique. La compréhension des mécanismes de la biosphère et la compassion envers autrui forment le socle des techniques éducatives. Dès le plus jeune âge, on a appris les méfaits de la mégamachine et les avantages des techniques douces. Le système techno-médical ne recherche plus à repousser la mort à n’importe quel prix (euthanasie accepté).
La nature des communications : valorisation des rapports de proximité
Au début du XXIe siècle, nous avons pris progressivement conscience de l’enfermement planétaire (André Lebeau). De plus le choc pétrolier de 2027 a fait ressentir à tous la fin de l’énergie fossile à bas prix : le coût des déplacements explose. Il y a eu une limitation générale, volontaire ou forcé, des déplacements physiques. Les villes compactes se sont multipliées, accompagnant le processus de désurbanisation. La voiture individuelle est en voie de disparition, comme le transport par avion et les trains à grande vitesse. Ce qui domine, c’est le concept d’écomobilité, qui a rejeté de fausses solutions techniques comme la voiture électrique. Le slogan du XXe siècle, « plus vite, plus loin, plus souvent et moins cher » est devenu « moins vite, moins loin, moins souvent et beaucoup plus cher ».
En 2050, la mobilité géographique comme la mobilité professionnelle est réduite, le travail s’enracine de plus en plus sur un territoire déterminé. Le tourisme international a presque complètement disparu et il est mal accepté par les autochtones. Même s’il y a encore quelques voyageurs, les migrations de masse apparaissent dorénavant comme des impossibilités majeures. Notons que plus on attendra pour lutter contre le réchauffement climatique en réduisant drastiquement la combustion de ressources fossiles, plus il y aura de réfugiés climatiques et plus les replis identitaires seront importants (cf. Harald Welzer, Les guerres du climat).
En 2050, la révolution numérique commence à apparaître comme une impasse. La génération de l’écran aura disparu faute d’écrans individuels à cause des grandes pannes récurrentes d’approvisionnement électrique. Les moyens de communication au loin (téléphone, télévision), facilités par l’usage de l’électronique, sont utilisés de façon collective et parcimonieuse. Ils permettent de conserver un lien avec la communauté mondiale, la planète est aussi notre village. Les activités de loisirs se recentrent sur la communauté proche. La société du spectacle est progressivement remplacée par des activités ludiques de proximité (sport, musique, etc.) dont les personnes sont elles-mêmes les acteurs.
Les acteurs du changement : de la toute puissance étatique à l’autonomie individuelle
Alors que le système socialisant privilégiait pendant les Trente Glorieuses l’intervention de l’Etat (pratique keynésienne, Etat-Providence), au cours des années 1980 le tournant libéral privilégie les entreprises et la responsabilité individuelle. Mais au-delà de cette dichotomie apparente, chaque nation était en fait représentée par un Etat de type « national-socialiste », c’est-à-dire un système qui considère les intérêts de ses ressortissants et non l’intérêt général. Au moment des premiers choc écologiques de la première moitié du XXIe siècle, la tendance mondiale a été au renforcement du pouvoir d’Etat dans chaque nation pour faire face à la crise ultime. En effet il a fallu prendre des décisions autoritaires et provoquer une mobilisation sans précédent des citoyens : à crise systémique, réponse systémique. Le sentiment d’urgence était généralisé, les directives acceptées ; la crise économique était telle que le consensus allait de soi (écocitoyenneté). Mais les pays renforçaient aussi leurs liens réciproques. Le RES (Rapport Europe Soutenable) appliqué dans l’Union européenne a été un facteur prépondérant de l’évolution mondiale.
Pourtant un système démocratique durable est d’autant mieux préservé quand l’Etat central a programmé la mise en place d’une autonomie territoriale. Dès le début du 21e siècle, des communautés de résilience se préparaient au pic pétrolier, au changement climatique et à la crise économique afin de mieux y résister (ne pas confondre avec les survivalistes). Ce processus rend obsolète en 2050 l’existence d’un Etat central fort. La pratique de l’Etat « national-socialiste » est abandonnée. Les relations de production et de consommation se recentrent sur le territoire (relocalisation, désurbanisation, ruralisation). L’agriculture et l’artisanat ont retrouvé une place stratégique. Les études sont courtes, centrées sur l’apprentissage des techniques douces et l’expérience de la convivialité. Les individus savent maintenant que leur responsabilité personnelle passe par la prise en compte de leur responsabilité collective, ils raisonnent glocal, à la fois global et local.
En 2050, nous passons de la toute puissance étatique à l’autonomie individuelle. La philosophie des Lumières se concrétise par la maîtrise individuelle de ses gestes quotidiens. Les militants des syndicats et des partis politiques savent dorénavant qu’on doit personnellement vivre en harmonie avec les principes démocratiques ET écologiques. Ainsi le pôle écologique du parti socialiste français avait adopté en 2010 le principe suivant : « Le Pôle écologique du PS invite ses membres et l’ensemble des citoyens à faire preuve le plus possible dans leur vie de sobriété énergétique et d’autolimitation pour construire ensemble une société plus conviviale et plus égalitaire. » La recherche des limites est un passage obligé pour permettre un équilibre durable entre les possibilités de la planète et l’harmonie sociale, mais la simplicité volontaire ne se décrète pas.
La question ontologique : les valeurs comme processus de hiérarchisation des choix
Au début du XXIe siècle, les hommes n’ont pas su réagir à l’urgence environnementale. Comme Hans Jonas l’avait pressenti, il était naïf d’espérer pouvoir résoudre le problème simplement au moyen de techniques « vertes ». C’était aussi un leurre d’espérer résoudre la crise écologique au travers de simples mesures économico-politiques. A cause de cet échec, la thèse selon laquelle le XXIe siècle sera le siècle de l’écologie peut être accréditée. C’est en effet d’une modification de notre rapport à la nature, mais aussi d’une révision de nos valeurs dont nous avons besoin. Le vœu majeur de notre temps me semble adéquatement formulé dans l’aspiration à une philosophie de la nature qui cherche à concilier l’autonomie de la raison avec une valorisation intrinsèque de la nature (Vittorio Hösle).
En 2050, une nouvelle ontologie commence à remplacer tant les croyances religieuses que la croyance en la croissance capitaliste. Nous sommes en passe d’acquérir un nouvel horizon éthique, du type écologie profonde (Arne Naess), basé sur le plus grand respect des humains (généralisation de la non-violence) comme des non-humains. Pour arriver à cet état d’esprit, il a fallu l’échec de l’écologie superficielle ou réparatrice ; la crise écologique a en effet permis de mettre en question l’analyse des spécialistes pour adopter une approche systémique.
En 2050, nous avons compris que l’humanité sans la nature ne serait plus humaine. Opposer l’amour des hommes et l’amour de la nature serait une erreur, l’espèce humaine n’étant qu’un élément de la nature. Il y a un approfondissement de l’humanisme qui abandonne alors les illusions de l’anthropocentrisme.
Le processus de décision : vers une démocratie élargie
Autrefois le système démocratique était ethnocentré, délibère un groupe particulier à un moment donné. La nation était, au moins depuis le XIXe siècle, le nouveau paradigme. Il est cependant clair que la nation est une catégorie nécessairement anti-universaliste. Ce système, véritable exercice d’un rapport de force entre intérêts divergents, avait fait la preuve de son inefficacité, par exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais l’urgence écologique est reconnue au début du XXIe siècle comme fondamentale pour l’ensemble de l’humanité, on ne peut mener qu’une lutte supranationale au-delà des nations. Le choc des crises écologiques remet même en question le paradigme de la démocratie représentative habituelle.
En 2050, nous avons ressenti le besoin d’un équivalent dans le droit public de la figure du tuteur présente dans le droit civil. Les parlementaires ne défendent pas, dans un Etat de droit moderne, les intérêts de leurs électeurs ; ils défendent l’ensemble du peuple. Les décideurs ont dorénavant pris conscience que « l’ensemble du peuple » ne se réduit pas aux générations actuelles. Chaque membre d’une instance délibérative sait se situer à la fois dans le long terme et dans l’espace élargi. Chacun se fait l’avocat des acteurs-absents (ou tiers-absents), à savoir les habitants des autres territoires, les générations futures, mais aussi les non-humains (la biodiversité).
En 2050, l’éclatement du pouvoir politique entre différentes communautés en charge de son propre écosystème permet de renforcer la démocratie directe. On applique le principe de subsidiarité dans un monde complexe où se côtoie encore des pays isolés, des nations autonomes, des conglomérats d’états (L’Union européenne ?) et des instances qu’on n’ose plus qualifier de transnationales. Mais qu’on ne s’y trompe pas, ce n’est ni l’action individuelle ou l’action collective, ni les institutions ou les Etats, ni la politique ou la morale qui fabriquent notre avenir, c’est l’interaction spéculaire : « Tu fais, parce que je fais, parce que nous ferons tous de même ».
Je ne sais pas si cette utopie 2050 aura un grand avenir. Elle est sur mon blog depuis 2009, aucun syndicat ou parti politique ne m’a encore contacté pour la faire sienne ! Mais je ne désespère pas… car mes perpspectives 2050, si tout se passe au mieux, devraient s’étaler sur au moins un siècle, donc bien au-delà de mon existence personnelle puisque je suis né en 1947.
Je pense en particulier que nous sommes en passe d’acquérir une nouvelle ontologie, un nouvel horizon éthique, du type écologie profonde, basé sur le plus grand respect des humains (généralisation de la non-violence) comme des non-humains. L’écologie profonde est une philosophie, une recherche de la sagesse. C’est pour moi les fondements d’une pensée qui est seule à même de nous donner des repères stables dans le monde conflictuel qui s’annonce. (la suite, demain)
Une vision d’ensemble de cette autobiographie :
Mémoires d’un écolo, Michel SOURROUILLE
01. Un préalable à l’action, se libérer de la religion
02. Une pensée en formation, avec des hauts et des bas
03. En faculté de sciences économiques et sociales, bof !
04. Premiers contacts avec l’écologie
05. Je deviens objecteur de conscience
06. Educateur, un rite de passage obligé
07. Insoumis… puis militaire !
08. Je deviens professeur de sciences économiques et sociales
09. Du féminisme à l’antispécisme
10. Avoir ou ne pas avoir des enfants
11. Le trou ludique dans mon emploi du temps, les échecs
12. Ma tentative d’écologiser la politique
13. L’écologie passe aussi par l’électronique
14. Mon engagement associatif au service de la nature
15. Mon engagement au service d’une communauté de résilience
16. Ma pratique de la simplicité volontaire
17. Objecteur de croissance, le militantisme des temps modernes
18. Techniques douces contre techniques dures
19. Je deviens journaliste pour la nature et l’écologie
21. Ma philosophie : l’écologie profonde
Encore hors-sujet, et encore et toujours dans le mélange des genres. L’immigration et la démographie, l’immigration et ce qu’elle nous coûte, en terme de Pognon bien sûr, le con tribuable et patati et patata. Là encore chacun se plait à croire ce qui l’arrange. Quant à ton commentaire À 12:06 je t’invite encore une fois à bien relire ce que j’écris.
Ceci dit, toutes ces conneries nous font oublier cette utopie dont rêve Biosphère.
D’un strict point de vue écologique, on peut faire remonter le dépassement de la capacité de charge de la planète du fait de l’homme aux débuts du néolithique (disons il y a 10 000 ans).
A partir du moment où l’homme ne se contente plus d’être prédateur et qu’il commence à organiser les territoires à son profit au lieu de vivre sur eux sans y intervenir autrement, il entame le processus de dépassement des capacités de la Terre.
Je laisse au lecteur le soin de regarder à quels effectifs cela correspond.
Notons que bien avant déjà, ses capacités de coopération l’avaient conduit à exterminer de nombreuses espèces sur à peu près tous les continents, ses cousins du genre homo et nombre de représentant de la mégafaune. l’Amérique du Sud et une part de l’Afrique furent épargnés du fait des faibles densités de population (liées aux forêts denses, aux parasites…) Mais en Europe, en Asie (pensez aux mammouths), en Australie, ce fut l’hécatombe.
Ce n’est plus possible de vivre comme des chasseurs-cueilleurs, du moins on serait beaucoup moins nombreux à pouvoir le faire aujourd’hui comparativement à 10000 ou 40000 ans. En effet, il y a eu trop d’artificialisations des sols de manière irréversible ! D’autant que beaucoup d’espèces sauvages tant animales que végétales ont disparu depuis ! De même que nos terres ont perdu en fertilité notamment par la perte d’humus. La restauration de l’environnement est un très long processus, la Terre ne se régénère pas en 2 jours !
Je l’ai dit mille fois, cette notion de capacité de charge n’a rien de scientifique, rien qui ne puisse mettre tout le monde d’accord.
Si ce n’est bien sûr pour dire que la Terre ne peut pas porter un nombre infini d’être humains, ou ne serait-ce “que quelques“ 100 milliards… chose de toute façon absurde.
Pour ce qui est mettre une date sur l’enclanchement du Processus (de dégradation), c’est comme vouloir en mettre une sur sa fin. Sa fin… ou ne serait-ce que l’Apocalypse, la «grosse “correction” de population» que nous prédit Rees, les cro-croque môssieurs et madames du BGA etc. qui ne nous disent rien de ce qu’il se passera APRÈS. Disons dans les siècles et millénaires qui précèderont l’extinction naturelle de notre espèce… en attendant celle du Reste… et ceci dans l’hypothèse où l’Homme serait encore là. ( à suivre )
Ces analyses (déductions, prévisions, prédictions etc.) n’ont là encore rien de scientifique, du moins elles ont leur limites.
On peut penser que tout a commencé aux débuts du néolithique, il y a environ 10.000 ans. Comme on peut penser que c’est bien plus tôt, lorsque l’homme a commencé à déconner avec le feu, il y a 500.000 ans. Dans ces deux cas nous ferons alors porter à notre espèce l’entière responsabilité de la destruction de son environnement. Et donc de sa propre misère.
Maintenant si on croit à l’évolution, et à l’entropie (dégradation, inéluctable) … alors on est obligé de croire que tout a commencé encore plus tôt. Dès l’apparition de la vie (sur Terre), voire au début l’univers. Et alors on peut se rattacher à ce Sapiens enfin digne de ce nom. Et de là participer à tirer notre espèce vers le haut.
Ben si c’est scientifique ! Depuis 1800 la population mondiale a été multipliée par 8 grâce aux énergies fossiles ! Avant 1800, sans énergies fossiles la population stagnait ou fluctuait un tout petit peu, autour d’1 milliard d’habitant depuis plusieurs siècles si ce n’est millénaire ! Entre l’an -200 à l’an 1000, ça fluctuait autour de 500 millions d’habitants, puis de l’an 1000 à 1800 autour de 1 milliard. Autrement dit, la population a pu augmenter de 500 millions à 1 milliard d’habitants entre l’an -200 à 1800 grâce aux arts mécaniques ! Mais aucun fossile ! On voit nettement que notre démographie est liée à l’abondance des énergies fossiles ! Or vu qu’on traverse actuellement tous les pics d’énergies fossiles, et que ces énergies vont être en déclin, alors mécaniquement la démographie mondiale va retomber comme un soufflet ! D’autant plus que la majorité de la population ne sait pas faire pousser 1 radis !